Dans le contexte de la première vague de la pandémie de Covid-19, l’accent a d’abord été mis sur la « sécurité biologique » au détriment de l’approche éthique. L’objectif était d’obtenir rapidement des résultats tangibles pour combattre le virus et sa propagation, en s’appuyant sur des professionnels de santé performants, investis et motivés. Fin février 2020, le ministère des Solidarités et de la Santé sollicitait le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) alors que des mesures de santé publique contraignantes pourraient être prises.
La création des cellules de soutien éthique Covid-19 (CSE) découle de la réponse du CCNE à la saisine, dans son avis du 13 mars 2020, « Enjeux éthiques face à une pandémie », dans un contexte d’incertitudes majeures et face au risque de saturation du système de santé. Le CCNE y formule dix points d’attention et quatre recommandations. Le dixième point souligne : « Une réflexion éthique de soutien auprès des équipes soignantes paraît essentielle au CCNE. Elle pourrait prendre la forme d’une “cellule de soutien éthique” et bénéficier de l’appui des agences régionales de santé (ARS) et de l’expérience des espaces de réflexion éthique régionaux, en s’appuyant sur les groupes d’éthique clinique des CHU. » La deuxième recommandation promeut quant à elle la mise en place des cellules de soutien éthique Covid-19 pour accompagner les professionnels de santé dans leurs réflexions « au plus près de la définition de leurs priorités en matière de soin…
Date de mise en ligne : 13/06/2023.