Cette lettre, adressée à un·ex créaturex prenant la forme d’une chimère humaine regroupant les pensées et connaissances de personnes qui nous inspirent et accompagnent, retrace les expériences, affects et enjeux liés à notre premier semestre d’enseignement du cours intitulé DRAG(U.E.) : performativité de l’environnement construit. Questionner les normes de domination de nos espaces de vie et d’apprentissage à travers des perspectives féministes, queer et dé/post-coloniales au sein d’une institution où elles en sont absentes soulève des doutes, des risques, et souvent de la colère. Cette lettre questionne donc aussi la fragilité et les limites de nos pratiques résistantes dans les espaces académiques, tout en rendant visible leurs nécessités et leurs forces, ainsi que les solidarités qui s’y créent et qui se répandent.
This letter, addressed to a creature taking the form of a human chimera gathering the thoughts and knowledge of people who inspire and accompany us, recounts the experiences, affects and issues related to our first semester of teaching the course named DRAG(U.E.): performativity of the built environment. Questioning the norms of domination of our living and learning spaces through feminist, queer, and de/post-colonial perspectives within an institution where they are absent, raises doubts, risks, and often anger. This letter therefore also questions the fragility and limits of our resistant practices in academic spaces, while making visible their necessities and strengths, as well as the solidarities that are created and spread.