Citer ce chapitre
- Pellissier-Plattier, S.,
- Menecier, P.,
- Rotheval, L.,
- Lefranc, D.
- et Girard, A.
- L. Fernandez
- Pellissier-Plattier, Sandrine.,
- et al.
- PELLISSIER-PLATTIER, Sandrine,
- MENECIER, Pascal,
- ROTHEVAL, Laetitia,
- LEFRANC, Delphine
- et GIRARD, Annette,
- FERNANDEZ, Lydia,
https://doi.org/10.3917/pres.ferna.2010.01.0038
L’addiction n’est pas une fin en soi, ni pour les cliniciens ni
pour les sujets : les phénomènes addictifs obligent les uns et
les autres à faire un pas de côté pour que le sujet de l’inconscient puisse être entendu. Les diverses tentatives d’élaboration d’un modèle général des addictions, qu’elles soient
d’ordre psychopathologique ou relevant de la nosographie
psychiatrique, loin d’aboutir à une définition critique contribuent à mettre en évidence la polysémie équivoque d’une
catégorisation des comportements. Ces ambiguïtés mettent
dans une position paradoxale le psychologue engagé à présenter un cas clinique ayant valeur d’exemple, paradoxe qui
devra donc être réduit suffisamment par un certain nombre
de limites.
En premier lieu, il s’agira d’envisager non pas ce qui est
mis en acte par un sujet à son insu dans sa conduite (ce qui
pourrait être une définition de l’addiction comme symptôme), mais de revenir à ce dont il souffre au-delà de ses « formations addictives » : « Les formations addictives nous
mettent à l’écoute de la créativité de l’étrange à travers les
métamorphoses du corps et les transmutations identificatoires » (Le Poulichet, 2000).
Par ailleurs, la clinique en arrière-fond du cas Denise est
contrainte par le cadre institutionnel des soins en alcoologie
dans un hôpital général. Dans un lieu d’hospitalisations plus
ou moins consenties et de consultations libres d’accès, la
rencontre avec le psychologue augure rarement d’un parcours thérapeutique de l’ordre de la psychothérapie…
Ce chapitre est en accès conditionnel
Acheter ce chapitre
5,00 €
Acheter cet ouvrage
9,99 €