À l’origine, le burnout, phénomène découvert dans les années soixante-dix, était considéré comme un syndrome psychologique frappant les professions tournées vers autrui, comme les travailleurs sociaux, les personnels de soins infirmiers. Ainsi, dans la définition la plus largement citée, Maslach et Jackson (1981, p. 1), le définissent comme « un syndrome d’épuisement émotionnel, de dépersonnalisation et de réduction de l’accomplissement personnel qui apparaît chez les individus impliqués professionnellement auprès d’autrui ». Plus précisément :
L’épuisement émotionnel : correspond au manque d’énergie, au sentiment que les ressources émotionnelles sont épuisées, à une démotivation pour son travail. Il occupe un rôle central dans le processus de burnout.
La dépersonnalisation, c’est-à-dire le développement d’attitudes impersonnelles, détachées, négatives, envers les personnes dont on s’occupe (patients, usagers etc.). Stratégie mal adaptée, elle permet de faire face à l’épuisement des ressources internes en mettant à distance les bénéficiaires de l’aide.
La réduction de l’accomplissement personnel : l’individu dévalorise son travail et ses compétences.
Mais rapidement il est apparu que les causes du burnout n’étaient pas toutes spécifiques aux professionnels impliqués auprès d’autrui. C’est le cas, par exemple de la charge de travail et du manque de soutien de sa hiérarchie. On a ainsi étendu la notion de burnout à tous les groupes professionnels.
Le burnou…