L’activité physique est un déterminant important de la santé globale, et ses bénéfices ont été largement démontrés (INSERM, 2008 ; OMS, 2010 ; Physical Activity Guidelines Advisory Committee, 2008). L’activité physique participe à la réduction de la mortalité, à la réduction de la survenue de maladies ou de leurs conséquences et à l’amélioration de la qualité de vie. Ainsi, la promotion de l’activité physique et la lutte contre la sédentarité sont des objectifs majeurs de santé publique, particulièrement dans la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) (World Health Organization, 2013).
Cependant, il est préoccupant de constater qu’une trop faible proportion de la population mondiale atteint le niveau d’activité physique recommandé (Hallal et al., 2012). En France, moins de la moitié de la population adulte âgée de 15 à 75 ans (42,5 %) atteint le niveau d’activité physique recommandé pour avoir des bénéfices sur la santé (Vuillemin, Escalon, et Bossard, 2009). L’inactivité physique est la quatrième cause de mortalité dans le monde et est aujourd’hui présentée comme une véritable pandémie (Kohl et al., 2012). « L’inactivité physique est l’un des plus importants problèmes de santé publique du xxie siècle, et peut-être même le plus important » (Blair, 2009). Elle contribue au développement des MNT, avec environ 6 %-10 % des principales maladies non transmissibles qui lui sont attribuées (Lee et al., 2012). Il est estimé qu’en éliminant ce facteur de risque, plus de 5,3 millions de décès par an pourraient être évités dans le monde (pour comparaison, 5 millions de décès par an dans le monde attribué au tabac), conduisant à une augmentation d’espérance de vie de 0,68 an (Le…