La « situation psychanalytique » (Donet, 2005) est instaurée dès le premier entretien par « l'attitude mentale du psychanalyste » (le « state of mind » des anglo-saxons (Caper, 1992)). Cette attitude est en fait un état d'esprit qui se caractérise par l'intérêt du psychanalyste pour comprendre le fonctionnement psychique inconscient, refoulé ou clivé du patient, en vue de le lui communiquer et de lui permettre de l'intégrer. De ce fait, le cadre est ainsi d'emblée présent. Il sera explicité plus tard par la proposition d'un « contrat » (Etchegoyen, 1986), d'un accord initial entre les deux partenaires de la relation qui s'engagent à essayer de le respecter. Ces deux aspects du cadre, appelés respectivement « cadre interne » (l'attitude mentale de l'analyste) et « cadre externe » (les règles de fonctionnement pratique) sont mutuellement interdépendants et solidaires.
Le cadre peut être défini comme l'ensemble des conditions nécessaires pour que le travail psychanalytique puisse se dérouler au mieux. Ces caractéristiques sont restées pratiquement les mêmes que celles décrites par Freud dans « Conseils au médecin sur le traitement psychanalytique » (Freud S., 1912) et « Sur le début du traitement » (Freud S., 1913).
Comme le signale Freud, l'important est le fond ; les formes vont dépendre du style de chaque analyste et de chaque situation en particulier. La tradition veut que la règle fondamentale sur l'association libre soit clairement formulée ; de même l'usage du divan, les dates, la durée et la fréquence des séances, les honoraires et la forme du paiement…