La conduite automobile est une activité complexe impliquant les fonctions cognitives. Elle nécessite, de la part du conducteur, la réalisation d’un grand nombre de tâches simultanées et pertinentes ; il suffit de se rappeler sa première leçon de conduite. Non seulement le conducteur doit gérer en même temps les différentes commandes du véhicule, mais il doit aussi suivre la scène routière, s’orienter dans l’environnement de conduite, maintenir son positionnement à droite sur la chaussée et réagir de façon rapide et adéquate à tout événement susceptible de représenter un danger.
La tâche de conduite nécessite le contrôle et la maîtrise du véhicule et un ajustement continu à l’environnement et à la trajectoire (Neboit, 1982 ; Saad, 1987). Ainsi, elle renvoie à l’intégration de multiples compétences, particulièrement motrices, sensorielles et cognitives. Les compétences sensorielles impliquent une rapidité de traitement des stimuli sensoriels. Les compétences cognitives se réfèrent à l’appréciation des situations de conduite et des prises de décision adéquates.
Conduire un véhicule est donc une tâche complexe qui suppose la compréhension de la tâche que l’usager doit exécuter ainsi que les compétences nécessaires à sa bonne exécution (Dewar et Olson, 2001). La conduite met en œuvre les processus de traitement de l’information et de prise de décision (Saad, 1987, cité par Van Eslande, 1992). Sa spécificité réside dans le fait qu’elle se produit dans un environnement en perpétuel changement, que ce soit au niveau des usagers, des véhicules ou encore des infrastructures rencontrées…