La psychologie positive peut se définir comme « L’étude scientifique et l’application scientifiquement guidée des facteurs et processus qui amènent les individus et organisations à se développer et atteindre leur plein potentiel » (Vallerand et Bragoli-Barzan, 2019, p. 21). Cette définition fait ressortir l’importance fondamentale de la recherche scientifique pour mieux établir une compréhension des individus et organisations menant à la mise en œuvre des mécanismes permettant de promouvoir l’excellence et le bien-être dans différents secteurs. On comprendra dès lors que ce champ de connaissance et d’applications se démarque fondamentalement d’une pensée magique positive dénudée de fondements scientifiques et trop souvent galvaudée dans les médias et écrits populaires.
La psychologie positive, fondée en 1998 par les professeurs Martin Seligman et Mihaly Csikszentmihalyi, connaît un engouement sans précédent dans les milieux anglophones depuis déjà plus de vingt ans avec des regroupements internationaux de scientifiques comme l’International Positive Psychological Association dont j’ai eu le privilège d’être président et des congrès scientifiques mondiaux comme le World Congress on Positive Psychology qui tenait en juillet 2019 son 6e congrès à Melbourne en Australie, plusieurs ouvrages et de nombreuses revues scientifiques. Dans ce cadre, la psychologie de l’éducation positive tient une place de choix. Ainsi, non seulement le secteur de l’éducation représente-t-il l’un des domaines les plus scientifiquement scrutés, mais il possède déjà une structure bien établie avec des regroupements spécifiques, tels que la division de l’éducation de l’…
Date de mise en ligne : 14/11/2020