La dysthymie n’a pas la faveur de tous les répertoires diagnostiques dys, mais elle n’en est pas moins dommageable sur les apprentissages scolaires. Pour cette raison et presque indépendamment de son préfixe, la dysthymie justifie un plein chapitre, d’autant que ce trouble peut prendre le masque d’autres dys.
La dysthymie est un syndrome dépressif d’intensité modérée mais de durée persistante. De ce fait, il peut être confondu avec un trait de la personnalité et susciter alors une forme de résignation de l’entourage. « C’est un enfant qui n’a jamais été très gai », « Il ne s’enthousiasme que rarement »… Le principal symptôme est une humeur morose, terne et fade. C’est un sentiment que chacun peut éprouver, aussi le diagnostic de dysthymie ne peut-il être retenu que si ce trouble s’observe une grande partie de la journée, presque tous les jours et pendant plusieurs mois. Chez l’enfant, la tonalité triste se double souvent d’irritabilité. Sur ce fond dépressif, il faut, pour retenir le diagnostic de dysthymie selon le DSM-5, relever au moins deux des six symptômes suivants : perte de l’appétit ou hyperphagie, perte de sommeil ou hypersomnie, baisse de l’énergie ou fatigue, faible estime de soi, difficulté de concentration ou indécision et sentiment de désespoir. Ce diagnostic doit être réservé aux spécialistes, il ne faudrait pas se précipiter sur le diagnostic de dysthymie pour tout enfant gourmand ou adolescent lève-tard. La dysthymie s’accompagne souvent de tensions physiques et anxieuses…
Date de mise en ligne : 06/10/2020