La notion de symptôme vient de la médecine, le terme désigne un signe de dysfonctionnement dont il faut rechercher l’origine ; différents symptômes, significativement regroupés, constituent un syndrome, si on rattache un syndrome à un élément qui le détermine ou à une étiologie, on reconnaît l’ensemble comme une maladie. En matière de psychopathologie il n’y a pas, à proprement parler de maladie, d’états pathologiques que l’on puisse concevoir selon ce modèle ; on ne peut invoquer la maladie que par analogie : tel trouble psychique est gênant au point de devoir mettre en place des soins à l’instar de ce qu’il faut instaurer lors d’une maladie organique. Le modèle médical ne peut s’appliquer à la psychopathologie car celle-ci ne peut être ramenée à un déterminisme univoque et encore moins à un déterminisme biologique. Il n’y a pas de test biologique de la « dépression » par exemple, non plus que de « la schizophrénie » ou des états autistiques. L’assimilation actuelle, de plus en plus répandue, du fait psychiatrique à un fait médical est la source de malentendus tragiques, en particulier dans le cas de l’autisme. La notion de symptôme en psychanalyse ne peut être utilisée que d’une façon différente de ce qu’elle est employée en médecine et en se gardant de donner à un « symptôme » une valeur diagnostique, en évitant la tentation de chercher à individualiser une « maladie » à partir d’une manifestation symptomatique.
C’est essentiellement par l’hystérie que la notion de symptôme est entrée dans la langue psychanalytique…