Il est d’usage depuis le début du siècle dernier de nommer « couleur naturelle », la couleur photographique c’est-à-dire obtenue au moyen de l’empreinte lumineuse des objets sur le support filmique. La couleur naturelle est produite par la lumière exclusivement. On la distingue alors de la couleur appliquée sur la copie d’exploitation (la pellicule positive) selon les techniques primitives du coloriage, du teintage et du virage. Notons par ailleurs qu’on appelle coloriage ou coloration le procédé d’application de la couleur sur pellicule, quand on réserve le terme colorisation à la retranscription en couleur de films anciens en noir et blanc, quelle que soit la technique employée.
Nous pouvons ainsi distinguer trois phases principales de la couleur cinématographique en termes de procédés. La première consiste en l’application de la couleur sur la pellicule (image coloriée), la seconde en l’élaboration de systèmes de couleurs naturelles qui reproduisent directement les couleurs du profilmique avec plus ou moins de fidélité, et enfin la troisième, la plus récente liée aux techniques numériques, crée la couleur directement par ordinateur. Ces trois principes se sont succédé dans l’histoire des pratiques cinématographiques avec des phases plus ou moins longues de cohabitation.Aux origines de la couleur au cinéma, P. Cherchi Usai pose trois pratiques : les lanternes magiques, les cartes postales et les estampes populaires, les autochromes Lumière. Ces trois types d’images ont, selon l’historien du cinéma, inspiré les premiers procédés de coloration du ciném…
Mise en ligne 20/04/2022