L’opposition à l’Union soviétique et au communisme donne un sens et une légitimité à l’engagement de la puissance américaine dans les affaires mondiales. Pendant près d’un demi-siècle, la guerre froide structure les relations internationales et établit un partage du monde entre les deux superpuissances.
En application de la doctrine Truman, le général Marshall, secrétaire d’État, annonce un programme massif d’aide économique à l’Europe en juin 1947. Ce programme part du principe que c’est la misère qui encourage la révolte et le communisme, tandis que la prospérité favorise la liberté. L’aide est proposée aux pays de l’Est qui, sous la pression de Moscou, la refusent pour ne pas mettre en tutelle leurs économies. Le plan Marshall (13 milliards de dollars de crédits distribués entre 1947 et 1952) aide l’Europe occidentale à se reconstruire et stimule en même temps les exportations américaines. Il s’inscrit dans la politique américaine de libéralisation des échanges, concrétisée par l’accord général sur les tarifs et le commerce (gatt, 1947).
Malgré certaines tentations punitives pendant la guerre (plan du secrétaire au Trésor Henry Morgenthau visant à faire de l’Allemagne un pays agricole), les Américains décident de donner une seconde chance aux Allemands, qui sont désormais à l’avant-poste du monde libre. Tout en pratiquant une dénazification de moins en moins sévère avec le temps, ils encouragent la renaissance de la démocratie. Ils fusionnent leur zone d’occupation avec celle des Britanniques en 1947, et avec la française en 1948, puis y mettent en œuvre une réforme monétaire (c’est la naissance du deutsche Mark)…
Date de mise en ligne : 19/03/2010