L’auteur travaille depuis une quinzaine d’années sur la question du féminin, du masculin, de la maternité, de la paternité, de la répartition des places parentales, de la place de l’enfant. Elle intervient dans de nombreux colloques et les interventions ont largement nourri ses recherches. Les questions posées peuvent être ainsi formulées : Pourra-t-on un jour partager l’éducation des enfants entre hommes et femmes plus équitablement ? S’agit-il d’un challenge impossible ou utopique ? Les différences et inégalités sont-elles indépassables ? La différence biologique entraîne-t-elle un déterminisme irréfutable ? Allons nous vers une négation des différences ? Un constat s’impose : le désir d’égalité est gigantesque en même temps que les résistances sont énormes. La domination masculine est-elle l’expression d’une compensation (ne pas pouvoir donner la vie) et d’un contre poids (la puissance de la mère) dans le sens d’un contre rapport de force ? Comment prendre sa place, faire la place à l’autre et respecter celle de l’enfant ? Ce mouvement culturel concerne les transformations symboliques, sociales, idéologiques de la fonction parentale. Trois enjeux essentiels constituent la trame de cette réflexion : le dépassement de la domination hommes-femmes -- les conditions de la construction et du respect de la subjectivité de chacun -- la conception de l’enfant sujet.