La création du mot « cybernétique » revient à
un professeur au Massachusetts Institute of Technology (mit), Norbert
Wiener, qui, dans un ouvrage publié en 1948, désigna par ce vocable le « champ
entier de la théorie de la commande et de la communication, tant dans
la machine que dans l’animal ». Il l’a construit à
partir du grec kuberneïn, qui signifie «
diriger ». C’est plusieurs décennies plus tard, en 1984,
que l’auteur de science-fiction William Gibson utilise le terme de cyberespace
dans son roman Le Neuromancien. Il s’agit d’une trilogie
qui a pour personnage central un voleur de données. Celui-ci est en
mesure d’établir des connexions entre son esprit et un réseau
mondial reliant entre eux des ordinateurs.
Peu à peu, le préfixe cyber va participer ainsi à
la construction de nouveaux substantifs relatifs à cette société
de l’information qui a vu le jour à compter de la fin du xxe siècle.
La cybersécurité va donc concerner les usages défensifs
et offensifs de ces systèmes d’information qui irriguent désormais
nos organisations modernes. Elle prend en compte les contenants, c’est-à-dire
les moyens techniques (réseaux informatiques, téléphoniques,
satellitaires…) utilisés pour l’échange de données,
qui peuvent faire l’objet d’opérations d’infiltration,
d’altération, de suspension voire d’interruption, comme
les contenus, c’est-à-dire l’ensemble des informations
qui circulent ou sont stockées sur des supports numériques (sites
Internet, bases de données, messageries et communications électroniques,
transactions dématérialisées…)…
Date de mise en ligne : 09/09/2010.