Ce chapitre introductif à cet ouvrage de synthèse sur l’identité ne veut pas être la énième synthèse et reformulation générale de ce qui s’écrit depuis plus de cinquante ans sur l’identité. Il ne s’agit plus de redire ce que l’on a déjà et toujours lu et relu sur les fondements génétiques : biologiques, psychologiques, relationnels ou culturels de l’identité. Il s’agit de dépasser cette morcellisation des approches et des définitions de l’identité. Je tenterai, pour cela, de resituer le concept dans le nouveau paradigme des sciences humaines : le paradigme de la complexité, et je tenterai de proposer une vision générale et nouvelle du phénomène identitaire qui puisse englober et dépasser les diverses théories et définitions connues de l’identité.
Je vais donc montrer que les fondements de l’identité d’un acteur pour d’autres acteurs (ou pour lui-même) se trouvent dans les identités de ces autres acteurs (ou du premier acteur lui-même). Cette proposition n’est pas une tautologie ou un tour de passe-passe intellectuel. Il s’agit bien d’une conséquence, tout à fait pleine de sens, des théories de la complexité : constructivisme et systémisme, appliquées aux sciences humaines.
De nos jours, et cela dure depuis près de cinquante ans, les ouvrages et articles parlant de l’identité sont les plus prisés du grand public comme du public des spécialistes en sciences humaines (E. Erikson a introduit ce concept dans les sciences humaines, en 1950, avec son ouvrage Enfance et société…
Mise en ligne 30/07/2021