A l’heure où le président de la République Emmanuel Macron envisage une réforme des retraites qui viserait à proposer une pension à points qui s’appliquerait à tous, l’histoire du régime de retraite complémentaire des salariés du secteur privé (AGIRC-ARRCO) mérite une attention particulière.
L’AGIRC (Association générale des institutions de retraite) est née le 14 mars 1947. Ce régime va très rapidement se généraliser à tous les cadres. L’acte fondateur prévoit le paiement d’une pension aux cadres retraités dont le montant serait calculé en fonction du nombre de points accumulés pendant leurs carrières professionnelles. La logique repose donc sur une contribution définie (les cotisations accumulées déterminent le montant de la retraite), ce qui diffère du régime de retraite de base institué en 1945, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), qui propose une pension définie (le régime s’engage sur un taux de remplacement appliqué sur un salaire moyen). Les pensions sont financées à l’aide de cotisations prélevées sur la portion des salaires supérieure au plafond de sécurité sociale (3 269 € mensuel) et dans la limite de 8 plafonds (taux de 20,25 % en 2017). Fondé sur la solidarité entre les générations, le financement est par répartition, ce qui a permis de verser des pensions aux retraités qui n’avaient pas cotisé dès la création du régime. Ce régime repose sur un accord collectif reconduit entre les représentants des salariés et du patronat. L’âge normal de la retraite est fixé à 65 ans et le versement d’une pension est possible dès 55 ans en contrepartie d’un malus…
Date de mise en ligne : 04/01/2018