Le personnage principal est une femme mariée à un scientifique. Les enfants vivent encore avec eux mais ils sont déjà adultes. Sur le plan personnel, le mari est plutôt insignifiant, mais dans son rayon – l’électronique ou je ne sais quoi encore, ça reste à définir –, c’est un pur génie. Un jour, elle s’aperçoit que les choses changent de place à la maison. Par exemple, elle pose un verre à un endroit et, quand elle revient d’une course, il est posé ailleurs ; ou bien elle allume un feu pour mettre une marmite à chauffer et, vingt minutes après, il est éteint. Elle commence à s’inquiéter. C’est quelqu’un de très pondéré, de très méticuleux, avec une carrière professionnelle sérieuse derrière elle, et elle a l’impression de perdre le sens de la réalité, que tout lui échappe… Elle va consulter une amie psychiatre qui lui dit que c’est très normal pour une femme de son âge, surtout après avoir assumé autant de responsabilités dans la vie – ça la rassure.
Un matin qu’elle est seule à la maison – le mari au bureau, les enfants à l’université –, elle se trouve envahie par une sensation de solitude, d’angoisse, très difficile pour elle à surmonter. Peu après, elle découvre que son mari voit une autre femme. Elle se demande : est-ce que tout ce qui lui arrive ne procède pas d’un plan plus général pour la rendre folle ? Elle mène son enquête et s’aperçoit que la maîtresse de son époux lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Plus encore : que c’est elle. Dans le film, les deux personnages seront interprétés par la même actrice…