Avec l’analyse thématique, nous abordons le travail d’analyse qualitative faisant intervenir des procédés de réduction des données. L’analyste va en effet faire appel, pour résumer et traiter son corpus, à des dénominations que l’on appelle les « thèmes » (ou, expression synonyme, les « thématisations » ; on parle aussi parfois de « sous-thèmes » pour se référer à la décomposition de certains thèmes). Il s’agit, en somme, à l’aide des thèmes, de répondre petit à petit à la question générique type, rencontrée dans divers projets d’analyse : Qu’y a-t-il de fondamental dans ce propos, dans ce texte, de quoi y traite-t-on ? Il n’est pas toujours nécessaire ni utile de procéder à des analyses en profondeur face à un matériau de recherche, et très souvent, ce type de question suffit comme approche du matériau. L’analyse thématique peut être utilisée comme méthode unique pour une recherche ou alors être combinée avec d’autres modalités analytiques (cf. chapitre 1)
Le chercheur (secondé par ses cochercheurs, le cas échéant) va donc procéder à quelques lectures du corpus et mener un travail systématique de synthèse des propos. Si la logique de ce type d’analyse est relativement accessible, il faut tout de même tenir compte au départ d’un certain nombre de paramètres et convenir d’une série d’étapes relativement économiques. C’est ce dont il sera question dans ce chapitre. Si ces points sont bien couverts, les opérations requises peuvent être menées de façon assez efficace, comme on le verra…