Comme toute autre technique de recherche, l’analyse de contenu n’est pas une fin en soi. Les faits de communication qu’elle aide à révéler ne deviennent significatifs que lorsqu’ils prennent place dans un contexte plus large. La présentation et l’interprétation des résultats, étape commune à toute recherche, est donc l’aboutissement logique de la démarche. Cette dernière étape donne l’occasion de réfléchir à la théorie sur laquelle s’appuie l’analyse et à la validité de ses résultats, questions déjà abordées au début de la recherche. L’analyste doit reprendre systématiquement la réflexion sur ce sujet, car c’est à la fin de l’analyse qu’il vérifie la validité des propositions théoriques sur lesquelles s’appuient ses hypothèses. Même si la validité de sa recherche doit être un sujet de préoccupation dès le point de départ, ce n’est pas avant son terme que l’analyste est en mesure de l’évaluer adéquatement. De plus, la recherche met en branle un processus dialectique complexe, va-et-vient constant entre observation et théorie, dont le bilan ne peut être dressé qu’à la fin. D’autre part, les faiblesses ou les limites non prévues de sa méthode doivent aussi être détectées et les implications sur les résultats, signalées.
Pour que la démarche analytique présente de l’intérêt, il importe tout d’abord que ses résultats soient fondés ; à défaut de quoi, la recherche serait caduque. Nous commencerons donc par considérer les conditions de validité d’une analyse de contenu et les moyens de s’assurer qu’elles sont remplies …