Beaucoup d’entre nous aimeraient qu’un petit ange gardien prenne soin de notre personne et nous assiste dans les activités quotidiennes. Il viendrait corriger nos erreurs d’inattention, nous souffler la réponse juste au bon moment, rappeler les noms de nos interlocuteurs quand notre mémoire flanche, prévenir nos bévues avant qu’elles ne nous échappent, etc. Avec l’intelligence artificielle, on fabrique, dès à présent, des agents dits intelligents, qui nous aident à gérer nos agendas, à organiser notre travail, à prendre nos billets d’avion, à filtrer et classer nos courriers électroniques, à faire nos courses sur Internet, etc. On appelle ces petits automates bienveillants et débrouillards des elfes ; ces espèces de lutins modernes suppléent à nos déficiences comme autant de domestiques fidèles et zélés. D’autres techniques du traitement de l’information, comme les correcteurs d’orthographe, les logiciels de reconnaissance de la parole et de l’écriture, les calculatrices, les dispositifs d’assistance au freinage (ABS), les régulateurs de vitesse ou encore les assistances au stationnement, pallient depuis plus ou moins longtemps nos déficiences cognitives. L’intelligence artificielle appartient donc au magasin des prothèses intellectuelles dont la réputation est déjà bien établie. Elle y côtoie d’autres articles en vente depuis bien longtemps comme le boulier, la règle à calculer, les abaques, les bâtons de Napier, les astrolabes, les sphères armillaires, etc.
Néanmoins, à force de prendre en charge certaines activités, ces techniques nous rendent dépendants…
Date de mise en ligne : 11/08/2020