Le sigle GAFA signifie « Google, Amazon, Facebook, Apple ». Dans l’idée de ceux qui l’emploient, il désigne, de façon générique, les grands acteurs de l’Internet dont le pouvoir s’étend au rythme de la numérisation de la société, si bien que l’on parle parfois de GAFAM en ajoutant un M qui renvoie à la société Microsoft. Plus récent, et construit sur un principe analogue, le terme NATU évoque quatre grandes entreprises emblématiques de la « disruption » numérique, Netflix, Airbnb, Tesla et Uber. Et, pour compléter le tableau, on pourrait aussi y adjoindre les sociétés Twitter ou Paypal, et même, pourquoi pas, Yahoo et IBM, et bien d’autres encore qui jouent un rôle important dans les industries du numérique et dont on craint qu’elles ne se joignent elles-aussi à une sorte de complot planétaire des industriels de l’hyper-modernité. Il faut toutefois savoir que le terme GAFA est surtout utilisé en France et qu’il demanderait à être discuté plus avant, car un examen attentif des relations entre ces grandes compagnies montre qu’elles rivalisent plus souvent les unes contre les autres qu’elles ne conspirent toutes ensembles contre le reste du monde.
Cependant, indépendamment de leur volonté de puissance, réelle ou supposée, et de leurs rivalités, l’intelligence artificielle joue un rôle important dans leurs stratégies. De multiples déclarations le confirment. À cela on doit ajouter des investissements conséquents qui se traduisent par l’ouverture de centres de recherche et par le recrutement d’un grand nombre d’ingénieurs spécialisés en intelligence artificielle…
Date de mise en ligne : 11/08/2020