Les possibilités thérapeutiques de l’hypnose ont été pendant longtemps niées et méprisés, souvent comparées à une utilisation de l’effet placebo ou de la manipulation. Bien qu’elle ait été beaucoup plus reconnue dans les pays anglo-saxons grâce à l’œuvre de Milton Erickson, son utilisation en Europe était l’apanage d’autres domaines que le domaine médical, à savoir le marketing et la communication sous la forme de courants issus de l’hypnose, comme la PNL ou la sophrologie. C’est dans les années 2000 que le docteur Faymonville utilise l’hypnose en anesthésie lors de chirurgie réparatrice puis de thyroïdectomies et, par une méthodologie inattaquable, montre son efficacité. Poursuivant son travail, elle réalise une étude utilisant l’IRM fonctionnelle (IRMf), technique permettant de visualiser les variations de la vascularisation cérébrale, en utilisant une méthodologie là aussi inattaquable. Réalisée chez des volontaires, l’étude consistait à plonger la main dans une eau tiède ou très chaude, de demander aux volontaires dans trois situations (hypnose, repos, imagerie personnelle) une évaluation de la douleur et, dans le même temps, de pratiquer une IRMf. Il faut préciser que les récepteurs thermiques cutanés sont des récepteurs ayant un seuil de déclenchement caractéristique de l’espèce, donc indépendant de la volonté : chez l’homme, une température supérieure à 45°C déclenche une douleur transmise par les fibres C. Dans cet article, ME Faymonville démontre qu’il existe pendant l’hypnose une modification de la vascularisation cérébrale associée à une baisse de la douleur ressentie significativement différente des autres situations…