La pratique du sport dépasse la dimension ordinaire habituelle chez les personnes handicapées. Contrairement aux idées reçues, le handicap a une influence positive, au-delà de la performance sportive.
Dès lors, le sportif handicapé cherche à atteindre au moins deux objectifs : maximiser au meilleur niveau ses ressources physiques et mentales, afin d’obtenir un résultat satisfaisant ; agir dans le même temps pour transcender la stigmatisation du handicap en une image exemplaire, tant pour lui que pour le regard des autres.
Ainsi, on observe depuis une trentaine d’années une différence nettement en faveur des personnes handicapées qui pratiquent un sport. Quels que soient le milieu et la discipline – judo dans des clubs ordinaires, basket en fauteuil, athlétisme, plongée sous-marine… – ces personnes gagnent leur autonomie tout en s’installant dans la société sans trop de heurts. De même, sur le plan de la scolarité, elles surpassent les nombreux obstacles administratifs, pédagogiques, et parfois l’inaccessibilité des locaux.
Notre expérience montre aussi que la clé de cette inclusion prend souvent son fondement dans le transfert des compétences qu’opère le sportif handicapé vers ce qui va façonner le projet de sa vie sociale, à savoir sa place à l’école ou en entreprise. Ces sportifs savent mieux comment gérer la difficulté, être persévérants dans l’adversité et sont très forts mentalement. En entreprise, ils deviennent des leaders et transmettent un savoir-faire à leurs collègues en matière de management, de dynamisme, d’état d’esprit… Ils sont capables de garder la tête froide face aux difficultés, car ils savent relativiser certaines situations…
Date de mise en ligne : 30/06/2022