La définition du concept de gestion de crise est un exercice complexe, d’une part en raison de la difficulté à appréhender les composantes du concept (qu’est-ce qu’une « crise » ? qu’est-ce que sa « gestion » ?), d’autre part du fait de la diversité des approches et définitions adoptées par ses protagonistes.
La théorisation de la notion de « crise », que ce soit en sociologie, en économie ou en relations internationales, révèle la difficulté à en cerner de façon générique les causes, caractéristiques et conséquences pour l’environnement dans lequel elle prend place. En termes généraux, la crise est une situation d’anomie provoquée par le changement. La notion de « crise » s’oppose en principe à celle de « normalité ». Une situation est qualifiée de crise si elle présente des caractéristiques considérées comme anormales sur une période donnée et si, sur cette période, les outils de régulation existants s’avèrent inadéquats. Ainsi une situation présentant des signes d’anomalie ne devient crise que si les organisations compétentes faillissent à restaurer la normalité. La crise connaît donc une dynamique qui est en partie fonction de sa gestion et des processus de décision qui se mettent en place pour y faire face.
Le changement à l’origine de la crise peut être le résultat d’une accumulation de dysfonctionnements (crise cumulative) ou d’un événement soudain (crise abrupte). Un tel « événement déclencheur » peut être plus ou moins prévisible : en fonction des régions, un tremblement de terre ou un attentat terroriste présentent une probabilité d’occurrence plus ou moins élevée…
Mise en ligne 04/02/2013