Certains auteurs font la distinction entre l’acceptabilité et l’acceptation, considérant que l’acceptabilité renvoie aux représentations des individus sur une technologie future et se place en amont de l’introduction de celle-ci, tandis que l’acceptation se situe sur le plan du vécu des individus au cours de l’implantation d’une technologie.
Pour d’autres auteurs, l’acceptation est comprise dans l’acceptabilité dans le sens où cette dernière renvoie au « degré d’intégration et d’appropriation d’un objet dans un contexte d’usage » (Barcenilla et Bastien, 2009, p. 311), l’intégration correspondant aux modalités d’insertion de la technologie dans les activités de l’utilisateur et aux processus de transformations de celles-ci. L’appropriation renvoie ici à la façon dont l’individu investit la technologie : dans quelle mesure celle-ci est-elle en adéquation avec ses valeurs personnelles, sociales et culturelles ? En quoi lui donne-t-elle un pouvoir d’agir ? Autrement dit, cette définition de l’acceptabilité englobe l’acceptation en considérant non seulement les facteurs d’appropriation, mais aussi les dimensions relatives à l’intégration de la technologie dans les activités des utilisateurs.
L’acceptabilité s’articule autour de trois principaux cadres théoriques : l’acceptabilité sociale, l’acceptabilité pratique et l’acceptabilité située (Sagnier, Loup-Escande et Valléry, 2019). L’acceptabilité sociale porte sur les dimensions sociales, groupales et organisationnelles impactant les conduites des opérateurs…