La gestation pour autrui (GPA) et la procréation médicalement assistée (PMA) suscitent de vifs débats liés, en France, à l’interdiction de la première et aux conditions d’accès et aux modalités de la seconde. Ces questions ont été soulevées dès les années 1980, avec l’essor des « nouvelles techniques de la reproduction » (NTR), mais elles se sont posées avec une acuité nouvelle depuis une dizaine d’années, notamment à la faveur des débats autour de l’homoparentalité. Pour autant, la PMA et la GPA dépassent l’une et l’autre la question homoparentale. Elles interrogent et bouleversent plus largement la reproduction et ses normes naturalisées ainsi que les fondements de la parenté, les règles juridiques de la filiation et les conceptions normatives en matière de genre et de sexualité.