À l’origine, la dénomination d’espace ouvert était réservée aux abords autour des cathédrales : on était tenu de porter secours et assistance aux personnes qui y séjournaient. Aujourd’hui, espace ouvert est devenu un synonyme d’espace de travail.
Depuis plusieurs dizaines d’années, les lieux de travail ont été l’objet d’une rationalisation intensive et leur aménagement ne fait plus débat. Les discussions acharnées autour des nomades et des sédentaires dans les années 1990, les espoirs suscités par le télétravail, les inquiétudes face à l’irruption du micro-ordinateur, les querelles sur le bureau paysager, ses avantages et ses inconvénients sont de l’histoire ancienne.
Actuellement, on a de moins en moins de prise sur son activité. La vitesse et la rapidité priment. Chacun a pris l’habitude de faire mille choses en même temps dans des conditions de plus en plus acrobatiques. On travaille partout : en conduisant, en se déplaçant, entre deux rendez-vous, etc. Les cafés, les aéroports, les gares et même les squares deviennent d’immenses bureaux paysagers. On trimballe sur soi en permanence les outils du travail (mobile, portable, clé USB) qui appartiennent aussi à la vie privée. La frontière entre les deux univers s’estompe. De plus en plus tout dépend de soi, de son organisation, de ses propres capacités : être performant au travail tend à devenir une affaire exclusivement personnelle. Du coup, le bureau comme espace perd de son importance. On en parle moins.
L’immobilier coûte cher et reste le deuxième poste de dépenses (après les salaires) pour une entreprise…
Mise en ligne 27/05/2019