Je ne doute pas que chacun d’entre nous connaisse les critères d’un épisode dépressif majeur. Je les rappelle:Critères d’un épisode dépressif majeur dans le DSM-IV:
Le symptôme “ diminution marquée d’intérêt ou de plaisir” est nécessaire au diagnostic.
Le désir n’est pas ici répertorié mais l’intérêt et le plaisir; il est dit aussi que: les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement relationnel.Il est également important de rappeler la séméiologie des états dépressifs de l’adulte dans leur forme type:
dans les symptômes psychiques au premier rang desquels se situe l’humeur dépressive, douleur morale et impossibilité à éprouver du plaisir (anhédonie);
dans les symptômes somato-instinctuels, on retrouve;
les troubles de la libido: perte de l’appétit sexuel;
l’anhédonie.Dans les échelles de psychopathologie générale ou de dépression, les items sexuels sont parents pauvres. Or il existe une intrication étroite entre aléas du désir et dépression de l’humeur.
Les troubles du désir, l’inhibition ou l’insuffisance du désir sexuel sont un motif de consultation croissant et souvent répertorié.
La majorité des patients dépressifs rapporte une diminution significative de la libido voire une extinction du désir: il existe une clinique sexuelle de la dépression; l’intérêt pour la sexualité est inversement proportionnel à la gravité de la dépression.
Les troubles sexuels du dépressif paraissent sous estimés et sous-explorés dans la littérature…