L’euthanasie demeure une impasse pour les politiques avec la question du « vide » juridique sur ce sujet épineux à la rencontre d’une réflexion éthique, psychologique, philosophique, médicale et juridique dans le champ de la santé (1).
Le mot euthanasie est utilisé souvent sans discernement ; parfois même, sa forte charge émotionnelle est un instrument pour alimenter les polémiques. Avec toute la souffrance et les affects qu’elles mettent en jeu, les « histoires » fortement médiatisées suscitent une émotion profonde, presque intime, chez chacun d’entre nous. Mais ces situations, souvent extrêmes, deviennent emblématiques des demandes d’euthanasie en général, créant souvent de la confusion autour de ces questions.
Dictionnaire culturel de la langue française (Le Robert) : étymologiquement ce mot vient du grec « eu » : bien et « tanatos » : la mort, donc : bonne mort, mort douce et sans souffrance. Emprunté de l’anglais « euthanasia » en 1771 comme terme de philosophie pour l’art de rendre la mort douce et heureuse.
Selon le Dictionnaire Le Robert : « Mort douce et sans souffrance, survenant naturellement ou par une intervention thérapeutique » ou « usages de procédés qui permettent de hâter ou de provoquer la mort pour abréger l’agonie d’un malade incurable ou le délivrer de souffrances extrêmes ».
Selon le Comité Consultatif National d’Ethique (2) : « Acte d’un tiers qui met délibérément fin à la vie d’une personne dans l’intention de mettre un terme à une situation jugée insupportable »…