1 Ancien président de la célèbre American Psychological Association (APA), Martin Seligman est l’un des principaux chefs de file de la psychologie positive. Tout part de cette prise de conscience : la psychologie s’est longtemps intéressée aux pathologies plutôt qu’au bien-être. Mais, se demande Seligman, pourquoi ne pas s’intéresser aussi à ce qui rend les gens heureux ?
2 Dans les années 1990, Seligman avait commencé à s’intéresser à l’optimisme, l’inverse de son contraire, la « résignation acquise », qu’il avait étudiée pendant des années. Face à une grave épreuve (maladie, accident, chômage, etc.), certaines personnes se résignent et sombrent dans l’abattement, alors que d’autres adoptent une attitude plus combative, et semblent mieux résister – au moins moralement – à leur épreuve. Dans Authentic Happiness, en 2002, Seligman rapporte le résultat d’enquêtes montrant que l’état de santé objectif a finalement assez peu à voir avec le bonheur : la réaction subjective face à la maladie semble compter plus sur le moral que l’état de santé objectif. Il existerait donc des personnalités plus résilientes aux épreuves. Dans ce cas, il serait peut-être possible de cultiver et transmettre ces qualités personnelles favorables au bonheur.