Notes
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[1]
Pour les troubles alimentaires, nous trouvons un sex-ratio de 1/8 qui penche très nettement du côté des femmes (Nicolas, Lamas, Corcos, 2011).
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[2]
Outre les faits délictueux attachés aux mondes de l’addiction en sa forme la plus extrême. En effet, là où les femmes recourent peut-être davantage à la prostitution, les hommes recourent davantage à des conduites délictueuses (comme le trafic) pour se procurer des substances illégales (Simmat-Durand, 2009).
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[3]
On ne peut pas dire, en effet, que le genre explique à lui seul l’addiction, mais on peut toutefois clairement avancer l’hypothèse qu’il participe pleinement, et ce conjointement à d’autres facteurs, à sa genèse.
Préambule
1De toute évidence, et à l’instar de bien d’autres matières liées à la santé, nous ne sommes pas, hommes et femmes, égaux face aux addictions. S’il est en effet un déterminant général de vulnérabilité ressortant clairement de la littérature scientifique et des études empiriques menées ces cinquante dernières années (Nolen-Hoeksema, 2004 ; Nolen-Hoeksema et Hilt, 2006 ; who, 2011), c’est bien celui relevant du « genre », autrement dit des comportements sociaux attendus et considérés comme appropriés pour un sexe donné. Hormis peut-être pour les troubles alimentaires, la proportion de personnes addicts penche de manière criante du côté des hommes, classe biologique bien plus encline statistiquement à développer une addiction, plus que du côté des femmes. Bien plus sûrement que l’âge, la situation professionnelle, voire le milieu social, le « genre » apparaît ainsi comme étant l’une des variables sociodémographiques les plus consistantes pour prédire l’addiction, voire plus largement encore l’adoption de conduites dites à risques. Si le concept d’addiction n’exige pas d’être davantage explicité en ces lignes, il nous semble toutefois que la notion même de « genre » et le lien qu’on peut en faire avec les addictions demandent eux à être précisés.
Qu’est-ce que le(s) « genre(s) » ?
2Le « genre » est un concept qui appartient à la fois au champ de la sociologie et à celui de la psychologie. Ce concept, issu notamment des mouvements féministes anglo-saxons émergeant à la fin des années 1960, sert principalement à différencier le sexe biologique des rôles sociaux qui lui seraient attribués. La notion de genre a servi, et sert toujours du reste, à différencier ce qui relève de la nature, le sexe biologique, et ce qui relève de la culture, l’identité sexuelle ou sexuée. Le « genre » traduit dès lors la nature différenciée et singulière des représentations du masculin et du féminin. Nous pourrions dire que le « genre » guide l’action et oriente le comportement (un homme, c’est comme cela, cela fait cela ; une femme, c’est comme cela, ça fait cela, etc.) (Chatard, 2004). Car ce même « genre » recouvre la classe des conduites culturellement perçues comme appropriées aux individus de sexe masculin ou féminin (Hurtig et Pichevin, 1985, 1986). Il peut s’agir là des traits par lesquels un sexe se distingue, psychologiquement, socialement et culturellement, d’un autre, de ce que chaque individu attend ou attribue à l’autre en rapport avec son sexe, et encore de ce que chacun s’attribue en fonction de son propre sexe. Le « genre » recouvre ainsi tous les présupposés, tous les stéréotypes attachés au sexe, à l’identité sexuelle, ou pour le dire autrement, de manière plus générique, à tout ce que l’on attribue usuellement aux hommes et aux femmes. Un comportement de genre devient dès lors une pratique comportementale individuelle liée à une classe sexuelle (Goffman, 2002). S’il nous fallait délivrer une définition du concept de genre, nous pourrions dire qu’il s’agit là de « constructions sociales et culturelles qui existent dans les différentes sociétés et groupes autour des différences biologiques des hommes et des femmes. Ces constructions sociales constituent la base des représentations stéréotypées associées aux caractéristiques individuelles des femmes et des hommes et aux rôles attendus de l’un et l’autre sexe. Ces différences sont contextuelles (elles changent selon les pays, les cultures, les groupes sociaux) et temporelles (elles varient selon les époques) » (Cornet, 2008).
3Le genre, d’une certaine manière, balise donc les comportements et les rôles socialement attendus et considérés comme acceptables en fonction du sexe d’appartenance des personnes. Comportements et rôles auxquels les personnes sont bon an mal an appelées à se conformer. Mais il existerait en réalité de multiples manières d’incarner ce que c’est que d’être un homme ou une femme (Courtenay, 2009 ; Fassin, 2011). Parler de « genres » au pluriel serait ainsi une manière de souligner la diversité potentielle des conduites et des rôles liés à l’identité sexuelle. Car si le sexe biologique est à peu de choses près invariable, le genre, lui, nous transforme tout autant que nous le transformons par l’interprétation que chacun peut en faire.
4S’il nous fallait, très rapidement, esquisser quelques-uns des stéréotypes liés aux genres, nous pourrions dire que, selon la psychologie populaire, les hommes sont plutôt considérés comme étant ambitieux, analytiques, assertifs, enclins à la compétition, forts, indépendants, dominants, agressifs, forts en personnalité, rassurants, etc. (Tremblay, Morin, 2007), alors que les femmes sont davantage perçues comme étant émotionnelles, expressives, compatissantes, gentilles, loyales, sensibles, tendres, compréhensives, chaleureuses, etc. Ce sont là certains des qualificatifs que l’on accole usuellement au genre féminin ou masculin. Ces traits ne sont, bien entendu, pas à prendre de manière absolue. Ils constituent quelques-unes des balises autour desquelles gravitent les individus.
5Le genre apparaît ainsi comme étant moins un état qu’un processus, un processus de communication symbolique par lequel une réalité est créée, représentée, modifiée et transformée sur le plan individuel (d’intégration ou d’interprétation) et collectif (de transmission). C’est un mode de relation au monde et un mode d’être au monde, de soi face au monde et du monde face à soi.
6Nous devons alors questionner en quoi et sous quelle forme le genre influe sur l’addiction.
Le(s) genre(s) et les addictions
7Nous l’avons précisé en introduction, le genre est l’un des facteurs sociodémographiques les plus forts en matière d’addictions. Pour le dire de manière plus prosaïque encore, l’épidémiologie nous apprend que les hommes seraient davantage susceptibles de développer une addiction (à l’exception de ce qui relève des addictions alimentaires [1] ou des achats dits compulsifs) que les femmes.
8Observons d’abord l’exposition aux faits addictifs. Le genre marque ici statistiquement de son empreinte les conduites, le « genre masculin » représente un facteur de vulnérabilité au niveau de l’exposition aux faits addictifs, et ce sous trois aspects : l’attirance du produit ou de la conduite ; la fréquence ; l’intensité addictive qui est recherchée (tableau ci-dessus). Une très large majorité d’études montrent ainsi une nette différence inter-sexes en ces différents sujets (Idier, Décamps, Rascle, Koleck, 2011).
9Sur le plan de l’attirance, il semble que les hommes soient également plus à risque de développer une consommation excessive que les femmes, en raison, entre autres, d’une initiation plus précoce que les femmes à l’alcool (Alvanzo, Storr et coll., 2011) comme à bien d’autres substances.
10Nous pouvons aussi constater, au regard de la littérature scientifique, que plus la fréquence de la consommation s’intensifie, plus la différence hommes-femmes se marque (sauf pour le tabac, où la différence est peu marquée) (Chung et coll, 2012). Notons au passage que cette disparité se marque très tôt, à savoir dès l’adolescence (Malbergier et coll., 2011 ; Schepis et coll., 2011), et que l’essentiel des usages addictifs, hommes et femmes confondus, se trouve dans la population des 15-34 ans (Bergeron, 2009).
11Il apparaît clairement dès lors que l’usage régulier de substances psychotropes est un comportement majoritairement masculin, et ce toutes substances, licites et/ou illicites, confondues (Beck, Legleye et coll., 2009). Les femmes expérimentent moins l’alcool et les substances illicites que les hommes, et lorsqu’elles le font, c’est avec moins de régularité et d’intensité que ces derniers. L’addiction à Internet ou à l’ordinateur est quant à elle davantage récente et difficile à estimer. Toutefois, les études actuellement réalisées en rapport avec ce sujet indiquent que là aussi les hommes seraient davantage représentés que les femmes (Widyanto, Griffiths, 2006).
12Il est intéressant de noter que si l’homme prend des drogues et développe des troubles connexes, les femmes seraient sujettes à développer des troubles qui les conduisent vers les addictions en tant que processus d’automédication. Les femmes consommeraient ainsi davantage d’alcool afin d’atteindre un certain état de gaieté, en vue de passer par exemple une bonne soirée, mais elles auraient également davantage tendance à boire afin d’éviter des émotions douloureuses, comme l’anxiété, des affects dépressifs ou certaines tensions (Idier, Décamps, Rascle et Koleck, 2011). Les femmes auraient davantage de probabilités de développer une dépression avant de boire, alors que le mécanisme serait inverse chez les hommes, qui eux du coup boiraient pour ensuite développer des troubles de l’humeur (Nolen-Hoeksema, 2004, Kessler et coll, 1997 ; Sannibale et Hall, 2001). Reste que l’influence conjuguée des troubles de l’humeur et d’une dépendance à l’alcool et/ou à des substances psychotropes explique (en partie) une plus grande incidence du suicide chez les hommes (Houle, 2005).
13Il appert que si la consommation en intensité et en fréquence est plus élevée chez les hommes, la perception d’une consommation excessive est elle plus fréquente chez les femmes. Autrement dit, la tolérance sociale serait davantage du côté des hommes que de celui des femmes. La société « supporterait » donc plus difficilement l’éthylisme des femmes que celui des hommes. Ceci pouvant expliquer que ces derniers boivent davantage dans des lieux publics alors que femmes boiraient en privé.
14Si les hommes semblent développer davantage de conduites à risques, nous pouvons observer deux phénomènes importants pouvant grever leur réinsertion [2]. L’on constate en effet que le décrochage scolaire, l’absentéisme, est plus fréquent chez les garçons que les filles (Gavray, 2009). Les hommes seraient de même plus nombreux que les femmes à rapporter un niveau de soutien social plus faible, à n’avoir pas de confident, à ne pas consulter les services de santé ou les services sociaux.
15À ce point, nous sommes en droit de nous interroger sur la manière dont justement le genre affecte les addictions. Comment, en effet, cette différence inter-sexes imprime-t-elle sa marque sur ces conduites dites à risques que sont potentiellement les addictions ? La réponse est pour le moins complexe sinon plurielle (et en rien définitive), car elle se situe à l’intersection des interactions que la personne entretient, tant avec elle-même qu’avec son environnement. Nous l’avons vu, le genre est un processus à la fois qui nous transforme et que nous transformons en nous et à travers nous. Le genre apparaît dès lors comme pouvant être un facteur explicatif, mais un parmi bien d’autres selon nous. Il n’empêche, il nous semble nécessaire de s’y intéresser car il est, rappelons-le, l’un des plus puissants pour prédire la survenue d’une addiction.
16Ainsi, les femmes solliciteraient davantage les structures socio-sanitaires que les hommes. Cela peut en partie s’expliquer par le fait que les hommes rencontreraient ou surtout reconnaîtraient moins de problèmes de santé que les femmes dans l’usage à long terme (Keyes, Li et coll., 2011 ; Andersen et coll., 2012 ; Becker et coll., 2012). Une autre raison pourrait être également que l’impact se révèle moindre en matière de santé mentale, notamment au sujet de la co-morbidité (moins élevée chez les hommes que chez les femmes – Harrop, Marlatt, 2010 ; Chander, McCaul, 2003). Cette hypothèse semble corroborée par d’autres études démontrant précisément que les femmes seraient plus sujettes (dans la population des usagers d’opiacés) aux troubles émotionnels, à la dépression et aux troubles borderline (voire encore aux tentatives de suicide). Elles se caractériseraient donc par une incidence en matière de co-morbidité plus marquée que chez les hommes (Back, Payne, et coll., 2011)
En guise de conclusion
17Si le genre apparaît comme étant l’un des facteurs socioculturels les plus importants associé aux comportements liés à la santé (Courtenay, 2009), il l’est aussi pour ce qui touche au phénomène des addictions. Ce facteur, qui peut s’apparenter sous bien des formes à une forme de vulnérabilité en matière de santé publique, renvoie à des comportements plus à risques et surtout moins enclins à la prévention ou aux soins que ceux des femmes. Le genre masculin, à ce niveau, constitue dès lors davantage une fragilité qu’une force, qu’il y a lieu de prendre en ligne de compte tant dans les programmes de prévention, trop souvent pensés de manière « unisexe », que dans les politiques d’accueil des structures socio-sanitaires, tendant davantage à minimiser, pour le dire de façon sans doute un peu caricaturale, les difficultés des hommes par rapport à celles des femmes. Si le genre n’est nullement « le » facteur explicatif de l’émergence d’une addiction [3], il peut toutefois en précipiter l’entrée et/ou en grever la sortie (Graf, 2006). C’est à ce titre-là qu’il convient de mieux l’appréhender… pour mieux aider, tant au niveau préventif que curatif.
Bibliographie
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Notes
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[1]
Pour les troubles alimentaires, nous trouvons un sex-ratio de 1/8 qui penche très nettement du côté des femmes (Nicolas, Lamas, Corcos, 2011).
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[2]
Outre les faits délictueux attachés aux mondes de l’addiction en sa forme la plus extrême. En effet, là où les femmes recourent peut-être davantage à la prostitution, les hommes recourent davantage à des conduites délictueuses (comme le trafic) pour se procurer des substances illégales (Simmat-Durand, 2009).
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[3]
On ne peut pas dire, en effet, que le genre explique à lui seul l’addiction, mais on peut toutefois clairement avancer l’hypothèse qu’il participe pleinement, et ce conjointement à d’autres facteurs, à sa genèse.