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Article de revue

L'espace convivial citoyen Advocacy

Pages 25 à 28

1 Peu à peu le projet collectif de l’Association Advocacy-France s’est enrichi des pratiques d’entraide, de solidarité entre usagers et alliés (selfhelp) et d’une pratique de conscientisation et de reprise de pouvoir sur sa vie (empowerment) dans des Espaces Conviviaux Citoyens.

2 Cette démarche du sujet de réappropriation de ses capacités à partir de la réappropriation de sa propre parole ne peut être réduite à une démarche de réhabilitation. Dans le projet de réhabilitation, il y a l’idée que la société fasse une place ou, au mieux, trouve une place pour la personne disqualifiée. Dans le projet de l’acte-pouvoir, que les anglais appellent l’empowerment, il y a l’idée que la personne prend la place qui lui revient. On peut dire que la finalité de l’Advocacy c’est l’acte-pouvoir.

3 Qu’est-ce que L’Espace Convivial Citoyen Advocacy ? C’est un cadre qui offre des repères dans l’espace et dans le temps pour permettre aux personnes de tester leurs capacités d’autonomie, d’en acquérir de nouvelles, de prendre des responsabilités et de reprendre ainsi du pouvoir sur leur vie et leur devenir. C’est un espace-temps identifié par un projet collectif, qui propose de construire collectivement des objectifs, énonce des valeurs partagées et des modèles d’action qui sont autant de propositions d’identité et de sens.

4 Les repères de l’espace et du temps sont les deux dimensions de construction et d’élaboration du projet, ce sont aussi ceux de l’inscription d’une personne comme sujet dans une histoire.

L’espace maïeutique ou le collectif maïeutique

5 L’accueil, même convivial, quelques occupations plus ou moins intéressantes, mais qui ne viseraient qu’à meubler le temps, ni même l’attention pourtant très exercée de professionnels, ne suffiraient pas à constituer ces deux dimensions. L’espace en question est construit par le collectif et le collectif est construit par les individualités ou les singularités qui s’y retrouvent, ou, plus exactement, qui cherchent à s’y retrouver.

6 Se retrouver est certainement la préoccupation essentielle de ceux qui entrent ici. Se retrouver soi-même, « survivant de la psychiatrie », reconstruire son histoire et son identité, reprendre le cours de sa vie, trop souvent, trop longtemps abandonné à d’autres qui l’ont vidée de sa substance existentielle et, cependant, se réapproprier ces moments-là, aussi, qui, pour avoir été vécus, nous appartiennent. Les comprendre dans son histoire, alors qu’ils échappent à la raison ou que la raison fut, dans ces moments, confisquée, disqualifiée.

7 L’espace veut rendre raison à ces « survivants de la psychiatrie », de manière à ce que, reprenant le fil de leur histoire, ils soient en capacité de devenir « usagers de la santé mentale ». Les mots claquent aux oreilles de ceux qui se retrouvent là, le lundi soir pour la réunion projet hebdomadaire. Florence Leroy a accroché cette expression « survivant » lors d’une rencontre européenne des usagers de la santé mentale, elle s’est reconnue en elle, l’a dit aux autres et l’a écrit. Régine Israëlievitch l’a lue et en fut ulcérée. Elle le dit. L’histoire de l’une et de l’autre, toutes deux usagères de la santé mentale, n’est pas la même et chacune d’elle l’a joué dans cet échange de points de vue. Les autres autour de la table ont vu ces deux histoires se rencontrer, tout en interrogeant la leur. Jouer, même dans une répartie assez courte et voir ce qui se joue est une façon, pour chacun, de comprendre son histoire et celle de l’autre et, de faire l’histoire. Celle du collectif, cette fois, s’est jouée aussi dans cette répartie. Certes, Régine ne peut se dire ni se vivre « survivante », son histoire est autre, c’est entendu. Mais la vie est une valeur, un droit inaliénable. L’histoire de chacun et l’histoire du collectif se construisant souligne cette dimension vitale. L’histoire montre la permanence de la vie et faire sa vie est produire son histoire et encore l’Histoire.

8 « Faire quelque chose d’utile de mes doigts », répète souvent Sydney Mettoudi. « Oui, c’est ça », lui répond Éric Colas se retrouvant dans cette nécessité. « Faire et en faisant se faire », aurait observé Jean-Paul Sartre.

9 Non seulement l’histoire, mais essentiellement sa dimension existentielle, est à vivre dans le faire. L’un et l’autre sont très assidus et impliqués dans le lieu et y trouvent à faire, y travaillent.

10 Le travail, voilà un autre mot terrible, tantôt terrifiant, tantôt un mal nécessaire, tantôt vital. Quand Éric en parle, il l’associe au travail de la matière, de sa matière, celle qu’il travaille dans les ateliers d’art plastique. Là il travaille l’expression de lui-même avec et sous le regard des autres. Tout un cheminement par lequel il va accoucher de lui-même et par lequel il se sent exister. Le « faire utile » de Sydney est d’une autre nature, c’est faire pour les autres qui est utile et ce faisant passer du temps ensemble. Il ouvre le lieu, fait des sandwichs orientaux, il est présent : il crée la matière et l’espace de convivialité. Il fait exister ce temps, cet espace et se sent exister ainsi.

11 Faire est bien exister quand prendre le temps et l’espace est apprendre à les travailler pour ré-initier les cheminements de l’histoire, la sienne et celle du collectif, pourvoyeur de ce temps et de cet espace maïeutique.

Le temps arrêté de la maladie

12 Les personnes qui poussent la porte de la boutique sont souvent dans un temps arrêté. Le temps arrêté de la maladie qui devient leur seule façon de se penser comme personne.

13 L’étiquetage par le diagnostic signe l’entrée dans le système de soins. L’étiquetage, en même temps qu’il confirme le médecin dans sa légitimité et dans son rôle social, permet ce passage du sujet malade au patient, pris en charge, au prix d’une réévaluation pour ce dernier de ce qui fonde son identité. Qu’est-ce qui est conservé du sentiment d’intégrité, corollaire à celui de dignité, entre cette estimation de soi par des personnes, garantes de la normalité, et la conscience d’être soi. Qu’est-ce que le patient fait de cette étiquette et quels compromis sont consentis à ce sens qui s’impose à lui ? La nature de ce compromis ne peut être appréhendée qu’en explorant ce que la société, l’institution et ses personnels font de cette étiquette. Quels usages, quelles pratiques, sont ainsi initiés ? Quel devenir pour la personne étiquetée malade mentale ? Tout autant, quels seront les processus qui permettront de devenir puis de rester soi dans la confrontation à la norme ? Qu’est-ce qu’il reste de soi dans cette confrontation, sachant que la particularité de la maladie psychique renvoie le malade du côté de la transgression de l’humain et de l’ordre social, d’où les stigmates qui perdurent et que la mission de la médecine psychiatrique, selon le mandat donné par notre société, oscille toujours entre contrôler, voire punir, et soigner, pallier, réparer, voire guérir.

Le temps arrêté du social

14 Le temps arrêté du social qui empêche de se considérer en devenir : les symptômes, les effets secondaires des traitements, tout autant que les représentations attachée à la maladie mentale sont autant de freins pour permettre aux personnes de participer pleinement à la vie sociale. Trop souvent au nom d’un principe de protection, dans une logique de gestion, les institutions ne proposent plus qu’une série de parcours obligés qui n’ont plus de cohérence avec les besoins exprimés par les personnes. L’allocation adulte handicapé permet de vivre, mais elle reste trop souvent insuffisante pour se loger, elle est très souvent et trop systématiquement assortie d’une mesure de protection, rigide et immuable sauf au prix de se mettre en danger pour retrouver un sentiment de maîtrise de sa vie. Le travail protégé est inadapté. Le devenir des patients se déroule comme un destin auquel il convient de se plier.

15 Dans les Espaces Conviviaux Citoyens Advocacy nous nous sommes attachés à recruter des personnes « usagers » pour tenir le cadre du projet et ouvrir des perspectives sur un projet d’insertion professionnelle.

Une économie solidaire ou de l’hétérotopie

16 Protéger ou punir, enfermer ou soigner ; ces mots antinomiques s’associent pourtant au nom de la solidarité avec ceux qui souffrent ou plutôt avec ceux qui ne veulent pas voir souffrir. L’ordre social, la norme, sont les œillères des agents psychiatriques, policiers et politiques qui remplissent leur office sans vergogne. Pendant ce temps, l’existence de ceux qui souffrent est en danger et ils souffrent du mal que nous taisons et cachons tous, au mieux, derrière les pans de notre raison, au pire dans les recoins sordides de notre fabuleux système capitaliste.

17 Le système capitaliste, en effet, que l’on n’ose plus nommer : ringard et puis quoi ? N’est-ce pas cracher dans la soupe ? Nous sommes tous au pas : travaillez, consommez, soyez heureux. Harcèlement et autres violences au travail, licenciements disciplinaires ou économiques, endettement, etc., tout ceci n’existe que parce que des faibles, des névrosés, des victimes génétiques se mettent dans de telles situations pour le grand plaisir d’autres, qui, plus forts, se mettent en situation de bourreau. De telles analyses débouchent sur la nécessité, pour la société si bienveillante, de venir en aide aux victimes, à condition de pouvoir les culpabiliser : victimes et coupables de l’être ; sinon le danger est grand qu’elles s’en prennent au système. Or chacun sait qu’il vaut mieux quelques bons neuroleptiques, plutôt qu’une rébellion, même isolée, contre le système. Il se peut qu’être femme conduise à ce genre de propos, sans doute exagérés, mais elle traiterait alors plus nettement du système patriarcal et se ferait traiter de féministe hystérique. Enfin, il se peut bien que ce soit ce mal que l’on pourrait décliner encore de multiples façons et que surtout nous ne voulons pas regarder en face, en traitant immédiatement le moindre symptôme qui viendrait perturber le cours normal des choses.

18 Considérer le malade mental comme symptôme du dérèglement du système social conduit pourtant à des analyses plus complexes et certainement plus enrichissantes. Elles induisent des pratiques d’accompagnement, de penser et d’agir avec, certainement plus valorisantes pour les unes et les autres, plus constructives et créatives aussi. C’est alors que la solidarité peut reprendre sens dans les pratiques de vie et qu’elle suscite l’expression de ces pratiques et de ce qui les anime.

19 Dans ce cas, la solidarité n’est pas une prise en charge de l’autre plus faible que soi, mais la manière de faire en sorte que chacun puisse se prendre en charge en prenant sa part de responsabilité dans le fonctionnement et la vie du collectif. Que chacun trouve sa place, aucune institution institutionnalisée dans le système, pas même la famille, ne l’autorise vraiment. L’idée impose de concevoir l’espace structurel comme étant en permanence instituant. L’idée n’est pas nouvelle mais sa réalisation demeure une utopie. L’espace convivial citoyen peut être vu comme une utopie, ou une hétérotopie précisément. C’est-à-dire un lieu qui s’organise, un espace qui se construit, selon l’expression des pratiques de vie qui s’y croisent et s’y mêlent à des moments donnés.

20 Les réunions projets du lundi soir ont cette visée d’organisation et de planification de la semaine. Progressivement des activités sont fixées avec une certaine régularité : activité artistique tous les mardi après-midi, informatique tous les jeudis après-midi, la rencontre mensuelle le premier samedi du mois, la CEDI tous les derniers jeudis de chaque mois. Ces activités constituent des repères dans le temps et structurent le lieu. Elles naissent de l’intérêt que les usagers y portent. L’intérêt, on l’a vu plus haut, n’est pas d’ordre occupationnel, il est davantage celui d’apprendre. Dans cette idée d’apprendre, il y a celle de prendre, de prendre une place, apprendre sa place ; il y a aussi celle d’apprentissages techniques et plus fondamentalement, celle de l’initiation ou de ré-initiation des parcours de vie, d’un projet de vie ou d’un métier.

21 L’espace convivial citoyen est alors un atelier où des parcours individuels et collectifs de vie se forment, pour progressivement se développer dans le système. Il faut prendre ce temps et cet espace pour que des usagers de la santé mentale construisent leur contribution alternative au système.

Le temps arrêté de la victime

22 Le temps arrêté de la victime qui n’a plus d’autre alternative que de se construire une identité dans la confrontation ou dans l’adhésion au système qui lui impose un mode d’être. Actuellement, c’est sur le mode de « victime » que la société propose de retrouver une expression. La personne se trouve sans la médiation d’un collectif aux prises avec les différents systèmes de prise en charge institutionnelle. Renvoyée à sa responsabilité individuelle dans ses différents échecs adaptatifs à une société exigeante et complexe, seul ce statut de victime lui permet d’être dédommagé et reconnue dans sa dignité. Ainsi se constitue un cercle vicieux, un lien pervers de dépendance avec le développement d’un recours aux procédures judiciaires en lieu et place d’une demande de justice.

23 Les personnes qui poussent la porte de la boutique sont souvent des personnes assignées dans un espace figé.

24 L’espace privé qui les renvoie à leur solitude, l’espace des lieux de soins qui les renvoie à leur dépendance, l’espace public dont elles sont exclues.

La convivialité et la citoyenneté

25 C’est pourquoi les deux attributs de l’Espace Advocacy sont la convivialité et la citoyenneté.

26 La convivialité est celle de la rencontre et de l’accueil sans attente, sans contre partie. Tour à tour accueillante, accueillie la personne entre en inter-relations avec les autres. La convivialité c’est faire et se faire une place les uns les autres.

27 Cet espace offre au plan psychologique un espace pour imaginer et développer des initiatives de groupe et au plan matériel un espace physique pour réaliser concrètement les projets conçus. Selon les personnalités en présence, les désirs et l’investissement des uns et des autres, le lieu prend vie, se transforme et s’anime. Il ouvre ainsi la possibilité de jouer un rôle actif dans un environnement favorable. Participer à la gestion du projet commun, investir et s’approprier le lieu, prendre des responsabilités sont autant d’expériences qui permettent de se voir et de se vivre autrement qu’en position de malade, ou de personnes dépendantes. La restauration, pour celui qui ne l’éprouvait plus ou plus très nettement, du sentiment de capacité est une étape nécessaire pour pouvoir reprendre les rênes de sa vie.

Un lundi soir…

Autour de la table, un lundi soir à la réunion d’organisation se retrouvent Martine (stagiaire AS), Florence, Mina Marie, Maurice, Krystoff, Sydney, Éric, Miguel, Michèle, Augustin, Hocine Novlenne (stagiaire Droit de la Santé) pour évoquer des règles « du vivre ensemble » dans l’Espace Convivial Citoyen de Paris, en voici le compte rendu.
Nous essayons de réfléchir au règlement intérieur qui pourra être établi au sein de l’association. Martine évoque « l’incident » de samedi qui incite à réfléchir sur le respect du point de vue de chacun et la difficulté de la vie en communauté. Selon Florence, l’article premier pourrait être le respect de la parole et l’écoute des autres.
Chacun s’est exprimé ensuite. Ainsi, le fait que certaines personnes peuvent ne pas être en forme à certains moments et réagir de façon impromptue a été évoqué.
Mina souligne que certaines personnes ne respectent pas l’autre en interférant dans les discussions personnelles. Dès lors nous évoquons la nécessité d’aménager le local pour privilégier la discrétion de chacun. Nous proposons dans ce sens que la pièce prêtée à Régine puisse être aménagée en bureau. De plus, Maurice nous propose d’introduire dans le règlement le respect du matériel.
Concernant les principes fondamentaux de vie de l’association, Éric met en avant l’importance de laisser s’exprimer l’autre et de s’exprimer soi-même. Il parle également de la tolérance en ajoutant qu’il faut accepter que la personne se sente mal.
Krystoff réplique qu’il faut faciliter la parole car « c’est pas facile de prendre la parole pour certains », « certains ont du mal à parler alors qu’ils aimeraient s’exprimer », « on doit essayer de se comprendre ». Devant cette réflexion on entend : « Ici, on ne s’écoute pas ! », mais également : « le fait de parler ça fait du bien ! ». On a pu également évoquer la nécessité de savoir accueillir les nouveaux arrivants, et de leur donner par oral comme par écrit des informations sur l’Advocacy.
L’importance de l’entraide et de l’idée de réseaux a été mis en avant. Florence parle de la nécessité d’avoir un lieu d’information sur les droits de chacun. Elle nous indique des « combines » : avec la carte d’invalidité on peut obtenir une demi-part en plus sur les impôts, l’accompagnateur dans les transports d’une personne ayant 80 % d’invalidité ne paye que 50 %, elle peut obtenir avec son travail des places de cinéma à 5 euros au lieu de 10 (mais chut !…). Michèle nous invite à passer une convention avec le Secours populaire pour bénéficier de prix très intéressants pour les pièces de théâtre.
Maurice nous parle ensuite des cours d’informatique et de la nécessité d’établir un système d’horaire afin que chacun puisse bénéficier de l’atelier. Certains soulèvent l’idée d’entraide dans le ménage ainsi que l’idée d’un atelier couture avec Régine.
Enfin nous soulignons l’importance de prendre contact avec celui ou celle qui n’est pas venu à la réunion du lundi (idée de solidarité), mais Martine relève l’intérêt du retour pour savoir comment la personne réagit suite à cette communication téléphonique. Augustin en profite ainsi pour témoigner de l’effet positif des coups de téléphone des personnes de l’association quand il allait moins bien.
Phrases du jour
« Tout ce qui peut être bénéfique pour l’humain je suis pour ! » (Sydney). / « La communication s’est juste un savoir-vivre » (Augustin). / « On a tous ici un point commun, on doit donc être tolérant les uns vis-à-vis des autres » (Sydney). / « Parler de ses problèmes, c’est une délivrance » (Sydney). / « On doit essayer de se comprendre » (Krystoff). / « À partir du moment qu’on ouvre la porte c’est que ça va mieux » (Éric).

28 La citoyenneté c’est de prendre conscience que l’on est partie prenante d’institutions, d’une ville, d’un pays. C’est prendre conscience de ses droits et de ses devoirs dans une collectivité. C’est se sentir en responsabilité dans ces entités et ces lieux de pouvoir en inter-relations et inter-dépendance avec ses contemporains.

29 En effet, il y a deux dimensions dans la citoyenneté. La première renvoie à la gestion de l’État et conduit à l’élection de représentants qui auront pour fonction d’organiser et de gérer les différents niveaux de pouvoir dans un pays, c’est donner sa voix. L’autre dimension est plus délibérative, un certain type de participation et de contribution à un destin collectif dans une société, qui consiste à participer aux débats qui font vivre et évoluer une société, à fonder des choix, à confronter des points de vue.

30 Le rapprochement entre l’usager et le monde extérieur, est une condition nécessaire à la création d’un nouveau rapport, propice à l’inclusion-rapprochement entre les personnes étiquetées différentes (malades, non malades ; handicapés, normaux ; usagers, non usagers…), rapprochement entre l’usager et les services dits « pourvoyeurs », rapprochement entre l’univers borné par les assistances et celui de la société ordinaire.

31 Les Espaces Conviviaux Citoyens Advocacy sont des espaces de rencontres, d’échanges et d’actions qu’on pourrait qualifier d’espaces intermédiaires pour précisément permettre ces rapprochements.

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