Tous urbains – Christian Dupraz, quel est votre domaine d’activité ?Christian Dupraz – Mon domaine d’activité, c’est l’architecture et tout ce qui se prête de près ou de loin à l’architecture. Je ne suis pas spécialiste en tout, mais j’ai quand même un mot à dire sur pas mal de choses qui m’intéressent autour de l’architecture. Tout ce qui touche à la question d’habiter, d’appréhender un lieu, de se situer, de humer les espaces, d’être dans des environnements végétaux, non végétaux, urbains ou non urbains : c’est mon domaine d’activité. Je me sens proche de tout ça et j’ai l’impression de pouvoir répondre d’une manière ou d’une autre à ces enjeux, parfois sous la forme de constructions, parfois sous la forme de dires, et aussi parfois sous la forme de la plainte. Je me sens légitime dans toutes ces questions.Quelle place accordez-vous aux convictions dans votre domaine d’activité ? Sont-elles absolument nécessaires pour exercer ou, au contraire, un obstacle à l’exercice ?
Il s’agit d’être à peu près cohérent et persuadé de ce que je décide par rapport à ce que j’ai appris ou ce que je veux diffuser. Il s’agit de prendre position sur les enjeux, ce qui, par force de conviction, va me permettre d’agir, de parler de ce que je fais et d’être le plus cohérent possible, d’être en ligne avec ce que j’ai préalablement décidé. C’est un acte qui se construit en préalable à l’action, et c’est l’action qui me permet de vérifier si je suis toujours en accord avec mes convictions.
Mais cette logique n’implique pas l’emprisonnement dans les limites de mes convictions ; elle doit m’entraîner au-delà de mes convictions, me confronter à de nouveaux champs que je n’avais peut-être pas anticipés…
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