Et si les raccourcis, les simplifications abusives, les idées reçues étaient plus dangereux qu’on le croyait ? Un premier exemple qui sera suivi d’autres éditoriaux : « Ville émergente, ville archipel, ville durable… ».
Le sujet est-il si inabordable que l’on doive le conceptualiser, en parler de manière abstraite pour tenter d’en saisir les contours ? Une telle approche le rend-il plus compréhensible ?
Depuis des décennies et pas seulement dans les villes occidentales, des savoirs, des compétences se sont peu à peu constitués, des maîtrises d’ouvrage conduites par des professionnels formés se sont mises en place. Les maîtres d’œuvre ont appris à travailler avec d’autres, à faire des projets abordant la complexité. Des méthodes ont été élaborées. Certaines réalisations ont fait leur preuve, d’autres se sont révélées inutiles, voire d’un effet négatif. Il suffit, pour mesurer le changement, de regarder les espaces publics rénovés ou créés aussi bien dans les centres que dans les banlieues. Alors que, jusque dans les années 1980, l’on s’évertuait à construire des infrastructures qui la plupart du temps dégradaient l’espace des villes et l’urbanité, des politiques de transport se sont peu à peu mises en place. Elles se traduisent par une offre souvent coordonnée allant des trams ou des métros aux bus, voire aux vélos en libre-service. On aborde la réhabilitation des immeubles des années 1960 avec beaucoup de soin, que ce soit dans leur aspect, l’offre de qualité d’habiter qu’ils proposent et leurs performances énergétiques…
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