En février, les écoles portugaises célèbrent la “Semaine des Affections”. L’école fondamentale de Vila Real de Santo Antonio (V.R.S.A) a organisé une exposition des travaux thématiques des élèves. Ces travaux ont été affichés sur ses murs pour que les parents puissent les admirer. Des échos de cette initiative sont parvenus aux classes d’alphabétisation d’adultes dont le public est un groupe de femmes ciganas qui doivent le suivre pour percevoir leur revenu minimal d’insertion (RSI).
Au début du cours, le professeur a rappelé le thème de la semaine et essayé d’engager une discussion sur le terme “affections” et sa signification. Leurs réponses m’ont surpris (et je me demande si le professeur a partagé cette surprise): “Professeur, qu’est-ce que c’est « les affections? » ont-elles demandé; « Professeur, je ne sais pas ce que c’est »; « Comment je le saurais, on ne sait pas lire »; « oh, ce sont des décorations pour le Carnaval! »; Le professeur a insisté « affections, pas décorations! » et a suggéré que quelques femmes sortent voir les travaux exposés. À leur retour, elles ont fait des commentaires sur les superbes cœurs de papier (au bout du compte, à la réflexion, ces affections étaient partiellement des décorations), et ont décrit des photographies dont certaines représentaient des couples en train de se disputer. Elles devaient se tromper puisqu’il s’agissait de la semaine des affections.
Le professeur a insisté: « Personne ne vous a expliqué ce que c’est que les affections …