Après 1989, le nouveau régime politique a créé les conditions pour favoriser l’intégration de la Slovaquie dans la communauté des pays démocratiques européens. Afin d’y parvenir, la Slovaquie a commencé par ratifier certains accords internationaux. Entre autres, elle s’est appuyée sur ces conventions pour garantir les droits et le développement des membres des nationalités et de ses minorités. Le premier pas pour remplir ces obligations a été l’approbation de la charte des droits de l’Homme et des libertés ainsi que la Constitution de la République slovaque (1992).
La Constitution slovaque reconnaît les Roms comme une minorité nationale. Elle garantit également à toutes les minorités l’enseignement dans leur langue maternelle.
Les membres de la communauté nationale rom n’ont pas réussi, pour diverses raisons, à exercer leur droit à l’enseignement dans leur langue maternelle. D’une part, à l’époque, le romani n’était pas standardisé et n’avait pas de norme orthographique codifiée. D’autre part, aucun document pédagogique de base (plans d’enseignement, programmes scolaires, normes), ni manuel n’a été expérimenté et aucune formation dédiée aux enseignants de la langue romani n’existe dans les écoles supérieures et les universités.
A plusieurs reprises, l’intelligentsia et les professeurs de romani soumettent des projets au ministère de l’Éducation slovaque pour mettre en place les conditions de la standardisation de la langue romani. En 2003 et 2004, le ministère de l’Education slovaque approuvent deux de ces projets …