Couverture de TH_823

Article de revue

L’impact de l’aide psychologique à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique sur la santé psychologique des policiers

Pages 253 à 269

1Le travail rémunéré est l’une des responsabilités prédominantes de la vie adulte. Cela soulève un questionnement légitime quant à la portée du milieu de travail sur la vie de l’individu. De ce fait, la santé psychologique au travail est partie intégrante des préoccupations des travailleurs dans l’ère d’aujourd’hui, et ce, tous statuts confondus. Néanmoins, au Québec, en 2008, un travailleur sur cinq présentait un niveau de détresse psychologique élevé (Vézina, St-Arnaud, Stock, Lippel & Funès, 2011). Les chercheurs avancent que d’ici 2020, la dépression sera la deuxième cause d’invalidité à l’échelle mondiale, tout juste derrière les maladies cardiaques (IUSMM, 2014). L’Organisation internationale du travail relève que la mauvaise santé psychologique au travail représente près de 4 % du produit intérieur brut des pays de l’Union européenne et qu’aux États-Unis, les dépenses publiques liées à la dépression s’élèvent annuellement entre 30 et 44 milliards de dollars (Gabriel & Liimatainen, 2000).

2Plusieurs études démontrent que certaines professions sont plus à risque, dans l’exercice de leurs fonctions, d’être touchées par des problématiques d’ordre psychologique comme la détresse psychologique, le stress et les syndromes post-traumatiques (Carlier & Gersons 1994 ; Gersons & Carlier, 1992, 1994), soit les métiers du domaine de l’urgence (pompier, policier, ambulancier, etc.). En effet, les forces policières représentent la première ligne d’action, d’intervention publique quant au besoin de contrôle de la criminalité, des situations d’urgence, des atteintes à l’ordre public et des réponses à une large variété de demandes de services. Certes, cela complexifie leur travail considérant la gestion de l’inattendu, du soudain, de l’incontrôlable et de l’imprévisible, multiples facteurs avec lesquels les policiers doivent composer. En plus de ces facteurs opérationnels, le policier compose avec des particularités organisationnelles telles qu’une hiérarchie de type paramilitaire, un horaire de travail irrégulier, le négativisme du public et celui des médias (De Soir, Daubechies & Van Den Steene, 2012). À la lumière de ces constats, il est possible de croire que le métier de policier est exercé dans un contexte particulier où l’exposition à des événements potentiellement traumatiques demeure fréquente. Selon l’étude de Leclercq (2008), 32 % des policiers vivent des événements à teneur potentiellement traumatique dans le cadre de leurs fonctions. Toutefois, il est étonnant dans la littérature de constater la faible prise en compte dans les recherches scientifiques de l’aide psychologique apportée aux policiers considérant le contexte de leurs fonctions.

3Dans les années 1990, les organisations policières européennes ont mis à disposition de leurs policiers des psychologues du travail offrant un accompagnement individuel à la demande du salarié et une intervention de type débriefing collectif à la demande du supérieur, afin de contrer le mal-être à la suite d’événements à teneur traumatique. Toutefois, l’étude de Caroly (2011) identifie qu’un policier sur le terrain considéré comme fragile (ayant demandé de l’aide individuelle) par son encadrement de proximité est vite désarmé et déplacé pour travailler dans les bureaux. Plus encore, considérant que le métier de policier exige confiance et collaboration entre les partenaires de travail, est-il possible de croire que le fait de savoir que notre partenaire bénéficie d’aide psychologique pourrait réduire cette confiance ? Force est de constater que le policier n’ose pas demander de l’aide dans le but, entre autres, de préserver ses fonctions. Sous un autre angle, Rodrigue et Deschênes (2019) insistent sur l’importance des relations interpersonnelles et leur bienfait sur la santé psychologique au travail des policiers. Or, l’aide psychologique proposée pour les policiers considère-t-elle suffisamment le partage social des émotions ? Néanmoins, l’accumulation d’expositions à des événements potentiellement traumatiques sans suivi psychologique demeure une cause principale d’absentéisme occasionné par des problèmes de santé psychologique, voire de policiers qui se sont donné la mort (Caroly, 2011). La situation au Canada ne semble pas meilleure (Bronskill, 2016).

4Les résultats de l’étude de Rhéaume (1996) concluent à l’importance de remettre en question l’aide apportée par les programmes d’aide aux employés (P.A.E.) des organisations policières considérant que les programmes qui y sont offerts, présentent des stratégies d’adaptation parfois éloignées du développement et de la qualité de vie au travail. Abordant les interventions précoces, De Soir et al. (2012) rappellent que seuls des intervenants formés de manière continue à la gestion d’événement potentiellement traumatique (par des psychologues spécialisés, reconnus par leur ordre professionnel et pouvant assurer le suivi psychologique thérapeutique éventuel) pourront fournir cet appui. L’étude de Plant (2000) évoque également l’importance de préconiser un service d’aide professionnelle plus familier avec l’environnement de travail. La présente étude souhaite comprendre l’impact de l’aide psychologique sur la santé psychologique au travail des policiers à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique.

I. Cadre théorique

I.1. Santé psychologique au travail

5Les chercheurs ont longtemps considéré la santé comme un concept unidimensionnel (Bruchon-Schweitzer, 2002), c’est-à-dire qu’ils croyaient que la santé était simplement l’inverse de la maladie (Gilbert, 2009). Dans les dernières années, des auteurs ont adopté une perspective bidimensionnelle en concevant la santé non seulement comme l’absence de symptômes de maladie, mais également comme la présence d’aspects positifs (Achille, 2003a, 2003b ; Gilbert, 2009 ; Keyes, 2003).

6Dans le présent article, le modèle théorique de Gilbert, Dagenais-Desmarais et Savoie (2011) a été retenu pour définir la santé psychologique au travail. Selon Gilbert et al. (2011), elle constitue un construit global composé de deux axes distincts : le bien-être psychologique au travail et la détresse psychologique au travail. Les auteurs définissent trois facteurs pour chacune des dimensions de la santé psychologique au travail. Gilbert et al. (2011) décrivent les rapports du travailleur avec soi – au travail, avec son travail en tant que tel, et avec son entourage au travail. En fonction de la dimension positive ou négative de la santé psychologique au travail, ces trois facteurs s’expriment diversement. Selon Gilbert et al. (2011), le bien-être psychologique se définit d’abord par la sérénité. Le travailleur se sent à ce moment en paix avec lui-même. Ensuite, le travailleur manifeste de l’engagement lorsqu’il apprécie son travail, ses réalisations et qu’il a le désir et l’ambition de s’engager. À l’égard des autres collègues, le travailleur dans un état de bien-être au travail démontre être à l’écoute d’autrui, se sent apprécié et aimé, et entretient de belles relations avec son entourage au travail. En contrepartie, les individus dans un état de détresse psychologique se sentent plus anxieux, tristes, dépressifs, stressés et ont peine à affronter leurs problèmes au travail. À l’égard de leur rapport avec le travail, ils ressentent un intérêt diminué pour leurs tâches, se sentent moins efficaces et perdent le goût d’entamer des projets. Enfin, le travailleur dans un état de détresse psychologique au travail montre des signes d’impatience, d’agressivité et d’irritabilité vis-à-vis des autres travailleurs. En somme, Gilbert et al. (2011) précisent que les individus vivant un plus grand bien-être psychologique au travail et une plus faible détresse psychologique au travail ressentent plus d’optimisme, perçoivent leur environnement de travail comme plus juste et équitable et présentent un environnement de travail plus sain.

I.2 Aide psychologique

7À la lumière des études antérieures et de la vision théorique de la recherche, la conception de l’aide psychologique retenue se définit par un accompagnement professionnel pouvant se présenter sous différentes formes et fréquences. Le service peut être offert par un professionnel de la santé tel qu’un psychothérapeute, un psychologue, un psychiatre ou même dans le cadre d’un hébergement thérapeutique. Dans la majorité des cas, le policier a recours à cette aide lorsqu’il se retrouve aux prises avec des soucis personnels, professionnels ou familiaux, ou avec des problèmes de santé physique ou psychologique qui affectent ou qui sont susceptibles d’affecter son rendement ou son comportement au travail et ce, dans l’optique du maintien ou de l’amélioration de sa santé psychologique au travail. À titre d’exemple, un policier peut recourir au soutien du P.A.E. (programme d’aide aux employés) et bénéficier de rencontres avec un professionnel, comme un psychologue, financées en partie par son organisation. Plus encore, un policier pourrait bénéficier d’un hébergement interne au sein d’une ressource spécialisée auprès d’individus travaillant dans des milieux d’urgence.

I.3 Événement potentiellement traumatique

8Dans le cadre de cette recherche, la définition de Josse (2014) est retenue pour comprendre l’événement potentiellement traumatique. Josse (2014) précise que ce n’est pas la nature de l’événement qui est évaluée, mais la perception que la personne a eue de cet incident. En d’autres termes, il n’est pas question de qualifier, de diagnostiquer, voire de quantifier un événement potentiellement traumatique. Seule la perception à l’égard de l’événement potentiellement traumatique définie par Josse (2014) constitue l’objet de la présente recherche. L’événement est considéré comme potentiellement traumatique s’il provoque auprès du travailleur une réaction émotive affectant ou susceptible d’altérer son fonctionnement au travail (Josse, 2014). L’auteure ajoute qu’un événement potentiellement traumatique peut s’avérer traumatisant pour une personne et ne pas l’être pour une autre. Plus encore, il peut être traumatisant aujourd’hui et ne pas l’être demain. À titre d’exemple, ces événements dans le contexte policier peuvent être la découverte de cadavres, les accidents routiers mortels, les poursuites automobiles, la mort d’un collègue en fonction, l’arrestation d’un individu non maîtrisable, les accidents mortels impliquant des enfants, les fusillades, les agressions ou violences faites aux policiers ou la mort d’un suspect en cours d’intervention (Leclercq, 2008).

II. Objectif et hypothèses

9Considérant les coûts humains et sociaux apparentés à la problématique de recherche ainsi que l’importance du rôle du policier dans la société, il y a lieu de s’intéresser à l’effet de l’aide psychologique dispensée aux policiers à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique sur leur santé psychologique au travail. À l’instar de la littérature antérieure, deux hypothèses sont proposées dans lesquelles s’intègrent à la fois le bien-être et la détresse psychologique au travail.

II.1. Hypothèse 1

10La première hypothèse postule que :

11a) Les policiers ayant eu recours à une aide psychologique à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique manifestent un niveau de bien-être supérieur au travail par rapport à ceux n’ayant pas sollicité d’aide psychologique à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique.

12b) Les policiers ayant eu recours à une aide psychologique à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique manifestent un niveau de détresse psychologique plus faible que ceux n’ayant pas sollicité d’aide psychologique à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique.

II.2. Hypothèse 2

13Force est de constater que plusieurs auteurs suggèrent l’importance d’offrir une aide psychologique adaptée aux particularités des métiers d’urgence (De Soir et al., 2012), la seconde hypothèse postule donc que :

14a) Les policiers ayant obtenu une aide psychologique dite spécialisée à la réalité du métier à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique présentent un niveau supérieur de bien-être au travail par rapport à ceux ayant sollicité une aide psychologique plus générale (P.A.E., psychologue au privé, psychiatre) à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique ;

15b) Les policiers ayant obtenu une aide psychologique dite spécialisée à la réalité du métier à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique présentent un niveau de détresse au travail plus faible que ceux ayant sollicité une aide psychologique plus générale (P.A.E., psychologue au privé, psychiatre) à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique.

III. Méthodologie

III.1. Devis de recherche

16Dans le cadre de cette étude de nature quantitative, un devis ex post facto a été retenu considérant que la variable indépendante est impossible à contrôler ou à prédire. Le devis ex post facto (analyse après le fait) consiste à démontrer, après coup, que la variable indépendante influence de telle ou telle façon la variable dépendante (Latreille & Trépanier, 1992). Comparativement à la méthode expérimentale où le chercheur a un degré de contrôle important sur les autres facteurs qui pourraient influencer la variable dépendante, dans la méthode ex post facto, le chercheur n’a aucun contrôle sur ces variables parce qu’il ne place pas les sujets dans des situations expérimentales contrôlées. Ainsi, l’influence de l’aide psychologique suivant une exposition à un événement potentiellement traumatique sera mesurée en comparaison avec un groupe qui sera représenté par des policiers n’ayant jamais reçu une aide psychologique à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique afin d’expliquer la santé psychologique au travail selon l’hypothèse 1. Relativement à l’analyse de l’hypothèse 1, la technique du Test-T pour échantillons indépendants (Independent sample t test) est privilégiée. Également, suivant une exposition à un événement potentiellement traumatique, une seconde comparaison sera réalisée à l’égard des policiers ayant reçu une aide psychologique spécifique en lien avec les métiers d’urgence et ceux ayant bénéficié d’une aide plus générale (ex. : P.A.E., psychologue au privé, psychiatre) afin de tester l’hypothèse 2. Les résultats obtenus montreront les différences de mesures prises entre les groupes en regard de la santé psychologique au travail, soit la variable à expliquer. Une analyse de type Anova est utilisée afin de vérifier l’hypothèse 2. Cette analyse de variance permet d’étudier le comportement d’une variable quantitative à expliquer en fonction d’une ou de plusieurs variables nominales catégorielles. Cela permet d’expliquer le comportement de plusieurs variables en même temps.

III.2. Déroulement et population à l’étude

17Après la signature de l’entente de « partenariat » avec les organisations policières ciblées et l’obtention du certificat d’éthique à la recherche, l’invitation à répondre au questionnaire a été lancée par l’intermédiaire des corps policiers, d’une maison d’hébergement pour les intervenants des métiers d’urgence et de publicités. Le questionnaire web a été envoyé par courriel. L’échantillon de la présente recherche est composé de 559 participants. Cent trente-deux sont des femmes et trois cent quatre-vingt-quatorze, des hommes, soit 70 % de l’échantillon. La majorité des répondants sont âgés de 35 à 45 ans. Par ailleurs, pour la majorité, leur état civil est conjoint de fait et leur formation académique est de niveau collégial. Parmi l’ensemble des répondants, en regard de leur ancienneté au sein de l’organisation policière, la majorité d’entre eux cumule entre 16 et 20 années d’expérience au total.

III.3. Instrument de mesure

18L’instrument de mesure utilisé pour mesurer la variable dépendante est celui développé et validé par Gilbert et al. (2011) en regard de la santé psychologique au travail. Les études antérieures indiquent de bonnes qualités psychométriques associées aux échelles composant cet instrument. Celui-ci se divise en deux parties, l’une mesurant le bien-être psychologique au travail (BEPT), et l’autre, la détresse psychologique au travail (DPT). Les échelles sont présentées sur une échelle de fréquence allant de 1 (Jamais) à 5 (Toujours). Les niveaux de cohérence interne correspondent aux valeurs de l’alpha de Cronbach, dans la présente étude elles sont de même ordre de grandeur que ceux retrouvés dans la littérature.

19En ce qui concerne le BEPT, 22 items sont proposés, 10 d’entre eux font référence à la sérénité, 5 à l’engagement au travail et 7 à l’harmonie sociale. L’ordre de présentation des items est mélangé. Les items correspondant à la sérénité, qui qualifie le rapport à soi, présentent un alpha de Cronbach de 0,86 et reposent sur des questions telles que « je me sens en santé, en pleine forme ». L’engagement au travail présente un alpha de 0,84 avec des items du type : « Je trouve mon travail excitant et j’ai envie d’en profiter. » Enfin, l’harmonie sociale, qui désigne le rapport à autrui, présente un alpha de 0,77 et s’exprime à travers des questions comme « je suis en bons termes avec mes collègues ». L’alpha global du BEPT est de 0,90, ce qui atteste de la bonne cohérence interne de cette mesure.

20La deuxième partie de cette mesure de la santé psychologique au travail évalue le degré de détresse psychologique au travail. Ce deuxième outil utilise 23 items, 9 mesurent l’anxiété et la dépression, 7 d’entre eux mesurent le désengagement au travail, enfin 7 mesurent l’irritabilité et l’agressivité. L’ordre de présentation de ces items est mélangé. Au regard des résultats obtenus par l’étude, l’anxiété et la dépression (rapport à soi) se présentent à travers des items tels que « je me sens triste », ou encore « j’ai des difficultés à me concentrer », l’alpha est de 0,90. Pour le désengagement au travail (rapport à l’activité professionnelle), l’alpha est de 0,89 et cette dimension se présente sous des items tels que « j’ai le sentiment d’être inutile ». Enfin, l’irritabilité et l’agressivité (rapport aux autres) sont mesurées par des items tels que « je suis en conflit avec mes collègues » ou encore « je perds patience », l’alpha est de 0,83 pour cette mesure. Globalement, l’alpha de la DPT est de 0,94, cette mesure présente donc une bonne cohérence interne.

21En ce qui concerne la mesure de l’événement potentiellement traumatique, une question fermée de type « oui » ou « non » a été posée aux répondants. La question inscrite au questionnaire est la suivante : « Dans votre vie professionnelle, avez-vous déjà vécu un événement qui a eu une portée traumatique dans votre vie ? » Aucune liste n’a été transmise au policier répondant afin de ne pas orienter les réponses selon un type d’événement spécifique et de respecter la théorie avancée par Josse (2014). L’échantillon a été constitué à partir de l’ensemble des répondants ayant répondu positivement à cette question. Les participants à l’étude ont catégorisé l’événement potentiellement traumatique selon la classification du tableau 1. Ils pouvaient identifier plus d’une catégorie.

Tableau 1. Classification de l’événement potentiellement traumatique (N = 559)

Table 1. Potentially traumatic event classification (N = 559)

Ma vie ou celle de mon collègue est menacée225
Sentiment d’impuissance / Perte de contrôle233
Toute situation face à la mort195
Sentiment d’être isolé / Seul au monde143
Imprévisibilité113

Tableau 1. Classification de l’événement potentiellement traumatique (N = 559)

Table 1. Potentially traumatic event classification (N = 559)

22Relativement au type d’aide psychologique, une question, également de type fermé « oui » ou « non », était jointe au questionnaire. La question se formulait de la façon suivante : « Dans le cadre de vos fonctions professionnelles, avez-vous déjà bénéficié d’une aide sur le plan de la santé (psychologue, médecin, etc.) ? » Dans l’affirmative, le répondant était amené à répondre à une question supplémentaire à choix multiples qui visait à identifier le type d’aide qu’il avait reçu : un suivi psychologique en privé, un traitement pharmacologique, un suivi médical, un suivi psychiatrique, un hébergement interne dans une ressource pour les métiers d’urgence ou un soutien via une référence par le P.A.E. Il est à noter que le répondant était libre de cocher plus d’un choix.

IV. Résultats

23Les résultats liés à l’hypothèse 1a sont présentés dans le Tableau 2. Il montre que la moyenne du bien-être psychologique au travail des policiers ayant bénéficié d’une aide psychologique, et ce, peu importe la nature, n’est pas supérieure à celle des policiers qui n’ont pas sollicité une aide psychologique à la suite d’un événement potentiellement traumatique. Les résultats du Test-T indiquent une différence significative inverse à l’hypothèse 1a.

Table 2. Comparison of averages: psychological well-being at work following exposure to a potentially traumatic event

Table 2. Comparison of averages: psychological well-being at work following exposure to a potentially traumatic event

Événement potentiellement traumatiqueNMETT
Avec consultation
3413,540,56-3,44*
Sans consultation2183,690,50

Table 2. Comparison of averages: psychological well-being at work following exposure to a potentially traumatic event

* < 0,05.

Table 2. Comparison of averages: psychological well-being at work following exposure to a potentially traumatic event

* < 0,05.

24Les résultats indiquent également que les policiers ayant eu recours à une aide psychologique à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique manifestent un niveau de détresse psychologique plus élevé que ceux n’ayant pas sollicité d’aide psychologique à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique. Les résultats du Test-T présentés dans le Tableau 3 indiquent une différence significative inverse à l’hypothèse 1 b.

Tableau 3. Comparaison des moyennes : détresse psychologique au travail à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique

Table 3. Comparison of averages: psychological distress at work following exposure to a potentially traumatic event

Événement potentiellement traumatiqueNMETT
Avec consultation3411,890,615,51*
Sans consultation2181,640,49

Tableau 3. Comparaison des moyennes : détresse psychologique au travail à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique

*< 0,05.

Table 3. Comparison of averages: psychological distress at work following exposure to a potentially traumatic event

*< 0,05.

25Les Tableaux 4 et 5 présentent une analyse de type Anova. L’analyse de variance permet d’étudier le comportement des variables quantitatives liées à la santé psychologique au travail, soit le bien-être et la détresse, et à l’expliquer en fonction de quatre variables nominales catégorielles traitant de la nature de l’aide psychologique reçue : (1) la ressource spécialisée, (2) le P.A.E., (3) le psychologue privé et (4) le psychiatre.

26La lecture des résultats présentés au tableau 4, teste l’hypothèse selon laquelle les policiers ayant obtenu une aide psychologique dite spécialisée à la réalité du métier à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique présentent un niveau supérieur de bien-être au travail par rapport à ceux ayant sollicité une aide psychologique plus générale (P.A.E.) à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique. L’ajustement de Bonferroni permet d’identifier des différences significatives entre les groupes (F = 4,74, p < .005). Les résultats indiquent que la moyenne du groupe ayant participé à un suivi psychologique en pratique privée est significativement supérieure. L’hypothèse 2 a est rejetée.

Tableau 4. Analyse de variance : bien-être psychologique au travail selon les types d’aide psychologique reçue T

able 4. Analysis of variance: psychological well-being at work according to the type of psychological assistance received

Événement potentiellement traumatique avec consultationNMET
Ressource spécialisée553,380,51
P.A.E.2083,570,55
Psychologue privé403,750,43
Psychiatre103,270,85

Tableau 4. Analyse de variance : bien-être psychologique au travail selon les types d’aide psychologique reçue T

*< 0,01.

able 4. Analysis of variance: psychological well-being at work according to the type of psychological assistance received

*< 0,01.

27Les résultats présentés dans le Tableau 5 montrent que le niveau de détresse psychologique au travail des participants ayant reçu une aide psychologique spécialisée à la réalité du métier n’est pas, de façon significative, inférieur à celui des participants ayant sollicité une aide plus générale. L’ajustement de Bonferroni permet d’identifier des différences significatives entre les groupes (F = 6,85, p < .005). La moyenne de détresse psychologique au travail du groupe de policiers ayant eu recours aux services d’un psychologue en privé est significativement plus basse que les autres groupes. L’hypothèse 2 b est également rejetée.

Tableau 5. Analyse de variance : détresse psychologique au travail selon les types d’aide psychologique reçue

Table 5. Analysis of variance: psychological distress at work according to the type of psychological help received

Événement potentiellement traumatique avec consultationNMET
Ressource spécialisée552,170,64
P.A.E.2081,840,57
Psychologue privé401,700,49
Psychiatre102,140,81

Tableau 5. Analyse de variance : détresse psychologique au travail selon les types d’aide psychologique reçue

*< 0,01.

Table 5. Analysis of variance: psychological distress at work according to the type of psychological help received

*< 0,01.

V. Discussion

28L’objectif de la présente recherche était d’approfondir les connaissances quant à l’influence de l’aide psychologique à la suite d’un événement potentiellement traumatique sur la santé psychologique des policiers dans le but de mieux orienter les services d’aide à offrir à cette population. Les hypothèses 1a et 1b proposaient d’examiner l’influence de l’aide psychologique en regard des deux dimensions de la santé psychologique au travail, soit le bien-être et la détresse, à la suite d’une exposition à un événement potentiellement traumatique. Quant aux hypothèses 2a et 2b, celles-ci exploraient l’influence du type d’aide sollicitée, liée à la réalité du métier ou non, en regard de chaque dimension de la santé psychologique au travail.

29Dès lors, en ce qui concerne la nature de la prise en charge, la ressource spécialisée se définit par un programme d’aide reconnu comme étant adressé aux premiers répondants ce qui inclut le personnel policier. Il importe de souligner que les modèles d’aides proposés par cet article font référence à une aide dispensée à l’externe. En effet, il est connu que les situations de crise, ainsi que les contextes conflictuels ou violents font partie du contexte de l’emploi du policier et le prédisposent à la vulnérabilité. Il est probable qu’un milieu où les relations sont positives entre collègues et gestionnaires soit un facteur favorable à l’état de bien-être au travail et par le fait même, contribue à diminuer la référence vers une aide psychologique spécialisée à l’externe.

30Les hypothèses 1a et 1b ne sont pas confirmées par les résultats. Force est de constater que près de 40 % de l’échantillon des participants ayant vécu un événement potentiellement traumatique dans le cadre de leurs fonctions professionnelles n’ont jamais consulté. De plus, leur niveau de bien-être psychologique au travail est légèrement supérieur à celui des participants qui ont eu recours à une aide psychologique. Il en est de même sur le plan de la détresse psychologique au travail, se situant à un niveau un peu plus élevé chez les policiers ayant consulté. Il s’avère qu’à la lumière des résultats obtenus, l’aide psychologique actuellement disponible paraît ne pas atteindre certains objectifs concernant l’amélioration de la santé psychologique des policiers. Plus encore, il est possible qu’un policier ayant eu recours à une aide psychologique ressente davantage la détresse psychologique au travail que celui qui ne fait aucune demande d’aide psychologique. Il y aurait intérêt à réfléchir sur l’aide actuellement dispensée dans le milieu policier et la façon dont elle est dispensée.

31Ces résultats peuvent être expliqués de différentes manières. Une certaine résistance de la part des policiers a été évoquée dans l’étude de Blum (1987). En effet, il énonce la probabilité que ces derniers n’aillent pas chercher de l’aide, car ils veulent éviter de vivre une émotion. Plus encore, il indique que les policiers répriment leurs émotions, car les montrer est plutôt associé à une perte de contrôle (Blum, 1987). L’étude de Loo (1986) énonce des recommandations intéressantes, soit l’importance que chaque individu ayant vécu ce type d’événement reçoive un support psychologique de type debriefing rapidement, qu’une aide spécialisée lui soit offerte, qu’une période d’arrêt de travail soit recommandée, qu’un soutien psychologique soit offert à l’entourage de proximité du policier et que les services d’aide spécialisée soient impliqués davantage auprès des formations policières, dont celle de recrutement.

32Bien que l’étude de Plant (2000) évoque l’importance de préconiser un service d’aide professionnelle plus familier avec l’environnement au travail, les résultats de la présente recherche nous permettent de considérer que le recours du policier à une aide psychologique spécialisée en lien avec la réalité du métier ne l’amène pas nécessairement à vivre un état de bien-être psychologique au travail supérieur à celui ayant sollicité une aide plus générale.

33Les résultats montrent que le niveau de bien-être psychologique au travail est supérieur chez les policiers ayant consulté un psychologue en cabinet privé. De plus, les policiers ayant consulté un psychologue en cabinet privé présentent un niveau de détresse psychologique plus faible que ceux qui ont eu recours aux autres types d’aides considérées dans l’étude. Ces résultats peuvent nous indiquer que la possibilité de choisir le psychologue avec qui le policier souhaite développer sa relation d’aide lui permet de faire un choix en fonction de ce qu’il attend de l’expertise du professionnel. Plusieurs auteurs notent l’importance que l’aide psychologique proposée aux policiers soit en lien avec la réalité de leur métier. Selon Rhéaume (1996), l’aide apportée par les P.A.E., offrant des services à différents corps de métier, doit être remise en question. Dans le même ordre d’idées, abordant les interventions précoces, De Soir et al. (2012) rappellent que seuls des intervenants formés de manière continue (par des « psychologues » spécialisés, connus et reconnus, pouvant assurer le suivi psychologique thérapeutique éventuel) à la gestion de ce type d’événement pourront fournir cet appui.

34Ainsi, les résultats de cette recherche ont mené à approfondir la réflexion sur l’aide psychologique proposée aux policiers à la suite d’un événement à teneur potentiellement traumatique. En ce sens, il est possible que les policiers qui sollicitent des ressources offrant une prise en charge spécialisée au niveau des métiers d’urgence se situent dans un niveau de détresse psychologique significativement plus élevé que les policiers qui ont recours à une aide plus générale. À cet effet, il pourrait s’avérer que faire appel à une ressource spécialisée au niveau des métiers d’urgence ne soit actuellement envisagé que comme une solution de dernier recours par les policiers et donc, liée à un état de détresse psychologique au travail, d’emblée, plus avancé par rapport aux policiers qui recherchent une aide psychologique à l’externe. Plus encore, il est possible que les policiers ayant bénéficié d’un service de cette ressource spécialisée au niveau des métiers d’urgence présentent, en plus, d’autres types de difficultés tels que des dépendances et des symptômes dépressifs ou anxieux. Il arrive parfois qu’ils soient diagnostiqués comme présentant un trouble de stress post-traumatique sur place et qu’ils manifestent des symptômes plus critiques que ceux de la détresse psychologique au travail.

V.1. Limites de l’étude

35Notre étude comporte certaines limites qui se doivent d’être soulignées, dont l’absence de contrôle de certaines variables qui auraient été pertinentes pour une analyse plus complète et exhaustive des résultats. La première se rencontre dès l’analyse des caractéristiques des participants. En effet, les conclusions des hypothèses 2a et 2b révèlent l’importance des facteurs personnels des policiers. À cet égard, rappelons la synthèse élaborée par Martin, Germain et Marchand (2006) concernant les facteurs liés à l’individu en matière de stratégies comportementales et cognitives se présentant comme des mécanismes de protection face à des événements traumatiques. Ces éléments sont difficilement généralisables et leur recensement est ardu. Cette étude ne prend pas en compte les facteurs plus symptomatiques tels que l’anxiété ou la dépression, ce qui s’avère être une limite considérable en ce qui concerne le portrait des répondants. Également, la dimension du bien-être psychologique au travail précédant la demande d’aide n’a pas été colligée. Ainsi, l’absence de cette donnée nous incite à la prudence en regard de l’interprétation des résultats, plus spécifiquement en ce qui concerne l’influence du traitement offert par les ressources proposant une prise en charge spécialisée au niveau des métiers d’urgence. Il importe également de souligner la limite de la méconnaissance des événements potentiellement traumatiques ciblés par les policiers lors de l’administration du questionnaire. En effet, il nous est impossible de déterminer, entre autres, la nature de l’événement et le délai entre celui-ci et l’obtention d’un service d’aide psychologique spécialisée. Aussi, il serait opportun d’explorer davantage le type de soutien à l’interne, au sein de l’organisation policière. En terminant cette partie sur les limites, il importe de souligner que notre collecte de données ne nous permet pas d’identifier les professionnels consultés relativement aux formes d’aide préalablement déterminées soit le Programme d’aide aux employés et le psychologue en secteur privé. Il est possible que certains d’entre eux possèdent l’expertise nécessaire en vue de travailler avec des employés des services d’urgence. Toutefois, aucune information n’a été recensée en regard de l’approche thérapeutique utilisée, de la formation et de l’expérience des intervenants choisis par le participant à l’étude. Tout compte fait, le devis de recherche ex post facto constitue une limite dans la présente étude considérant le faible degré de contrôle des chercheurs sur la variable indépendante. Dans l’ensemble, les prochaines études devront porter une attention particulière à ces limites.

V.2. Apport à la recherche

36Sur le plan pratique, cette étude amène à questionner des notions importantes telles que l’aide psychologique actuellement offerte au milieu policier. La préoccupation de la santé psychologique au travail est devenue de plus en plus prégnante avec le temps, compte tenu des attentes des employés vis-à-vis du travail.

37Sur le plan théorique, force est de constater un certain engouement dans le milieu de la recherche en ce qui concerne l’impact de l’exercice de professions relevant des métiers d’urgence sur la santé psychologique au travail. Cependant, peu de recherches scientifiques portent sur les liens entre la santé psychologique au travail des policiers et l’aide psychologique qui leur est offerte. Cette étude amorce manifestement un nouvel intérêt de recherche.

V.3. Pistes de recherches futures

38Quelques pistes de recherches ultérieures sont possibles afin de dépasser les limites de la présente étude et d’améliorer nos connaissances du milieu policier. En premier lieu, il serait pertinent que de futures recherches se basent sur un modèle d’analyse plus complet avec l’inclusion d’un plus grand nombre de variables susceptibles d’influencer la santé psychologique au travail notamment, les facteurs personnels en vue d’examiner davantage les caractéristiques personnelles propices à l’exercice de cette profession. En second lieu, il serait opportun de déterminer de façon plus précise le type d’aide sollicitée par le policier puisqu’à ce jour, il demeure difficile d’évaluer la qualité de l’intervention offerte aux policiers. De surcroît, en vue d’estimer la satisfaction de l’aide psychologique reçue, une étude de type longitudinal pourrait s’avérer pertinente dès l’amorce de la démarche d’aide, et ce, jusqu’à la fin de la demande de service. Cela permettrait également d’ajuster les stratégies d’intervention actuellement offertes en vue d’assurer une meilleure efficience auprès de cette profession.

39Enfin, nous avons vu dans la littérature que le milieu policier est un domaine fragilisé en regard de sa santé psychologique au travail. Plusieurs études se sont intéressées au stress et au suicide chez les policiers. Il est reconnu que la nature du métier rend les policiers plus susceptibles de vivre un événement à teneur traumatique, pouvant entraîner des répercussions considérables, tant sur le plan individuel que professionnel (Leclercq, 2008). D’ailleurs, il serait opportun d’investiguer davantage les caractéristiques spécifiques à ce milieu de travail. Le terme « culture policière » est manifestement une notion qui, encore aujourd’hui, ne fait pas l’unanimité. Toutefois, nous estimons que d’autres domaines d’emplois sont également à risque. En ce sens, nous pouvons évoquer les agents des services correctionnels en milieu carcéral, les pompiers ou les répartiteurs des urgences. Le contexte de travail dans ces milieux peut aussi fragiliser les employés qui y travaillent. Considérant que la rencontre d’événements potentiellement traumatiques au quotidien chez les policiers ne peut être modifiée, les recherches en regard de la santé psychologique au travail des policiers québécois doivent se poursuivre.

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Mots-clés éditeurs : policiers, Santé psychologique au travail, événement potentiellement traumatique, aide psychologique

Date de mise en ligne : 23/10/2019

https://doi.org/10.3917/th.823.0253

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