Notes
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Texte basé sur l’atelier animé avec Paule Lebbe-Berrier « La supervision, un lieu pour développer ses compétences grâce à ses dépendances et ses limites ».
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Thérapeute familiale au CMPP de Reims – Formatrice, superviseur.
1Je vais aborder la question des dépendances et des processus d’accompagnement spécifiques pour une certaine autonomisation d’élèves de collège, à partir de mon expérience de superviseur auprès d’une équipe pédagogique et éducative de classe relais à Reims, dans la Marne.
2Avant d’évoquer le contexte et l’historique de ce travail de coconstruction, de cette aventure particulière, je vais d’abord citer mes propres préconstruits.
Mes préconstruits
- Pour comprendre la cohérence des difficultés scolaires, au lieu de regarder, de
façon classique, soit du côté de l’élève, soit du côté de sa famille, soit du côté de
la communauté éducative, il est aussi intéressant de regarder ce qui se passe entre;
entre l’école et la famille, entre l’élève et sa famille, entre l’élève et l’école, entre les
professionnels de la communauté éducative, entre l’élève et son groupe classe,
entre le groupe d’élève et l’enseignant, etc.
Il me semble qu’au-delà de l’étude d’un évènement singulier, circonscrit dans le temps et l’espace, il faut aussi rechercher les jeux et les enjeux de cette rencontre obligatoire, puisque qu’il s’agit de collégiens soumis à l’obligation scolaire, rencontre qui se conjugue à au moins trois, voire plus : les enseignants, les familles et les élèves, et j’ajouterai les équipes éducatives, le groupe d’élèves, le groupe classe, etc.
C’est en effet dans la rencontre de plusieurs systèmes et sous-systèmes, dans un contexte particulier et des métacontextes (métacontextes au sens des expériences et des apprentissages sous-jacents à toute situation chargée de messages, d’informations, d’impératifs, de modèles, de croyances, de réseaux de communication…) que prennent corps les situations d’échecs scolaires, de violences scolaires, d’absentéisme, raisons pour lesquelles un élève est orienté en classe relais. - C’est en aidant les adultes à modifier leur regard, leurs représentations et leurs logiques concernant l’histoire scolaire et les comportements des élèves auxquels ils s’adressent, qu’ils inventent d’autres modalités de remédiations et de gestion des violences, et plus largement qu’ils agissent sur les conditions nécessaires pour « une réussite scolaire ».
- C’est à partir de lectures multifactorielles et variées que d’autres types de dialogues peuvent s’instaurer permettant de transformer la haine, la rage, la honte et les échecs en quelque chose d’utile et de créatif.
- Ces dialogues doivent être sous-tendus par des valeurs de respect de soi et donc de l’autre, de rencontre du sujet, de sujet à sujet, au-delà de ses comportements (c’est-à-dire qu’une différence doit être faite entre l’élève et ses résultats, les actes posés et l’adolescent), de curiosité au sens de l’intérêt positif porté à l’autre, pour une connaissance et une reconnaissance de son parcours, de sa culture, de ses appartenances et de ses différences.
- Pour que les élèves puissent expérimenter ces types de dialogue dans leurs différentes relations, cela passe d’abord par l’instauration de ces mêmes types de dialogues au sein de l’équipe encadrant les élèves. Les transformations doivent déjà s’opérer entre les adultes pour qu’elles puissent être à l’œuvre et fonctionner de façon réflexive dans la relation avec le groupe d’élèves et chacun d’entre eux.
4Pour cela, la création d’un espace de sécurité, d’un espace de partage des émotions et des vécus, des lectures et des idées des uns et des autres, un espace d’entraide dans les expériences et les expérimentations que fut la supervision a été la pierre angulaire pour la cohésion et la cohérence de l’équipe. Elle fut la base sur laquelle les élèves de cette classe ont pu s’appuyer, s’adosser, se conforter, s’affronter, sans danger de destruction de soi et de l’autre, pour construire d’autres possibles en développant ses compétences plutôt qu’en mettant en avant ses incompétences (au sens scolaire du terme) ou tout au moins en utilisant et amplifiant ses ressources de façon constructive dans le cadre scolaire.
Le contexte
5Les classes relais ont été instituées en 1998, comme dispositif relais au sein des collèges. Leurs objectifs visent la lutte contre l’échec scolaire et la prévention de la marginalisation sociale. Plus de 200 classes relais existaient en 2003. Elles ont toutes un fonctionnement différent, une identité propre et des principes généraux et interreliés.
Organisation encadrant le dispositif classe relais
6Cet ensemble de dispositions et d’objectifs que je vais poser, montrent déjà la complexité de ce projet :
- La première est l’inscription du dispositif relais dans un schéma départemental, ce qui évite la prolifération de structures autonomes qui pourraient être synonymes de lieux de relégation des élèves difficiles.
- La deuxième est le rattachement à un collège. Pour cette première classe créée
dans le département de la Marne, à Reims, c’est un collège de centre ville qui a été
choisi dans la mesure où il n’était pas concerné par un accueil important d’élèves
en difficulté. Cet aspect a son importance dans la représentation que l’élève se fait
de lui-même quant au collège qu’il fréquente. Il reste par ailleurs inscrit dans son
collège d’origine pendant cette période de trois mois où il est en classe relais.
Cette temporalité a été décidée par l’équipe après quelques essais et réflexions.
Cette scolarité différenciée, pour un temps et dans un autre lieu, fait partie intégrante du cursus scolaire de l’élève. - La troisième est le consentement du jeune et de sa famille. L’admission en classe relais n’est pas une sanction, elle s’inscrit dans un projet d’aide à l’élève. Elle doit être proposée, explicitée et négociée. Elle implique une certaine analyse des difficultés présentées par l’élève et de l’évaluation de la pertinence de cette solution.
- La quatrième est celle de l’admission en classe relais par une commission spécifique sous l’autorité de l’inspecteur d’Académie. Il en va de même pour la sortie du dispositif. En général, l’élève retourne dans sa classe et son collège d’origine, mais parfois une réorientation est envisagée.
- La cinquième, il y a un comité de pilotage, présidé par le principal du collège où se situe la classe relais et dont les missions sont la consolidation, l’amplification et la régulation du partenariat. Il se réunit trois fois par an.
- La sixième disposition est le partenariat avec la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et le Centre médico-psycho-pédagogique (CMPP), ce qui assure un dynamisme interne certain.
7Comme son nom l’indique, ce dispositif de relais nécessite un travail important de collaboration et de concertation, avant, pendant et après la période de scolarisation en classe relais. Cette collaboration s’organise avec les différentes équipes éducatives et pédagogiques des collèges d’où proviennent les élèves, ainsi qu’avec les référents sociaux, médicaux, éducatifs et/ou judiciaires impliqués dans la situation du jeune et de sa famille.
Equipe d’encadrement de la classe relais
8Fondée sur le volontariat, l’équipe enseignante est constituée de sept enseignants dont seule la coordinatrice est à plein temps. Les autres interviennent en temps supplémentaire, deux à quatre heures par semaine, auxquels s’ajoutent deux assistants d’éducation à mi-temps. Une éducatrice de la PJJ y intervient à mi-temps. Le Centre Médico-psycho-pédagogique (CMPP) a conventionné une collaboration avec ma participation comme superviseur de l’équipe et celles de deux thérapeutes qui animent une fois par semaine un « groupe de paroles » ou « groupe de conversation » avec les collégiens.
Historique de la demande de supervision
9La première classe relais a fonctionné à Reims pour la rentrée scolaire de l’année 1998-1999. L’équipe était alors constituée de cinq enseignants volontaires dont l’actuelle coordinatrice et d’un aide éducateur. Sept jeunes furent accueillis de mars à juin. Les enseignants tentèrent de faire ce qu’ils savaient faire : la classe. A la fin de cette première année, aucun ne voulut renouveler l’expérience, sauf la coordinatrice. Trop de violences, d’actes d’incivilité et les adultes se sentaient en danger et impuissants.
10La seconde année, trois nouveaux enseignants et un aide éducateur ressayèrent d’inventer autre chose avec dix autres élèves. Néanmoins, la violence a encore sub-mergé le pédagogique et l’éducatif, malgré la ténacité des professionnels. Les journées paraissaient très longues pour tout le monde. L’idée d’un partenariat commençait à naître, idée soutenue par l’Inspection académique. Cette instance était à la fois soucieuse des comportements et vécus douloureux du personnel et aux prises avec une contrainte : cette classe doit fonctionner. En effet, dans les textes officiels il doit exister une classe de ce type par département et dans la Marne, c’était la seule à cette époque. Devant les difficultés rencontrées et les contraintes imparables, l’opportunité était de penser à saisir des marges de manœuvre pour innover.
11Pour la rentrée suivante deux aides éducateurs renforcent l’équipe d’enseignants. Mais devant les impasses toujours rencontrées, ont démarré des rencontres entre le directeur médical du CMPP où je suis salariée à mi-temps et le directeur de la PJJ pour réfléchir ensemble aux situations de ces élèves faisant l’objet d’un suivi par ailleurs, dans l’une et/ou l’autre de ces institutions. C’est la réalité de ce trop-plein de chaos, désemparement et nouveaux abandons d’enseignants qui a conduit la coordinatrice et l’inspection académique à conjuguer désir, défi et contrainte pour faire survivre cette classe.
12C’est donc à l’issue de ces trois années chaotiques qu’un triple partenariat s’instaure. Tout d’abord, une convention est signée avec la PJJ, mettant à disposition de la classe relais un éducateur à mi-temps. Avec le CMPP, une convention est signée comprenant trois modalités d’interventions différentes :
- Le « groupe conversation » des collégiens, au sein du collège, mais dans une salle qui n’est pas une classe, et qui est animé chaque semaine pendant une heure par deux thérapeutes.
- Une supervision systémique de 2 h 30, tous les quinze jours, que l’on me demande d’assurer.
- Une procédure particulière permettant d’accueillir au CMPP, dans un délai bref, les adolescents de la classe relais et leurs familles chaque fois qu’ils le demandent.
Création de l’espace de supervision
Mes objectifs de superviseur
13En tant que superviseur, mon objectif est de garder en tension les complexités de ces systèmes inter-reliés autour des collégiens en difficultés et de travailler les questions et les résonances suscitées dans cette équipe en majorité pédagogique.
14Mes préoccupations essentielles, comme superviseur, sont :
- De comprendre ce qui entraînait toujours « du même » dans les interactions élèvesenseignants, malgré les volontés d’innovations et de changements de part et d’autre, ce qui alimentait les mêmes jeux relationnels, avec les mêmes représentations de soi et de l’autre et donc avec les mêmes effets, reproduits à l’infini.
- De regarder quelles sont les cohérences qui sous-tendent ces phénomènes et empêchent d’autres réalités.
- Que pouvais-je introduire de différent qui fasse différence pour chacun des adultes afin qu’à leur tour, ils puissent agir ces différences naturelles dans leurs relations pédagogiques et que les adolescents expérimentent d’autres jeux possibles ?
- Quel pas de côté devais-je faire pour enrichir, complexifier les pas de danse de l’équipe, à partir de leurs chorégraphies habituelles et chevronnées ?
- Il s’est agi de travailler à partir des questions, des résonances et des émotions des professionnels reliées à mes préoccupations de superviseur, mon ressenti, mes images… C’est de tout cela qu’ont émergé toutes nos cocréations dans cet espace de supervision.
Modalités et règles de fonctionnement
15J’anime ce groupe de supervision à raison de 2 h 30, tous les quinze jours.
16A cela s’ajoutent 2 demi-journées, réparties semestriellement, pour approfondir des thèmes particuliers comme l’acte de punir, les insultes, la réunion parents-pro-fesseurs-élèves, le jeu de l’oie, le contrat d’admission, le travail de réseau… à la demande de l’équipe.
17Chaque quinzaine, en soirée, nous nous retrouvons dans la salle où a lieu la classe, assis aux tables des élèves, disposées en cercle. Selon les nécessités, le Principal du collège participe à ce groupe.
4 règles de bases
- Règle de confidentialité concernant le vécu du groupe et de ce qui peut être parlé de la vie personnelle, institutionnelle et/ou de l’implication du professionnel dans les situations ainsi que des autres intervenants impliqués; idem concernant les éléments de ces situations. Ce qui est dit, appartient au groupe et ce n’est qu’avec son autorisation que quelque chose peut en être rapporté à l’extérieur. (Cf. Toute information sortie de son contexte est transformée voire manipulée).
- Règle de toléranceet du droit à l’erreur, afin qu’une difficulté, contrainte ou erreur deviennent ou se transforment en ressources, sources de progrès. (Cf. L’erreur de sous-estimer l’erreur, d’Edgar Morin).
- Règle d’implication et de responsabilité personnelle dans la dynamique du groupe de supervision, afin de mettre en place un processus de collaboration, grâce aux différences et divergences qui pourront ainsi devenir des complémentarités.
- Règle d’engagement dans cette supervision pour soi avec l’équipe, dans une
progression personnelle et professionnelle spécifique, sans viser le changement
de l’équipe et/ou de l’institution.
« On n’a le pouvoir que de se changer soi-même dans les relations, et en tentant de changer quelque chose de soi dans la relation, la relation peut alors se modifier. »
19Ces règles ont pour objectifs essentiels de permettre de se dégager de ce qui pourrait devenir pesant dans cet espace de supervision et risquerait d’induire la reproduction de schémas relationnels identiques au vécu quotidien.
Espace d’émergence
20Que s’y passe-t-il ensemble, dans cet espace, pour qu’un tel engouement se manifeste, pour une aventure risquée et inhabituelle pour des enseignants ?
21La supervision d’équipe fut un espace de paroles, un laboratoire de recherche, un sas de dégagement, un rituel d’appartenance, un lieu de ressources et de rencontres de sujet à sujet, de circulation d’informations, d’échanges, d’autoformation, de réassurance, de renforcement du soi professionnel, de partage des vécus, des expériences, des savoirs, des savoir-faire, des savoir-être.
22C’est cela que nous avons construit eux et moi; moi comme tiers de cette équipe.
Spécificités du travail de supervision avec cette équipe
Place et fonctions de superviseur comme tiers de cette équipe
23Je suis à la marge de ces aventures éducatives et pédagogiques; je ne rencontre jamais les élèves et donc ses derniers ne me connaissent pas.
24Mais je suis partie prenante de l’aventure classe relais, partie prenante du projet, partie prenante pour la recherche collective.
25Mais cette place à la fois d’étrangère et de familière, ma distance à l’équipe pédagogique et éducative et en même temps ma proximité empathique me permettent de voir et d’entendre autrement, en décalé.
26De cette place particulière, il s’agit, pour moi, de refléter, de réfléchir ce que l’équipe donne à dire, à voir et à ressentir, de rétroagir, comme une caisse de résonances, à tous ces dits et non-dits, ces montrés-cachés, pour permettre au pas encore dit, au pas encore su, au pas encore pensé, d’émerger.
27Ce processus de supervision donne parfois une impression de chaos, de dissonances, de discordances. Mais c’est ensemble, dans les crises, les phases d’euphorie, de doutes, de fatigue, de regain d’énergie et de nouveaux enchantements et désenchantements que nous avançons.
28Je commente, réagit, interroge, de ma place, pour m’approcher, comprendre, ma curiosité étant aiguisée par ces expériences étrangères que sont les relations éducatives et pédagogiques, tout en gardant ma spécificité de superviseur.
La supervision : constitution d’un groupe d’appartenance
29Ces supervisions régulières sont un des éléments constituant à la fois la cohérence et la cohésion de l’équipe.
30C’est cette idée de faire groupe, ce sentiment d’appartenir à un groupe, de se sentir lié et relié au groupe et à ses membres, qui a constitué une enveloppe de sécurité pour les adultes de la classe relais.
31C’est à partir de cette enveloppe suffisamment contenante et rassurante que chacun a pu s’aventurer, s’exposer, se risquer, individuellement, à la relation pédagogique et éducative avec les adolescents, avec ses richesses et ses aléas.
32Chacun a l’assurance de revenir au groupe de supervision pour se confronter, se ressourcer des échanges, expériences et vécus des autres.
33La supervision, est une sorte d’escale qui permet à chacun, selon son rythme et son style, de peaufiner son adéquation entre son identité personnelle et son identité professionnelle.
D’une enveloppe à l’autre
34Comme les professionnels engagés dans d’autres instances et d’autres lieux, les collégiens accompagnés en classe relais sont momentanément à la marge de leur collège.
35Ce sont les cohérences et cohésions groupales de l’équipe qui vont permettre en retour, en ricochet, pour chacun des élèves de faire groupe, de se sentir relié et en appartenance.
36C’est à l’intérieur de cette première enveloppe suffisamment constituée, celle du groupe des adultes, que pourra se créer aussi celle du groupe de la classe.
37Cette seconde enveloppe contenante fera appui pour chacun des adolescents, afin qu’à leur tour ils puissent se risquer à emprunter d’autres chemins d’apprentissages relationnels avec les différents adultes de la classe et entre eux.
38Ces nouvelles confrontations et expérimentations relationnelles seront le socle à partir duquel ils pourront modifier, complexifier leur identité d’individu, d’élève, pour s’essayer différemment aux apprentissages scolaires.
39A partir de cette autre escale qu’est la classe relais, accompagnés et soutenus, ces adolescents peuvent ainsi chercher, trouver d’autres harmonies identitaires et poursuivre leurs parcours.
Conclusion
40L’équipe pédagogique et éducative, au cœur de cette expérience unique de trois mois, a été accompagnée de façon très réflexive par la supervision pour se saisir de tous les possibles.
41Ce temps délimité à trois mois fait contrainte à tous; en cela il a été facteur de dynamisme.
42C’est à partir des différentes constructions (rites et rituels exposés précédemment) que seront stimulées les ressources créatrices de tous, collégiens et enseignants. Elles ont permis de trouver de nouvelles réponses aux problèmes qui se posent à chacun. La réflexivité et le questionnement ont créé de nouvelles possibilités.
43Le choix de nos a priori et de nos intentions est matérialisé par nos questions. Elles préfigurent, dans une large mesure, la réponse et la réaction de nos interlocuteurs.
44C’est ainsi qu’un certain nombre de questions dynamiques, suscitant l’engagement et l’intérêt de tous, a permis de passer à une autre étape de réflexions au sein des séances de supervision ou de covision, offrant à chacun des interrogations utiles pour sortir des transactions répétitives et emprisonnantes que sont les transactions violentes.
45Les voici, reprises de façon globale :
- Comment permettre à l’élève de se réapproprier un avenir quand son passé est lui-même occulté, délié, dénié ou enfermé dans des prescriptions d’échecs et de catastrophes ? Quand le passé, le présent et le futur sont identiques, dans une répétition d’échecs ?
- Comment avancer quand le temps n’est plus qu’évènementiel et que, dans les événements, la responsabilité est unique et appartient toujours à l’autre ?
- Comment resituer tout cela dans un processus dynamique et sortir d’un regard figé ?
- Comment diversifier les lectures et les sens possibles ?
- Comment redistribuer les diverses responsabilités de façon multidirectionnelle ?
- Comment laisser une place à l’établissement d’où vient le collégien et comment ce dernier va-t-il continuer à lui en réserver une ?
- Comment complexifier ces réalités pour retrouver espoir, se mobiliser et activer les ressources des élèves et enseignants ainsi que leurs réseaux ?
- Ces « comment » ont été le fil conducteur de nombreuses créations pédagogiques et relationnelles au sein de cette classe relais et de ses partenaires.
BIBLIOGRAPHIE
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- 3. Ausloos G. (2003): La compétence des familles, Erès, Ramonville Saint-Agne.
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- 6. Lebbe-Berrier P. (2007): Supervision éco-systémique en travail social. Un espace tiers nécessaire, Collection Relations, Erès, Ramonville Saint Agne.
Mots-clés éditeurs : Supervision, Cohésion et cohérence d'équipe, Préconstruits, Réussite scolaire
Date de mise en ligne : 01/04/2008
https://doi.org/10.3917/tf.074.0433Notes
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Texte basé sur l’atelier animé avec Paule Lebbe-Berrier « La supervision, un lieu pour développer ses compétences grâce à ses dépendances et ses limites ».
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Thérapeute familiale au CMPP de Reims – Formatrice, superviseur.