Notes
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[*]
Professeure d’histoire contemporaine à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines, membre du CHCSC.
-
[1]
M. Riot-Saecey, Histoire du féminisme, Paris, La Découverte, Repères, 2002, p. 76
-
[2]
C. Bard, Les Filles de Marianne. Histoire des féminismes, 1914-1940, Paris, Fayard, 1995, p. 27
-
[3]
Comme évidemment Le Journal de l’Union royaliste des dames et des jeunes filles, mensuel publié à Lyon
-
[4]
C. Cleret, « De la charité à la politique : l’engagement féminin d’Action française », Parlement[s], Revue d’histoire politique, vol. 19, no. 1, 2013, p. 29.
-
[5]
Publié chez Boccard, éditeur, 1, rue de Médicis.
-
[6]
Proche de Charles Maurras et de Clément Vautel, cette femme de lettres monarchiste est une des figures du contreféminisme ainsi qu’elle le dit elle-même. En novembre 1919, elle écrit aux sénateurs pour les prier de ne pas voter le texte de loi adopté par l’Assemblée peu de temps auparavant et donnant aux femmes le droit de vote.
-
[7]
Avec préface de Paul Bourget, chez Plon-Nourrit, 8 rue Garancière.
-
[8]
Première femme docteurs ès lettres, Léontine Zanta est journaliste à L’Echo de Paris, au Figaro et au Petit Journal.
-
[9]
Médecin et rédacteur en chef du Journal des praticiens.
-
[10]
Femme de lettres et féministe, présidente des Forces féminines françaises, Madeleine Chaumont mourra le 6 avril 1937 d’un accident de la route en compagnie de son mari.
-
[11]
Dramaturge et poétesse, Henriette Charasson collabore alors à Comoedia et dirige une collection de livres pour enfants chez Flammarion. Elle a reçu le prix de littérature spitritualiste pour Les Heures du foyer publié en 1926.
1Comme ses confrères, l’Action française fait une large place aux débats de ces deux décennies qui voient le féminisme concentrer ses efforts sur la question du suffrage et la révision du Code civil. Tandis que L’Humanité, passablement isolé, milite en faveur du suffrage féminin, le quotidien de Maurras rejoint sur la question du féminisme la presque totalité des Républicains hostiles à l’extension des droits des femmes. Malgré Maurras qui estime qu’il est dangereux d’exclure les femmes du vote, le journal redoute le suffrage féminin, sa seule véritable originalité tenant aux motifs de ce refus, parfaitement cohérent avec le mépris dans lequel il tient l’exercice du vote en général.
2S’il gagne en audience et en visibilité le « féminisme féminin [1] » des années 1920 et 1930, en quête de reconnaissance « se conforme à la loi du genre c’est-à-dire aux normes sociales qui définissent la féminité [2] » et glisse vers le différencialisme. Radicalisant cette position, l’Action Française [3] déploie ses thèses familialistes et maternalistes dans les colonnes littéraires et les revues de presse, se réclamant, comme bien d’autres et soutenu d’ailleurs par les femmes de l’Action française, du « bon féminisme » aux antipodes du « mauvais », bref d’un féminisme conservateur. L’engagement politique féminin promu par l’Action française est donc anti-suffragiste, anti-égalitariste et antidémocratique [4].
1 – « Le féminisme intelligent »
Au jour le jour
3Une femme vient d’écrire un livre intelligent sur le féminisme. Le cas est assez rare, pour être signalé aux lectrices de l’Action française, et pour qu’il leur soit vivement conseillé de se procurer Le Génie féminin français [5], de Marthe Borély [6], ivre plein de vie, de franchise et de bon sens, ajoutons même, ce qui ne gâte rien, plein d’esprit moqueur et d’amusants portraits.
4L’auteur, que je ne connais pas, - mais qui est à coup sûr une fine et agréable personne,- soutient, la thèse, (que pour ma part je trouve absolument vraie), que toute la vie des femmes est faite pour l’amour, que leur rôle dans la société est essentiellement un rôle d’influence, un rôle civilisateur, et que l’égalité physique n’existant pas entre l’homme et la femme, il ne saurait y avoir d’égalité sociale. La femme est faite pour aimer, charmer, adoucir, pallier, et mettre à tous les niveaux de la société un peu d’illusion, de douceur et de grâce. La femme est faite pour vivre de la vie de famille, s’appuyer sur le cœur d’un bon compagnon de route, s’épanouir dans ses enfants, créer l’amitié et la sympathie autour d’elle, et ne pas se lancer dans la bataille de la vie.
5Qui les empêche, si elles ont reçu quelques dons intellectuels ou autres, de les développer librement, mais toujours dans le milieu qui leur est favorable ? Ce rôle d’influence n’est médiocre que pour celles qui ne savent pas s’en servir, mais bien compris. Il peut satisfaire les plus ambitieuses. Et, pour soutenir sa thèse, (avec quelle prudence et quelle féline sagesse !), Mlle Borély nous cite de multiples exemples : elle n’avance que pas à pas au milieu d’un cortège de gracieux fantômes, - en tournant les pages de soin livre, on croit entendre un frou-frou de robes, - elle nous montre et fait parler tour à tour, à travers les siècles passés, les héroïnes les plus célèbres, les conspiratrices les plus illustres, les princesses de l’esprit, les reines de la coquetterie : Mme de Sévigné, Mme de Pompadour, Christine de Pisan, Ninon de Lenclos, la duchesse de Longueville, la duchesse de Chevreuse, Catherine de Médicis, Mme du Deffand, Mme Geoffrin, etc. (j’en passe beaucoup). Elle nous affirme et nous prouve que toutes ces belles figures étaient les plus femmes parmi les femmes, qu’elles mettaient toujours au service de leurs affections, de leurs amours, leur puissance, leur génie, leur esprit, tous leurs dons.
6Ce sont des charmes et non des armes que tiennent entre leurs mains les femmes des xvie, xviie et xviiie siècles, mais comme elles savent en tirer parti, sans tomber dans l’erreur grossière et triste du xixe siècle de vouloir généraliser l’exception, et de revendiquer pour toutes les femmes des places égales à celles des hommes.
7J’avoue que cette dernière conception moderne du féminisme m’a toujours fait horreur parce qu’elle me semble contraire à la beauté et à l’intérêt féminin. Je trouve déjà très triste et très illogique qu’il y ait autant de femmes qui soient obligées de travailler ; dans une société bien faite, bien équilibrée, le grand principe devrait être : l’homme doit faire vivre la femme, afin que la femme puisse s’occuper de la maison et de la famille ; quand il en est autrement, les choses vont de travers, cela est indiscutable ; mais puisque, par la force des choses, il n’en est pas ainsi et qu’il y a tant de métiers où les femmes seules peuvent trouver un emploi, il faudrait au moins limiter le mal, au lieu de l’agrandir, favoriser le plus possible, dans la classe ouvrière, les métiers féminins, leur donner des avantages et des libertés exceptionnels afin qu’elles ne soient pas exclues, comme de pauvres parias de la vie de famille, mais ne pas leur ouvrir librement les carrières masculines.
8À quoi cela sert-il ? À faire de la femme la rivale de l’homme ; à ajouter un conflit aux causes de conflit qui existent déjà naturellement entre eux, le résultat doit être fatalement la diminution de la politesse des hommes, et, il faut bien le dire, une vie presque-toujours malheureuse ou ratée pour les pauvres femmes. Cela est plus visible encore et plus choquant dans les carrières dites libérales. Une femme avocat, une femme médecin, une femme professeur peut être certainement une brillante exception, et acquérir une place honorable ou importante dans sa profession, mais d’abord combien restent en route ! brisées ou misérables et plus tristes encore de leur ambition déçue ; puis on aura beau dire, ces professions-là ne sont pas faites pour les femmes parce qu’elles les jettent dans la vie publique ou parce qu’elles dépassent leurs forces physiques et les font intervenir directement dans des questions trop douloureuses et compliquées, parce qu’elles les éloignent du foyer familial. C’est pourquoi, lorsque je vois qu’il est sérieusement question de donner aux femmes le droit politique et de leur accorder le bulletin de vote, cela me paraît le comble de l’absurde et de l’idiot. Je vois d’ici la candidate député avec un chapeau cabossé, les cheveux dans les yeux, faisant des discours (je parie qu’elle sera toujours laide) ou la citoyenne électrice, assistant aux réunions du soir, en talochant des gosses dissipés ou donnant à téter à son dernier petit.
9Ce n’est pas ce cruel temps de guerre qui changera mes idées sur le féminisme ! Depuis trois ans et demi, hélas nous avons vu les femmes remplacer courageusement et vaillamment les hommes dans presque tous les emplois, parce qu’il le fallait… Et cependant ! Si l’on pouvait savoir la vérité, et obtenir la confidence solitaire de chaque femme devant son miroir, nous saurions que le rêve de chacune, quel que soit son rang, son âge, sa fortune, sa condition sociale, ses fautes et ses désillusions, peut toujours se résumer en ces deux petites phrases : « Être belle. Être aimée. » Tout le reste n’est que chansons !
10PAMPILLE.
11L’Action française, 12/02/1918
2 – Séparer le bon grain de l’ivraie
Le Carnet des Lettres des Sciences et des Arts
Psychologie du féminisme [7]
12Il n’est pas aisé, remarque Paul Bourget dans la préface qu’il donne au livre de Mlle Léontine Zanta [8], de définir le féminisme. Certains entendent par là une doctrine dont le premier article est le total affranchissement de la femme, formule qui a le défaut de ne pas correspondre à une réalité. « L’expérience quotidienne montre que nos sociétés modernes ne font pas aux femmes un sort qui justifie une révolte, et revendiquer pour elles le droit de vote, par exemple, c’est vraiment protester contre une inégalité qui ne touche en rien au bonheur ou au malheur véritable. »
13Mlle Léontine Zanta a imaginé un moyen plus sûr de définir le féminisme ; en considérant simplement l’étymologie du mot. Ce serait, d’après elle, « une philosophie spécialement élaborée par les femmes. »
14Or, pour que les femmes puissent élaborer une philosophie spéciale de leur propre destinée, il faut qu’elles aient pris conscience, en elles-mêmes, d’énergies méconnues par les mœurs actuelles. Cette philosophie est-elle légitime ? Une évolution s’est-elle véritablement produite, qui justifie des remaniements profonds des coutumes ? Entre l’apport social de la femme, il y a un demi-siècle, et son apport actuel, y a-t-il identité ou différence ?
15Qu’il y ait différence, on le reconnaît, dans tous les domaines, à l’examen le plus superficiel : l’instabilité des milieux produite elle-même par l’instabilité des fortunes et par le déracinement, la vulgarisation de la science élémentaire ont eu pour résultat cet universel mouvement qui, d’une extrémité à l’autre de la société, suscite les revendications personnelles. Cette sorte d’individualisme est à la base du féminisme, qui considère comme justifié de demander un statut nouveau pour cet être nouveau : la femme moderne.
16Lorsque Mlle Léontine Zanta réclame pour celle-ci la véritable égalité, le « droit de vivre en être libre », elle n’ignore point les formes maladroites que peut prendre cette revendication. Il ne s’agit point, pour la femme, de se masculiniser, de s’éloigner du foyer et de redouter les fonctions d’épouse et de mère. C’est dans la famille, dans le foyer domestiqué compris dans un sens plus large qu’il ne le fut à l’origine, qu’elle trouvera le développement complet de toutes ses facultés.
17S’il veut progresser, le mouvement féministe doit être avant tout un mouvement d’action morale : « Plus la femme réclamera de droits, souligne Bourget, plus ses devoirs augmenteront, et en première ligne, l’obligation de se respecter et de se dévouer. Mais ce double instinct, celui de l’honneur et celui du sacrifice, fait trop intimement le fond de sa nature, dans nos sociétés chrétiennes, pour qu’il y ait jamais lieu de craindre son abolition. »
18Ainsi compris, le vrai et bon féminisme pourra être-séparé aisément du faux et du mauvais et être examiné et discuté avec tout le sérieux des problèmes qu’il soulève.
19ORION.
20L’Action française, 14/08/1922
3 – Le suffrage
Sur le féminisme
21Quelle finesse et quelle profondeur d’observation dans la « Note sociale » que, chez Figaro, le docteur Ch. Fiessinger [9] a consacré au féminisme :
22Dans le féminisme, il entre une révolte légitime et une imitation déraisonnable. Le code civil annihile la femme, ce qui est inique, et elle s’évertue à copier l’homme, ce qui est puéril. Obtenir une personnalité légale plus indépendante est l’œuvre d’une réparation prochaine, mais demander à voter comme les hommes est s’embarquer dans une aventure qui ne rapportera rien.
23Le suffrage universel :
24Le suffrage universel demeurera une erreur, comme avant et la folie de son principe ne sera pas réduite par l’adjonction des femmes. Les élections seront moins mauvaises, direz-vous. Elles se sont constamment montrées telles. L’incapacité des modérés et des faibles tend la main à l’incapacité des excités et des bruyants. Même restreint au cadre des corps de métier, l’élection n’échappe pas à l’aveuglement du vote. Dans le choix entre deux candidats, elle ne cesse d’opter pour le moins favorisé de l’intelligence et le plus dénué de caractère. La jalousie tient trop de place dans ses décisions et la supériorité de l’esprit la blesse comme une sorte d’insolence. Les revendications de la sottise s’accorderont toujours le mieux avec la médiocrité du groupement. Qu’irait faire la femme dans cette galère ? Sa présence n’enrichira pas la pauvreté de pensée propre à la psychologie des foules. À quoi serviraient les conseils de prudence et les vues de circonspection qui la préservent et la dirigent ? Une institution absurde dès l’origine ne diminue pas sa démence avec l’extension de ses capacités.
25La femme peut continuer à dominer les hommes en différant d’eux.
26De tout temps elle possédait la supériorité de finesse et la pénétration des vues intuitives. Aujourd’hui qu’elle embrasse les carrières jadis réservées aux hommes, elle y déploie une aptitude plus minutieuse et y apporte une conscience plus assiégée de scrupules. L’esprit de suite qu’elle a acquis par la continuité du travail la délivre des caprices soudains et la met à l’abri des impulsions qu’elle regrette après coup. Elle conserve son cœur de femme en la maîtrisant dans un esprit mieux discipliné. Les courants de la mode l’emportent tout de même, dites-vous ? Certes, mais elle s’y abandonne avec une ardeur plus retenue. Ses cheveux seront plus courts, sans être rasés à la tondeuse. Elle se désolera moins des grâces de sa poitrine et ne maudira pas l’évasement de ses hanches. En dépit de l’extravagance des couturiers, elle maintiendra la raison dans la toilette comme elle est parvenue à l’introduire dans les décisions de sa volonté.
27Hum ! Hum !
28Bref, si la femme ne suit pas les féministes pour urnes et reste dans sa ligne, « elle est sûre de conquérir les avantages légaux qu’elle réclame avec une insistance pleinement justifiée ».
29Pierre TUC
30L’Action française, 20/11/1930
4 – Regrets
Revue de la presse, Féminisme et féminisme
31Mme Magdeleine Chaumont [10] écrit dans le Jour :
« Nous vivons en un temps si ingrat vis-à-vis des femmes que nous éprouvons un petit sentiment de revanche chaque fois que l’une de nous obtient un succès.
Elles sont nombreuses qui reçurent cette année les diplômes en Sorbonne, qui remportèrent les premiers prix au Conservatoire. Dispositions artistiques, exercices de mémoire, peut-être, prétendent ceux de parti pris, mais les femmes n’ont pas d’endurance physique, et c’est ce qui les laisse en infériorité.
Mais c’est une femme qui vient de mourir, il y a quelques jours, en faisant des exercices de parachute. C’est une femme qui conduit l’avion de transport Paris-Londres. C’est une femme, Mlle Biget, qui vient de lancer son invention grâce à laquelle on ne se noiera plus et l’on ne sera plus carbonisé. Cette bravoure, il me semble, touche bien au courage, à la force physique et à la science.
Alors, les antiféministes se récrient :
-Tout cela tue chez les femmes le goût du foyer, de la maternité. Elles ne sont plus que des femmes manquées.
Dans la dernière promotion de la Légion d’honneur, nous avons relevé, le nom de Mme Henriette Charasson, l’auteur des Heures du foyer [11]. Sur ses livres a été soutenue une thèse à l’université de Washington : « L’apôtre du foyer. »
Mais il n’y a de meilleurs sourds que ceux qui ne veulent pas entendre. »
33On ne peut qu’applaudir de bon cœur à ces succès féminins. Mais que le pilotage régulier d’un avion Paris-Londres n’éloigne pas une femme de son foyer et de la maternité, comment le prétendre ? Une telle argumentation se retourne contre le mauvais féminisme ; ce dont il y a lieu de se féliciter. Elle nuit aussi au bon féminisme ; ce qui est regrettable.
34INTERIM
35L’Action française, 26/09/1934
5 – Nostalgies
36La rubrique « La revue de la presse » commente les déclarations « féministissimes » adressée par Mme Franklin Roosevelt à Mme Roubé-Jansky, et publiées dans Le Journal.
Revue de la presse, Féminisme
37Jamais les femmes n’ont eu moins d’influence sur les hommes, c’est-à-dire sur les affaires de ce monde, que depuis les succès du féminisme.
38Il en était autrement jadis.
39Au temps de ma jeunesse, nos sœurs, nos cousines - sans parler de nos admirables mères - avaient sur nous une supériorité morale que nous reconnaissions et devant laquelle nous inclinions nos intelligences et nos cœurs.
40Aujourd’hui - qu’on pardonne cette franchise à un vieux qui aime la jeunesse et ne la jalouse pas - je doute que les générations masculines des moins de trente ans éprouvent la même admiration et le même respect.
41Pierre TUC
42L’Action française, 20/08/1937
Notes
-
[*]
Professeure d’histoire contemporaine à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines, membre du CHCSC.
-
[1]
M. Riot-Saecey, Histoire du féminisme, Paris, La Découverte, Repères, 2002, p. 76
-
[2]
C. Bard, Les Filles de Marianne. Histoire des féminismes, 1914-1940, Paris, Fayard, 1995, p. 27
-
[3]
Comme évidemment Le Journal de l’Union royaliste des dames et des jeunes filles, mensuel publié à Lyon
-
[4]
C. Cleret, « De la charité à la politique : l’engagement féminin d’Action française », Parlement[s], Revue d’histoire politique, vol. 19, no. 1, 2013, p. 29.
-
[5]
Publié chez Boccard, éditeur, 1, rue de Médicis.
-
[6]
Proche de Charles Maurras et de Clément Vautel, cette femme de lettres monarchiste est une des figures du contreféminisme ainsi qu’elle le dit elle-même. En novembre 1919, elle écrit aux sénateurs pour les prier de ne pas voter le texte de loi adopté par l’Assemblée peu de temps auparavant et donnant aux femmes le droit de vote.
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[7]
Avec préface de Paul Bourget, chez Plon-Nourrit, 8 rue Garancière.
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[8]
Première femme docteurs ès lettres, Léontine Zanta est journaliste à L’Echo de Paris, au Figaro et au Petit Journal.
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[9]
Médecin et rédacteur en chef du Journal des praticiens.
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[10]
Femme de lettres et féministe, présidente des Forces féminines françaises, Madeleine Chaumont mourra le 6 avril 1937 d’un accident de la route en compagnie de son mari.
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[11]
Dramaturge et poétesse, Henriette Charasson collabore alors à Comoedia et dirige une collection de livres pour enfants chez Flammarion. Elle a reçu le prix de littérature spitritualiste pour Les Heures du foyer publié en 1926.