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Article de revue

La grossesse désirée à l'adolescence

Commentaire

Pages 103 à 111

Notes

  • [*]
    Diana Dadoorian, psychologue et psychanalyste, Institut de Psychiatrie de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro, Av. Venceslau Brás, 71 fundos, 22290-140, Rio de Janeiro-RJ, Brésil ; d.dadoorian@gmail.com
  • [1]
    Actuellement, je mène une recherche à Rio soutenu par MCT/CNPq/CTSaúde/MS/SCTIE/DECIT, dans laquelle j’étudie l’interaction mère adolescente-bébé et l’influence du réseau social et familial, surtout celle des grand-mères maternelles.

1Leila : « Je me sens super bien avec la grossesse, avant j’étais une enfant, j’étais folle, maintenant non, je sais les choses, ce qui va se passer. Je pense à travailler, je pense au futur, à avoir mon enfant... plus rien, je ne pense qu’à cela » (Dadoorian, 2005 : 103).

2La grossesse chez les adolescentes est un phénomène d’actualité qui prend une forme particulière dans chaque pays et dans chaque culture. Ce n’est pourtant pas un phénomène nouveau dans notre société. Il paraît donc nécessaire, pour le comprendre et en avoir une vision globale, de l’appréhender dans son contexte, notamment historique. Nos grands-mères, nos arrière-grand-mères ont eu des enfants très jeunes, dans des contextes sociaux et culturels très différents des nôtres. Les femmes devaient se marier tôt et, par conséquent, devenaient mères tôt, situation qui découlait de l’organisation même du système social. Leur rôle était encore très lié aux soins des enfants et aux travaux domestiques

3La modernisation de notre société a changé les usages, donc le rôle des femmes. Les changements socioéconomiques contemporains — le mouvement hippie, la découverte de la pilule, la révolution sexuelle, le mouvement féministe, entre autres — ont transformé la vie des femmes et des hommes, entraînant des changements dans leur comportement social et sexuel.

4Pour beaucoup de spécialistes des sciences humaines et sociales, la libéralisation des mœurs serait une des causes d’une croissance du nombre des grossesses à l’adolescence, car cette libéralisation n’a pas été accompagnée par une information suffisante sur l’usage des méthodes contraceptives. Actuellement, comme le montre ici M. Le Den, les grossesses adolescentes sont devenues des phénomènes surprenants perçus comme des « problèmes ». Elles sont considérées comme non désirées et comme les conséquences d’un manque de connaissances des méthodes contraceptives. C’est pourquoi la littérature traitant de ce sujet propose de prévenir cette situation en utilisant diverses stratégies éducatives.

5Bien que très répandue, cette conception ne prend pas en compte la complexité de ce phénomène qui se situe bien au-delà d’un simple manque d’informations pratiques. Au contraire, il faut se demander pourquoi actuellement les adolescentes continuent à « tomber enceinte » alors que l’accès à l’information semble facile. Ainsi, affirmer que les jeunes filles deviennent enceintes uniquement par ignorance des méthodes contraceptives revient à faire preuve, au début du xxie siècle, d’une certaine naïveté.

6Pourquoi, alors, les adolescentes continuent-elles à « tomber enceinte » ? Pour tenter de répondre à cette question, il faut avant tout écouter les jeunes filles parler de leur grossesse. La naissance d’un enfant peut causer bien des difficultés et des limitations dans la vie d’une adolescente mais, en dépit de toutes ces contraintes, il est très fréquent d’entendre l’adolescente dire qu’elle est heureuse d’être enceinte et qu’elle souhaite avoir l’enfant qu’elle porte. Ce que les adolescentes disent à propos de leur grossesse montre que celle-ci exerce un rôle significatif dans leur vie affective et sociale. De fait, la grossesse est désirée par ces jeunes et elle est la conséquence d’une série de facteurs psychosociaux.

Grossesse à l’adolescence : un nouveau regard

7La recherche que nous avons menée à Rio de Janeiro au Brésil, avec des adolescentes de classes populaires enceintes, a mis en évidence deux facteurs principaux déterminant la grossesse chez les adolescentes : les facteurs biologiques et les facteurs non biologiques, dans lesquels s’inscrivent les aspects culturels et psychologiques (Dadoorian, 2003, 2005).

8Pendant la puberté, le corps de l’adolescente subit des transformations qui le rendent apte à la procréation. L’adolescente est donc en proie à une forte pression hormonale qui la pousse à mettre à l’épreuve sa nouvelle capacité reproductive (Freud, 1905). Cette situation stimule son intérêt pour la sexualité et une grossesse peut en résulter. Cette grossesse, qui découle du besoin que l’organisme éprouve de tester sa capacité reproductive, nous l’avons nommée « grossesse hormonale », vu son caractère essentiellement biologique. Face à cette grossesse hormonale, deux issues sont envisageables pour l’adolescente : le désir négatif d’avoir un enfant, qui s’exprime par l’avortement, et le désir positif d’avoir un enfant, qui aboutit à la maternité. Le désir négatif ou positif d’avoir un enfant pendant l’adolescence indique donc le caractère universel de ce phénomène qui peut se produire chez n’importe quelle adolescente. Ce sont alors les facteurs non biologiques, c’est-à-dire les aspects culturels et psychologiques, qui vont déterminer le destin de cette grossesse hormonale.

Activité sexuelle et épisode de la grossesse

9Sonia : « J’ai toujours voulu avoir un enfant, je ne sais pas pourquoi. Même si je suis jeune, tu vois ? Mais j’ai voulu essayer, et donc j’ai arrêté de prendre la pilule » (Dadoorian, 2005 : 102).

10En ce qui concerne leur activité sexuelle et leur épisode de grossesse, on constate que ces jeunes filles enceintes ont commencé leur vie sexuelle tout de suite après leur première menstruation. La curiosité de mettre à l’épreuve sa capacité reproductive est déclenchée par l’activité hormonale intense pendant cette période de la vie qui peut mener à l’acte sexuel. La grossesse prouve alors à l’adolescente que son corps est bien prêt pour la conception. La confirmation de sa capacité procréatrice entraîne un sentiment de surprise car la grossesse n’était pas attendue ; c’est alors qu’elle peut constater qu’elle n’est plus une petite fille, mais une femme. On peut dire que les adolescentes enceintes établissent une équivalence entre la sexualité et la reproduction et c’est bien la reproduction qui marque pour elles le passage à la vie adulte.

11Chez des adolescentes issues des classes populaires, la grossesse hormonale découle fréquemment du désir positif d’avoir un enfant. Malgré les circonstances économiques et sociales défavorables, ce désir est prédominant chez ces jeunes, et il était important d’en situer l’origine. La grossesse à l’adolescence est un événement assez courant dans ces classes sociales au Brésil. Les amies des jeunes interviewiées, leurs sœurs et, dans certains cas, leurs mères, sont ou ont été mères à l’adolescence. La maternité est valorisée parce que, dans ce milieu social, le rôle de la femme lui est intimement lié.

12C’est ainsi que se présente la trilogie : adolescente-mère-femme, dans laquelle la grossesse est le chemin qui mène à la féminité. Le contexte socioculturel de ces jeunes filles valorise beaucoup la maternité, ce qui permet de dire qu’il s’agit aussi d’une grossesse et d’une maternité sociales.

13Chez les adolescentes des classes moyennes, nous notons également l’influence des aspects culturels dans la détermination du destin de la grossesse hormonale. Cependant, dans cette classe sociale, la maternité à l’adolescence est généralement indésirable. La pression sociale s’exprime plutôt par un encouragement à avoir une adolescence prolongée que la maternité vient perturber. L’enfant est remplacé par d’autres objets : les études et le travail, les voyages… Dans ce contexte, on note également un investissement narcissique plus important des adolescentes par leur famille ; les parents les poussent à étudier, à suivre des cours, à voyager. Ces objets fonctionnent donc comme des réparateurs narcissiques et permettent de reporter à la vie adulte le désir d’enfant.

14Les facteurs psychologiques jouent sur le phénomène des grossesses adolescentes un rôle aussi important que les facteurs culturels. Le désir d’avoir un enfant représente la possibilité de restaurer son propre narcissisme infantile abandonné (Freud, 1914). Les jeunes filles racontent qu’elles veulent avoir l’enfant puisqu’elles l’aiment et, en outre, l’enfant est perçu comme quelqu’un qui ne va pas les abandonner. Les mères adolescentes interviewées nous ont souvent dit que l’enfant représentait « tout » pour elles et qu’elles voulaient pour lui le meilleur : qu’il étudie, qu’il travaille et qu’il ne manque de rien. L’enfant n’est ni une poupée ni un jouet pour ces jeunes filles, il implique des responsabilités. Grâce à l’enfant, elles se sentent mères et femmes.

15Quand la situation économique précaire des familles rend plus difficile l’épanouissement de ces jeunes filles au niveau professionnel et social, l’enfant constitue un objet privilégié dans le processus de restauration du narcissisme infantile.

16De plus, des auteurs montrent qu’il existe des différences selon l’âge de la jeune fille lors de l’avènement de sa grossesse (Deschamps, 1997) : ils distinguent les grossesses entre 14 et 16 ans de celles qui interviennent entre 16 et 19 ans. Dans les grossesses entre 14 et 16 ans, on observe qu’il n’y a pas encore un rapport affectif stable entre la fille et le père de l’enfant, donc la grossesse est vécue de façon plus solitaire. Dans quelques cas, le petit ami rompt la relation et ne veut pas avoir l’enfant. Dans d’autres, c’est la jeune fille elle-même qui l’abandonne ou le laisse au deuxième plan, étant plus près de sa famille et, spécifiquement, de sa mère. Nous pouvons dire que le « couple » est alors constitué de l’adolescente et de sa propre mère. Dans les grossesses entre 16 et 19 ans, il existe déjà, dans plusieurs cas, un désir du couple d’avoir un enfant. En outre, l’acceptation d’une aide psychologique est plus difficile dans les grossesses plus jeunes et il est en général préférable d’accomplir un travail psychique avec les très jeunes filles enceintes et leurs mères[1].

L’information et le désir

17Carmen : « Je ne me suis jamais intéressée à ces méthodes. Je savais que je pourrais tomber enceinte, et je n’ai pas utilisé de méthode contraceptive parce qu’en fait, je voulais avoir un enfant. Alors, je me suis mariée et je n’ai pas pris de médicaments. Parce que je trouvais cool d’avoir un enfant pour en prendre soin, et tous mes amis en avaient, j’étais la seule à ne pas en avoir » (Dadoorian, 2005 : 102).

18La grossesse chez les adolescentes n’est pas un phénomène exceptionnel ou anormal. Cependant, les théories qui prédominent considèrent cette grossesse comme non désirée et préconisent diverses stratégies pour la prévenir car elle serait la conséquence d’un manque d’information. Les politiques préventives basées sur des cours d’information sexuelle agissent plutôt comme des techniques normatives et adaptatives du désir sexuel des jeunes, en dictant les règles du comportement sexuel adéquat à l’adolescence. Evidemment, il ne s’agit pas de dénigrer les projets d’éducation sexuelle pour les jeunes. Mais il apparaît nécessaire de considérer cette question sous un angle différent, comme le fait M. Le Den. Puisque les jeunes savent généralement qu’il existe des méthodes contraceptives, on devrait plutôt se demander pourquoi ils ne les utilisent pas correctement.

19D’après Doering (1989), l’information sur la contraception n’est pas le facteur le plus important, mais elle peut interférer avec l’anxiété sexuelle, la perte du sentiment de sécurité et la difficulté à affronter les responsabilités. D’autres facteurs peuvent aussi intervenir, comme la révolte contre l’autorité des parents, la recherche d’aventures et la pression sociale exercée en faveur du sexe prémarital.

20Toutes les adolescentes interviewées dans ma recherche ont affirmé qu’elles savaient que l’acte sexuel sans contraceptif pouvait provoquer une grossesse. Et pourtant, elles disent n’avoir fait usage d’aucune méthode contraceptive quand elles ont commencé leur vie sexuelle. Quelques-unes ont consulté des gynécologues accompagnées par leur mère, à leur demande mais, même dans ces cas, elles ont décidé de ne pas employer de méthode contraceptive.

21Lorsque certaines adolescentes justifient l’absence d’usage des contraceptifs, on perçoit dans leur discours le désir d’avoir un enfant. Une grossesse est consciemment ou inconsciemment voulue et remplit une fonction dans leur vie individuelle et sociale.

La réaction de la famille de l’adolescente à propos de sa grossesse

22Fatima : « L’enfant représente tout, tout ce qui est bon, beaucoup de bonheur. J’espère qu’il renforcera l’union de la famille » (Dadoorian, 2005 : 104).

23Paula : « J’ai des connaissances sur les contraceptifs. Le docteur m’en a parlé avant que je sois enceinte, j’étais à l’adolescence, là-bas ils m’ont expliqué beaucoup de méthodes. J’en ai utilisé une seule : quand il allait jouir, il se retirait. J’ai utilisé cette méthode un bon bout de temps sans tomber enceinte. Et puis, j’ai décidé d’aller jusqu’au bout parce que ma mère voulait un petit-fils et elle disait tout le temps, “ah, quand est-ce que mon petit-fils va naître ?” C’était plutôt à cause de ma mère » (Dadoorian, 2005 : 107).

24La réaction des familles varie selon leur milieu social. Les familles des jeunes filles issues des classes populaires acceptent mieux leur grossesse, surtout la mère et la grand-mère, contrairement aux familles des adolescentes des classes moyennes qui ne la souhaitent pas.

25Initialement, dans les classes populaires, elles ne réagissent pas favorablement à cette nouvelle, estimant que leur fille est trop jeune pour avoir un enfant. Pourtant, après ce premier mouvement de refus, elles acceptent cet événement et s’opposent fermement à l’avortement. La grossesse de la jeune fille est alors partagée par toute la famille et l’enfant à venir en rapproche les membres.

26Le grand intérêt des mères des adolescentes pour leur petit-enfant est un phénomène assez remarquable qu’elles expriment dans leur discours : elles prétendent que leurs filles sont trop jeunes et qu’elles ne savent pas s’occuper de l’enfant. De plus, à travers la maternité de sa fille, la mère revit, encore une fois, son désir de plénitude narcissique, de réparation de ses carences affectives. Quelques-unes des adolescentes que nous avons rencontrées ont reconnu qu’elles souhaitaient avoir l’enfant pour satisfaire le désir de leurs mères.

27L’homme est habituellement exclu, que ce soit le petit ami ou le père de l’adolescente. Le « couple enceinte » est plutôt formé par l’adolescente et sa propre mère. Le phénomène qui se manifeste ici est une régression à la prime enfance, la mère étant la figure centrale pour sa fille qui rétablit ainsi l’ancien rapport symbiotique entre elles.

L’interruption volontaire de grossesse

28Rita : « … Je ne voulais pas avorter, j’ai ressenti l’amour pour le fœtus dans mon ventre dès le premier mois, alors que mon ami ne voulait pas accepter, je le sentais déjà » (Dadoorian, 2005 : 114).

29La décision d’interrompre ou non la grossesse est intimement liée à des facteurs psychosociaux, comme nous avons pu le voir précédemment. Dans notre étude, cependant, presque toutes les adolescentes interviewées ont rejeté l’avortement, affirmant avoir décidé de garder l’enfant. Outre l’aspect religieux qui compte beaucoup dans ce cas-là, cette attitude révèle que le fœtus est déjà considéré comme leur enfant par la manière affectueuse dont elles parlent de lui. L’avortement est, en général, repoussé parce qu’elles « ont pitié du bébé ». Les familles exercent aussi une grande influence sur cette décision. Dans notre recherche, elles étaient opposées à l’avortement.

30Cependant, la décision d’avorter est plus fréquente chez les adolescentes de la classe moyenne, les études et l’avenir professionnel des jeunes étant très valorisés.

Conclusion

31La grossesse à l’adolescence est traitée de façon simpliste et réductionniste, par un lien univoque établi par la litterature entre cet événement, toujours perçu comme non désiré, et le manque de connaissances des jeunes sur les méthodes contraceptives. Les données obtenues au cours de mes recherches au Brésil montrent que les pouvoirs publics mènent une politique préventive réduite à des cours d’éducation sexuelle. Vue sous cet angle, la grossesse à l’adolescence est perçue comme intolérable. Les parents se sentent coupables de cette situation et les professionnels de santé se sentent défaillants dans leur travail de transmission de l’information sexuelle aux jeunes. La façon dont ce sujet a été traité rend difficile une véritable compréhension des motifs réels qui conduisent les adolescentes à « tomber enceinte ».

32Aussi, afin de saisir la complexité de cette question, notre regard s’est porté sur les adolescentes enceintes et a privilégié leurs discours sur leur état. Le désir de l’adolescente d’avoir un enfant a ainsi pu se manifester. C’est pourquoi il a été possible de formuler d’autres hypothèses pour éclairer les principaux mécanismes en jeu dans cette situation, celles relatives aux aspects biopsychosociaux que nous avons intégré dans notre investigation.

33La question de l’usage de contraceptifs ne doit pas être reliée uniquement à la connaissance ou à l’ignorance des jeunes sur le plan sexuel, mais aussi au désir d’enfant, que ce soit pour mettre à l’épreuve la féminité — par la confirmation de la capacité procréatrice — ou bien pour répondre au désir universel d’avoir un enfant. Elle est liée aux aspects psychosociaux et culturels des familles : la maternité met en jeu des significations spécifiques en accord avec le vécu, les désirs et les rêves.

34Aussi, il est important que les propositions d’intervention auprès des jeunes filles enceintes, que ce soit dans le domaine médical, psychologique ou socioéducatif, privilégient également la signification de la grossesse et ses implications subjectives et culturelles pour obtenir des résultats plus efficaces, c’est-à-dire une augmentation du nombre des grossesses planifiées et, par conséquent, une diminution du nombre de grossesses « accidentelles » et des avortements qui en résultent.

35L’analyse de cette question d’un point de vue psychanalytique nous permet de dire que la grossesse pendant l’adolescence ne provoque pas nécessairement une rupture très traumatique du développement de la sexualité de l’adolescente par la superposition du vécu de la maternité et de l’adolescence. De plus, nous avons vu que l’enfant apparaît souvent comme un cadeau de l’adolescente à sa propre mère.

36Les études transculturelles et psychanalytiques aident à donner une vision moins linéaire sur la question de la grossesse à l’adolescence et nous amènent à abandonner le modèle « pathologique » des maternités adolescentes. Je partage l’opinion selon laquelle, lorsque les conditions de soutien, institutionnelles ou familiales, sont réunies, les attitudes parentales des mères adolescentes, les « compétences maternelles », sont aussi favorables que celles des mères ou des couples plus âgés.

37Les réflexions exposées ici, même si elles n’ont pas de rapport direct avec le contexte culturel français, pourront fournir des références aux professionnels qui travaillent avec les adolescentes enceintes, en soulignant l’importance du désir d’avoir un enfant pour le psychisme des jeunes filles concernées et en montrant l’impact du milieu socioculturel et familial sur cet événement.

38Conflit d’intérêts : aucun.

Références bibliographiques

  • Dadoorian D., 2003, La répétition transgénérationnelle dans la maternité des adolescentes brésiliennes, Thèse de Psychologie, Université de Paris VIII.
  • Dadoorian D., 2005, Grossesses adolescentes, Ramonville Saint-Agne, Erès.
  • Deschamps J.P., 1997, La mère adolescente, le couple adolescent et l’enfant, In : Lebovici S., Diatkine R., Soulé M., eds, Nouveau traité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Vol. 4, Paris, PUF, 2663-2677.
  • Doering K.R.,1989, As adolescentes e o início do relacionamento sexual, Femina, 17, 3, 203-214.
  • Freud S., 1962 (1905), Trois essais sur la théorie de la sexualité, Paris, Gallimard.
  • Freud S., Trad. fr. J. Laplanche, 1969 (1914), Pour introduire le narcissisme, In : Freud S., ed., La vie sexuelle, Paris, Payot, 81-105.

Date de mise en ligne : 15/11/2012

https://doi.org/10.1684/sss.2012.0106

Notes

  • [*]
    Diana Dadoorian, psychologue et psychanalyste, Institut de Psychiatrie de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro, Av. Venceslau Brás, 71 fundos, 22290-140, Rio de Janeiro-RJ, Brésil ; d.dadoorian@gmail.com
  • [1]
    Actuellement, je mène une recherche à Rio soutenu par MCT/CNPq/CTSaúde/MS/SCTIE/DECIT, dans laquelle j’étudie l’interaction mère adolescente-bébé et l’influence du réseau social et familial, surtout celle des grand-mères maternelles.

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