1Transfert de connaissances, preuves, recherche translationnelle… depuis peu, ces concepts émaillent en France les discussions des décideurs de la politique de santé, acteurs de terrain et chercheurs en santé publique. Les enjeux qui sous-tendent ces discussions sont multiples?: comment mieux utiliser les données issues de la recherche dans la pratique de terrain et dans la décision politique?? Comment mieux intégrer les problématiques et les besoins des acteurs et décideurs dans les orientations de la recherche??
2Au centre de ces discussions, sont posées les questions relatives à l’efficience et à l’efficacité des actions et programmes de santé publique [1], tout comme celles concernant l’utilité de la recherche. Elles renvoient à la capacité du secteur à mettre en place les processus d’une santé publique basée sur les preuves [2]. Ce processus concourt à l’articulation, dans l’intervention, des preuves existantes (ce que l’on estime qui peut marcher), de l’expertise des acteurs pour les choisir et les appliquer (ce que les acteurs vont faire de ces preuves) et des caractéristiques de la population cible de l’intervention (auprès de qui l’intervention sera mise en œuvre) [3, 4]. Il convient de préciser que ces preuves peuvent être issues de la recherche mais aussi d’évaluation de terrain ou encore de l’expertise produisant des recommandations comme cela se fait lors d’expertise collective ou de production émanant d’autorités comme la Haute Autorité de Santé.
3Nous pouvons identifier plusieurs freins à l’utilisation de preuves dans la pratique?:
- le peu de formation des acteurs et décideurs à utiliser des données parfois difficilement accessibles?: barrières de la langue, accès aux bases de données, temps de repérage, d’analyse des données parfois long à intégrer dans une logique de projet sous pression des bailleurs quant aux résultats, etc. [5]?;
- la transférabilité des interventions c’est-à-dire la mesure dans laquelle les effets d’une intervention dans un contexte donné peuvent être atteints dans un autre contexte?: cette transférabilité est d’autant plus difficile dans le cadre des interventions complexes en raison notamment de la multiplicité des facteurs contextuels en influençant le résultat et en rendant la généralisation peu aisée [6, 7]?;
- la pauvreté, dans les rapports et les articles publiés, des informations contextuelles (types de public, niveau de participation, représentativité, qualité d’implantation, expertise des intervenants, coût, etc.) et de leur impact sur le résultat. Or, ces informations sont nécessaires à la compréhension des mécanismes d’action [8]?;
- le peu de publication de la part des acteurs de terrain rendant peu accessibles les données qu’ils produisent, quand bien même les évaluations sont suffisamment bien faites pour générer de la connaissance à partager. Il n’y a que lorsque les acteurs de terrain sont associés à l’élaboration de recommandations scientifiques (expertise collective, par exemple) que les données de terrain et leur savoir-faire alimentent la connaissance?;
- le trop peu de collaborations entre chercheurs et acteurs pour produire des preuves contextualisées à la France et transférables dans diverses contextes.
Définition du transfert et partage de connaissances
4Le transfert de connaissances est un processus déjà étudié et parfois intégré aux décisions politiques notamment outre-atlantiques [10]. Les stratégies de transfert sont définies en fonction du type de connaissances à transférer, des objectifs à atteindre et des publics à rejoindre. Bien que nombreuses et variables, elles sont regroupées en deux grandes catégories [11-13]?: des stratégies de diffusion de données?; des stratégies d’appropriation qui visent à faciliter l’intégration et l’application des connaissances dans un contexte donné.
5Plusieurs auteurs s’affranchissent de cette dichotomie en soutenant que l’approche la plus appropriée est celle qui combine plus d’une stratégie, de façon à multiplier les moyens de rejoindre les publics visés autour d’un processus planifié [14-16]. Dans cette perspective, le transfert de connaissances ne peut se limiter à une diffusion unidirectionnelle des chercheurs vers les acteurs. Il doit être envisagé de manière symétrique, partenariale, basée sur une inter-influence entre chercheurs, acteurs et décideurs dans la production comme dans l’utilisation des connaissances produites. Il est un processus continu d’échanges et d’interaction [17] ponctués par des allers-retours entre deux milieux d’intervention?: celui des chercheurs et celui des utilisateurs de données de recherche c’est-à-dire acteurs de terrain et décideurs. En ce sens, le Fonds canadien de recherche sur les services de santé (FCRSS) l’a d’ailleurs défini comme un «?effort coopératif des chercheurs et des décideurs visant à résoudre des problèmes grâce à des activités de transfert et d’échange?» [18]. Il implique alors un apprentissage mutuel entre deux mondes dans un exercice de coproduction de données?: les acteurs et décideurs apprennent des chercheurs, les chercheurs apprennent de l’expérience des premiers [19, 20]. Cette coproduction doit s’appuyer sur des partenariats forts entre ces deux milieux, tant dans la mise en œuvre des projets d’intervention que dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets de recherche.
6Dans ce processus de transfert et de partage, il convient par conséquent d’articuler plusieurs paramètres que l’on retrouve dans les démarches fondées sur les preuves [3]?: l’expertise professionnelle (la production de recommandations et le savoir-faire professionnel)?; les caractéristiques, besoins et préférences de la population?; les meilleures preuves disponibles?; l’environnement contextuel. En ce sens, faciliter le transfert et le partage de connaissances revient à trouver les réponses aux questions suivantes?:
- l’expertise et les pratiques professionnelles?: comment mieux les cerner?? Comment les intégrer aux problématiques de recherche???;
- les caractéristiques et préférences de la population?: comment mieux les recueillir?? Comment les intégrer dans la démarche de production de données, de planification et de transfert???;
- les preuves?: comment mieux les produire?? En faire des recommandations?? Les rendre transférables???;
- les environnements et facteurs contextuels?: comment identifier leurs poids dans le résultat?? Comment adapter au mieux les actions efficaces dans un nouveau contexte et assurer ainsi la transférabilité des interventions??
Cinq axes pour développer le transfert et le partage de connaissances en France
7Aujourd’hui en France, différents opérateurs (agences nationales [21, 22], organismes nationaux de recherche [23]) s’interrogent et lancent des initiatives autour de la diffusion ou du transfert de connaissances en santé publique. Chacun le fait à son niveau dans les contraintes de ses missions initiales (développement de la recherche, appui aux acteurs, etc.). Aussi, ceci se fait de manière éclatée alors même que les exemples étrangers mettent en évidence la nécessité de coordonner les initiatives liées à la production de données de recherche, à leur diffusion et à leur utilisation.
8Il y a donc un enjeu à mutualiser les compétences, rassembler et harmoniser ces différentes initiatives. En effet, la problématique ne se résume pas à la seule compétence ou appétence des acteurs à utiliser les preuves. Il convient de considérer la démarche dans une approche systémique impliquant acteurs de terrain, chercheurs, système de financement et de soutien des interventions de santé publique.
9Le développement concerté du transfert et partage de connaissances pourrait, en ce sens, non plus se définir à travers des démarches structurelles mais rassembler les opérateurs en mode projet autour de quatre axes stratégiques.
1 – Promouvoir le transfert et partage de connaissances en France
10Il s’agirait tout d’abord de faire partager par les décideurs, acteurs et chercheurs les enjeux à utiliser des preuves dans les actions de santé publique. Ceci conduirait nécessairement à re-questionner les pratiques des uns et des autres?: comment produire des preuves transférables?? Comment utiliser la preuve sur le terrain ou dans la décision?? Ce questionnement aurait pour conséquence de rapprocher les deux milieux.
11Il s’agirait également d’expérimenter et d’évaluer le transfert de connaissances à travers ces différentes modalités?: modalités de recherche intégrant l’expertise des acteurs, types d’accompagnements à l’utilisation des preuves, modalités de partage d’expérience entre acteurs et chercheurs, outils permettant de rendre accessibles et utilisables les preuves, modalités d’intégration du transfert de connaissances au sein d’organismes décisionnaires en matière de politique de santé publique, etc.
2 – Renforcer l’observation, la diffusion sur les preuves et leur «?utilisabilité?»
12Il s’agirait notamment d’assurer une veille des données issues de la recherche et d’évaluations de terrain en santé publique. Mais il s’agirait aussi de les caractériser avec un niveau de preuve qui intègrerait la question de la transférabilité [7], sous la forme de recommandations précises d’implantation par exemple. En effet, des bases de données existent, des évaluations sont produites, publiées ou non. Or, lorsqu’elles sont publiées, elles le sont dans des bases que les acteurs utilisent peu puisque conçues pour des chercheurs (Pubmed [24], scopus [25], cochrane collaboration [26], etc.). De plus, certaines preuves, même accessibles, notamment celles issues de la recherche, ne peuvent être diffusées telles quelles car peu compréhensibles et peu transférables (par défaut de données contextuelles par exemple). Il s’agit donc de procéder à leur enrichissement et leur transformation en recommandations de manière à les rendre plus accessibles et directement utilisables par les acteurs, c’est-à-dire faciles à interpréter et à utiliser au regard de leurs propres besoins et contextes d’intervention.
3 – Favoriser le développement d’une recherche plus adaptée en santé publique en accompagnant les relations chercheurs/utilisateurs de données de recherche
13Il s’agirait de soutenir le développement de recherches permettant de produire des données prenant en compte la question de la transférabilité. Il convient de généraliser les concertations et les démarches intersectorielles de recherche-action en santé publique en favorisant la collaboration acteurs/chercheurs/décideurs et en développant la recherche interventionnelle et en implémentation. Une telle démarche s’inscrit dans une nécessaire évolution de la recherche en santé publique vers une recherche dite translationnelle. Ce type de recherche, associe chercheurs, acteurs et décideurs, convoque de nombreuses disciplines et articule démarche fondamentale et appliquée. En ce sens, elle est particulièrement pertinente pour prendre en compte la multiplicité des déterminants de santé dans un environnement complexe [27] dans le sens où elle se nourrit à la fois de la rigueur scientifique de la recherche et de la complexité des conditions de «?vraie vie?» dans lesquelles les interventions sont expérimentées.
14Enfin, il s’agirait de renforcer une évaluation plus complète et analytique, décrivant le résultat mais surtout les processus et facteurs qui l’ont influencé [28]. Ceci va de pair avec la nécessité de renforcer l’exhaustivité des rapports d’interventions dans les publications et développer la production de recommandations aisément exploitables par les acteurs. En effet, les revues de la littérature ont mis en évidence un manque très fréquent de la plupart des informations éclairant les contextes dans lesquels les interventions sont mises en œuvre [29, 30], nuisant ainsi à leur transférabilité.
4 – Accompagner les acteurs dans l’échange et le partage de connaissances
15Afin que les acteurs utilisent et intègrent les preuves et les recommandations dans leurs interventions (pour les acteurs de terrain) ou leurs décisions (pour les décideurs), il faut que ces dernières soient accessibles, que les contextes d’intervention soient favorables à ces démarches (soutenues par les financeurs pour les acteurs de terrain par exemple), et que ces preuves soient produites en lien avec les priorités définies dans le cadre des politiques de santé [31]. Il s’agirait ainsi, pour ce quatrième axe de?:
- Permettre l’accompagnement à l’intégration, par les acteurs et décideurs, des démarches fondées sur les preuves dans la planification, celle-ci comprenant l’analyse des caractéristiques et demandes de la population. En effet, la démarche fondée sur les preuves [3] a des points de convergence avec la démarche de projets en santé publique utilisée par les acteurs [32]. Il s’agirait de proposer un cadre opérationnel intégrant les deux logiques (intégrer la recherche systématique et l’analyse de preuves dans l’étape de diagnostic de la planification, par exemple) et se contextualisant avec les conditions dans lesquelles les acteurs travaillent. Ces conditions incluent le degré d’autonomie de décisions, les freins structurels, organisationnels ou financiers à l’intégration des preuves dans la planification et la mise en œuvre des interventions. Ce cadre intégrateur permettrait alors aux acteurs de faciliter, dans leurs pratiques, l’intégration des preuves en ne proposant qu’une seule démarche. Dans un contexte de forte pression financière, structurelle et d’absence de reconnaissance, ceci ne pourrait qu’aider à faire accepter la démarche fondée sur les preuves.
- Développer, diffuser et accompagner l’utilisation d’outils et dispositifs permettant l’analyse de la transférabilité et l’accompagnement au transfert. À titre d’exemple, certains outils tels que RE-AIM [30], PRISM [33] ou encore l’élaboration récente en France d’outil d’analyse de la transférabilité des interventions (ASTAIRE) [34] contribuent, par l’accompagnement au transfert et à son adaptation, à développer les démarches fondées sur les preuves. Il s’agit de poursuivre la conception de telles ressources et d’en favoriser l’appropriation par les acteurs par le développement de tutorat, de formation ou de soutien méthodologique, etc.
- Expérimenter de nouvelles modalités de transfert et de partage de connaissances, notamment le «?courtage en connaissances?» [35]. En effet, certains pays ont reconnu la nécessité de développer une médiation entre utilisateurs de données et chercheurs, c’est le courtage en connaissances [18, 36]. Il vise à créer des liens entre les chercheurs et les décideurs. Cela permet de faciliter l’interaction entre eux, la compréhension des objectifs et de la culture professionnelle propres à chacun de façon à influencer mutuellement leur travail, créer de nouveaux partenariats et favoriser l’utilisation des données issues de la recherche [36, 37]. De tels dispositifs sont étudiés depuis peu. On distingue ainsi différents types de travaux sur lesquels une étude de faisabilité, adaptée au contexte français, pourrait être menée?: ceux relatifs à la définition du courtage [38], des cadres conceptuels du courtage en connaissances [39]?; ceux qui précisent les capacités des courtiers [36] ou les étapes de son travail [40]?; ceux relatifs à la mise en œuvre de ressources d’aide au courtage?: le portail EvipNet [41] pour Evidence Informed Policy Network, le site KT ClearingHouse [42], du Canadian Institute of Heath Research ou encore Research Impact [43].
Conclusion
16Afin de mettre en place un dispositif de transfert et partage de connaissances en France, il pourrait être intéressant de rassembler les institutions de recherche, les diffuseurs de données (revues), les organismes et agences sanitaires, les groupes d’experts en charge de la production de recommandations (sociétés savantes, instances institutionnelles) ainsi que les réseaux d’acteurs thématiques ou professionnels (généralistes ou thématiques) autour des quatre axes précités afin que chacun, selon ses missions, puissent y contribuer.
17Cette mise en synergie autour du transfert et du partage de connaissances permettrait de renforcer la politique de santé publique française en apportant aux décideurs les moyens de développer une politique plus efficiente, aux acteurs la possibilité de renforcer la crédibilité de certaines stratégies d’intervention en s’appuyant sur des données solides. Elle permettrait aussi aux chercheurs de situer leurs travaux dans une perspective de dissémination et de véritable utilisation dans la pratique. Elle constituerait ainsi une révolution de l’activité de ces deux milieux, considérés non plus séparément mais dans un exercice de coproduction indispensable aujourd’hui à la (re)légitimation de la santé publique.
18Aucun conflit d’intérêt déclaré
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