Notes
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Le Monde.fr du 08 octobre 2010 : 12 % des nouveau-nés disposent déjà d’une adresse e-mail en Espagne, 7 % en France. Sur le plan international, 5 % des bébés ont leur profil sur Facebook, 81 % des enfants de moins de 2 ans ont leur photo ou leur profil sur les réseaux sociaux en ligne (93 % pour les bébés américains, 73 % en Europe occidentale, 74 % en France).
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Cf. sondage avg Technologies 2013 : 45% des enfants estiment que leurs parents consultent trop leur téléphone, 32% se sentent délaissés, et 27% rêvent même de leur confisquer.
1 Le fœtus est confiné dans le noir de l’utérus qui filtre la voix maternelle et les sons du monde extérieur. Puis ses sensations internes s’associent entre elles juste avant la naissance. Totalement dépendant de son environnement, le bébé a des aptitudes cérébrales qui le rendent capable d’entrer en interaction avec sa mère et ses proches. Et parmi celles-ci, on a mis en évidence le rôle des neurones miroirs qui permettent d’intégrer en soi non seulement l’empreinte psychomotrice des mouvements de l’autre mais aussi sa mimique. Ce sont les compétences sensori-motrices qui seraient ainsi à la base de la reconnaissance de l’autre et donc de l’empathie.
2 Le développement neurologique et psychique du bébé se fait graduellement pour qu’il devienne une personne autonome. Pendant les six premiers mois, le bébé a un éveil sensoriel au cours des premiers échanges. Il dispose d’abord de réactions réflexes, nécessaires à sa survie. Puis l’innervation des différentes parties du corps s’active progressivement, ce qui le protège des sources d’excitation de son environnement, pour devenir fonctionnelle ensuite. Par leur répétition, ses premières expériences organisent la transposition du schéma corporel en une première image du corps pluri-sensorielle.
3 Les échanges corporels procurent au bébé de vives émotions. Il ressent des tensions internes comme la faim, et une fois rassasié, il ressent du plaisir. Il en est de même pour l’évacuation fécale et urinaire. À travers les premiers soins et les premières caresses, il mémorise les zones de satisfaction épidermiques, car sa peau est à la fois la surface d’échanges et la limite lui donnant le sens d’une intégrité physique qui se transposera plus tard en enveloppe psychique. Ses besoins étant satisfaits, le bébé, lorsqu’il ne dort pas, s’intéresse à ce qu’il voit et entend en dehors des périodes de soins. Il regarde ou sourit au visage qui s’adresse à lui. Il réagit au toucher par le raidissement ou la détente musculaire, il gazouille aux paroles qu’il entend. Ainsi, les premières images du nourrisson sont sensorielles, et d’abord visuelles et auditives. Son attention s’oriente progressivement de manière encore indifférenciée. Elle est fugace, en balayant par intermittence du regard et en picorant tel ou tel indice de son environnement. Cependant, le bébé est capable d’établir un lien entre le visuel et le tactile. Il a aussi la capacité de percevoir l’expression des émotions sur le visage des autres. Poussé par ses besoins vitaux, le nourrisson repère la présence et l’absence de ses proches, apprécie les marques d’affection dont il est l’objet, et une première représentation de son corps s’organise comme référence. Il peut projeter mentalement son désir du sein et avoir l’illusion d’omnipotence lorsqu’il se réalise. Sa vie psychique se développe ensuite sous la forme de projections et d’introjections au cours de ses échanges. La mère exprime à l’enfant ses encouragements ou ses désaccords par ses paroles, ses gestes et ses mimiques, dans un code intime dont il perçoit les premiers signes. Le bébé entre ainsi en communication.
4 Au-delà de 6 mois, le bébé commence à mémoriser des images et des sons. Par la maîtrise de son tonus, il commence à s’asseoir, à pointer le doigt vers des objets connus, à les prendre, les porter à sa bouche et les jeter. Agissant au milieu des autres, il observe les réactions de ses proches. L’enchaînement des regards, des faits et gestes et leur répétition lui donnent des indices puis des signes que des événements peuvent se produire car il les mémorise. D’abord attentif par intermittence, le bébé est attiré par ce qui procure du plaisir, il se détourne de ce qui est source d’insatisfaction et manifeste son malaise par ses cris. Tout ce qui bouge, est coloré, fait du bruit, attire son regard. Les réactions aux sensations brutes étant mémorisées, le bébé va pouvoir anticiper l’événement dont il repère les circonstances groupées.
5 On a constaté que des bébés pouvaient, dès le sixième mois, se procurer des satisfactions purement psychiques à la place de la satisfaction organique : ils sont capables d’attendre leurs tétées ordinaires en leur préférant des tétines rendues musicales par l’expérimentateur, et en modulant le rythme de la tétée, ils peuvent choisir entre plusieurs mélodies. Certains bébés sont capables de reconnaître des similarités entre des vues à deux ou trois dimensions. D’autres se souviennent parfaitement d’un acte capté sur le petit écran, au-delà d’un délai de vingt-quatre heures, pour agir de même ensuite. Par ailleurs, on a pu mettre en évidence que des enfants de 9 mois étaient capables d’imiter des actions simples avec de nouveaux objets, en direct comme en différé, vingt-quatre heures après la première réponse. De plus, ils s’identifient aux personnages par empathie : des bébés de 1 an ont des réactions sociales pour la joie, la peur ou la colère. Le bébé perçoit les émotions des visages des personnes vues à la télévision, il mémorise des actions simples et peut les imiter.
6 En grandissant, le bébé prend ensuite de la distance par rapport à ses sensations. Avec l’acquisition de la marche à quatre pattes puis debout, le bébé se déplace et découvre l’espace, le monde des objets, et acquiert de l’autonomie ; il devient curieux et peut agir sur la réalité. Sa pensée se dégage des impressions laissées par les objets et se tourne vers les relations qui s’établissent entre eux. Il s’attache aux personnes et commence à s’identifier. Avec ses acquis sensori-moteurs, il communique par un langage infraverbal avec ses proches.
7 Pendant la deuxième année, le bébé s’auto-nomise et devient capable de simulacre. Le jeu se détache de l’action immédiate, il commence à pouvoir imiter à distance de l’événement : il fait coucou ou joue à cache-cache. En rencontrant les limites, il apprend à quitter sa toute-puissance imaginaire sur les autres pour comprendre ce sur quoi il agit. Les frustrations vont successivement organiser l’image de son corps. Lorsque le bébé a acquis une certaine autonomie pour s’alimenter, il ne dépend plus exclusivement de l’autre : c’est le sevrage. Par l’attente, il éprouve le sentiment qu’il manque quelque chose qu’il peut demander. Et il peut vivre cette absence entre envie et agressivité, entre amour et haine, sans pour autant craindre de s’effondrer s’il a confiance en son entourage. Vers 2 ans, le bébé devient capable de vivre la séparation. Il s’affirme d’abord verbalement en disant « non » à tout. Il reconnaît ses proches, dit ses premiers mots, désigne les premiers objets familiers.
8 Les réactions du bébé devant le miroir ont depuis longtemps été observées comme témoignant de la prise de conscience de soi : il commence par ne pas voir ni regarder son image, puis il reconnaît l’autre dans le miroir vers 8 mois, mais seulement vers 1 an et demi sur une photo et dans un film. Ce n’est qu’à 2 ans et 3 mois qu’il se reconnaît en se nommant dans la glace. Un mois plus tard, il se reconnaît sur la photo, et cinq mois plus tard dans le film. Ainsi, l’image du miroir est reconnue précocement, mais elle reste longtemps incertaine et inquiétante pour l’enfant. En effet, cette image opère seulement un dédoublement dans l’espace alors que les autres images dédoublent le temps, en introduisant un différé. Il faut aussi tenir compte de l’évolution verbale de l’enfant pour qu’il nomme son image : vers 2 ans et demi, le « moi » et le « tu » apparaissent, alors que le « je » survient quatre mois plus tard. L’identification dans le miroir advient avec l’emploi du prénom, celle de la photo et du film avec le « moi » de l’enfant : cette concordance verbale et perceptive marque un tournant du développement de la conscience de l’enfant.
9 Des enfants de 14 mois peuvent reproduire des actes perçus à la télévision, mêmes lorsqu’ils sont présentés par un inconnu utilisant un objet non familier. C’est vers 1 an et demi que la plupart des bébés sont capables de reproduire l’action à distance de l’événement, même s’il s’agit d’une scène télévisuelle. On peut donc dire que l’imitation est à l’œuvre dans la relation entre l’enfant et la télévision dès le plus jeune âge, il y apprend des comportements qu’il reproduira ensuite, y compris des comportements violents.
10 Quand et comment le bébé comprend-il le sens du message télévisuel ? Nous avons vu que les bébés reconnaissent les émotions de base comme la joie, la tristesse, la peur, l’angoisse ou la détresse chez une autre personne. Si l’on montre à des enfants de 2 à 3 ans des extraits d’émissions télévisuelles comme « Sésame Street » ou « Cosby Show », ils sont capables de se souvenir de l’état émotionnel des personnages télévisuels, mais pas pour longtemps. Toutefois, ces enfants comprennent-ils comment les émotions motivent les actions ? Ils font d’autant mieux le lien qu’ils peuvent le décrire librement. Donc, le petit enfant perçoit les émotions des personnages, les intériorise par une participation affective, mais n’est pas encore capable de leur donner un sens, faute de compréhension par le langage. C’est le langage qui donne un sens à l’action de la séquence télévisuelle.
11 Les images d’une séquence télévisuelle ne seraient-elles pour le bébé qu’une sorte de charabia, ou plutôt un livre d’images, qui demanderait un accompagnement pour être compris ? Comparer l’imitation des modèles vivants avec des modèles télévisés par des enfants de 1 à 3 ans peut donner des réponses : des bébés de 1 an peuvent imiter le comportement élémentaire d’un modèle vivant sur le plan moteur ou social, alors que des enfants de 18 à 24 mois imitent moins facilement, moins précisément ou différemment leurs actions, juste après la présentation du modèle télévisé. Il faudra attendre 24 mois pour qu’une large majorité d’entre eux en soit capable. Car une capacité symbolique minimum est demandée pour que le petit enfant puisse imiter une séquence coordonnée. Vers 3 ans, les enfants font plus attention et imitent un modèle télévisé aussi bien qu’un modèle sur le vif. Cependant, l’attention pour un modèle télévisé ne dépend pas uniquement de l’âge de l’enfant, mais aussi de l’intérêt pour le matériel présenté. Lorsqu’ils regardent « Sésame Street », l’attention visuelle des enfants de 3 à 5 ans augmente en présence d’un dialogue si le référent est présent concrètement, aussi bien sur le plan visuel que sur le plan auditif. Si on modifie le dialogue par un décalage de la bande son, ou en le remplaçant par un langage étranger, l’attention des enfants faiblit. Si des séquences sont découpées au hasard et qu’on les fait visionner dans le désordre, l’attention diminue aussi. Il semble donc que l’attention visuelle des jeunes enfants de 3 à 5 ans dépend des qualités formelles dynamiques de ce média, et que l’un des déterminants majeurs de cette attention soit leur degré de compréhension verbale. L’incidence du milieu socioculturel est forte, car mieux l’enfant maîtrise le langage, plus tôt il est aidé pour la compréhension du message télévisuel.
12 La maturation neurologique que le petit enfant a acquise vers ses 2 ans et demi lui permet ensuite de contrôler ses sphincters et la motricité en général. Il acquiert un degré supplémentaire d’autonomie, d’affirmation de soi et entre dans le langage. Il commence à dire des mots-actions, puis il associe les mots entre eux. C’est l’âge du « moi », « pas toi ». Il peut penser, rêver éveillé, jouer, et commence à se mettre en scène. En jouant avec les autres, il découvre une socialisation partagée : empathie, amitié, rivalité, etc. Mais réalité et imaginaire cohabitent encore pour quelques années, et il vit dans l’instant. À 3 ans, l’enfant a acquis les compétences pour la compréhension du message télévisuel : grâce à sa sensorialité, il intègre d’abord les éléments du monde extérieur en découvrant les objets, puis il imite ce qu’il a vu ou entendu, enfin, il devient capable de mettre en représentation ses propres pensées et de monter des scénarios. Cette fonction réflexive lui est donc nécessaire pour comprendre véritablement ce qui se déroule sur un écran. Aussi, on ne peut laisser les bébés seuls devant les écrans, et il est nécessaire de les accompagner car ils ressentent ce qu’ils y voient, mais ne comprennent pas encore le déroulement de l’action.
C’est le langage qui donne un sens à l’action de la séquence télévisuelle.
13 Les images violentes de la télévision provoquent des troubles du sommeil ou des peurs chez le bébé. Et sa consommation télévisuelle peut provoquer des troubles alimentaires, de l’instabilité, un retrait de la relation humaine et de la réalité. Elle peut aussi entraîner de l’obésité, de l’inactivité. Les enfants les plus assidus sont moins attentifs, sont plus facilement agressifs et ont plus de mal à dormir. Ils seront moins performants intellectuellement à 6 ou 7 ans. Ils ont moins le temps pour jouer ou imaginer, et aussi moins d’échanges avec les adultes. Par contre, les plus grands qui regardent des émissions adaptées ou éducatives avec leurs parents améliorent leur capacité de mémoire à court terme et leur performance en lecture. Conclusion : la télé, ce n’est pas pour les bébés. Après 2 ans, l’accompagnement parental est indispensable. Ce sont les dialogues du film et les commentaires des adultes qui donnent un sens aux images.
14 Dans l’environnement de l’enfant, les appareils numériques sont multi-écrans, interactifs et médiatisent la relation interhumaine de tous les membres de sa famille. Ainsi, l’image échographique du bébé à venir est devenue la première forme de rencontre avec elle. Cette image s’associe avec le ressenti maternel de sa présence in utero, confirmé après par les premiers mouvements du fœtus. Elle interfère avec les fantasmes parentaux et se trouve projetée dans les réseaux sociaux du web : l’identité numérique du bébé précède son inscription sur l’acte de naissance. Le prénom est parfois inspiré par un personnage médiatique. Une nouvelle forme de lien vient interférer dans leurs relations : le lien numérique. On retrouve ensuite le bébé en ligne avec son adresse électronique et son profil sur Facebook. Pour des parents, c’est un moyen facile et efficace de partager des photos et des vidéos de leur bambin avec leur famille ou leurs amis, et certaines mères le font par mimétisme. Mais très peu de parents s’inquiètent des conséquences pour l’avenir de leur enfants. Ceci pose un problème éthique [1].
15 Que ce soit sur le smartphone de ses parents ou sur la tablette, le cyber-bébé utilise les applications qui lui sont dédiées. Ces applications concernent le jeu, les apprentissages précoces ou le récit d’une histoire. Pour la plupart des parents, la tablette permet à l’enfant de se familiariser très tôt avec les nouveaux outils numériques, mais rares sont ceux qui songent au risque d’habituer les enfants à trouver l’information sans effort. Ainsi, le bébé devrait découvrir le monde par les images avant de l’explorer par lui-même.
16 Les tablettes numériques pourraient stimuler l’éveil cognitif du bébé ; mais il devrait s’en servir avec ses parents ou les personnes qui s’occupent de lui de façon contrôlée. Et il pourrait continuer à bénéficier des autres formes « naturelles » de stimulations (Bach et coll., 2013). Observer par irm que l’usage de la tablette stimule les zones du langage et celles de la vision est une chose ; en conclure que le bébé pourrait en tirer bénéfice en est une autre. Pour que la tablette soit utilisable comme outil, encore faut-il qu’il ait coordonné sa motricité, du main/bouche à la manipulation et à la désignation de l’objet pour appuyer sur l’écran tactile. Pendant au moins un an et demi, la tablette ne saurait être véritablement interactive, au même titre qu’un téléviseur. Et, comme il a été dit à propos de la télévision, le bébé doit avoir la motivation et les capacités d’attention pour s’en servir. Comme elle, la tablette produit une excitation audiovisuelle, une activation sensori-motrice chez le bébé. Cela oriente éventuellement son intérêt et fixe son attention sur ce que produit l’appareil, par les réactions du programme qui va orienter ses actions. Il en perçoit des caractéristiques sans en comprendre encore le sens. Avec la tablette, les parents se font plaisir en pensant que son usage rendra leur enfant plus apte à réaliser des prouesses technologiques. À défaut d’études suffisamment objectives sur la relation bébé-tablette et ses conséquences à long terme, la prudence est de mise, car l’organisation neuronale de l’enfant est en pleine effervescence à cet âge tendre, et une surstimulation par certaines activités répétitives peut avoir comme conséquence une sous-stimulation d’autres activités. Et pour faire attention, il a lui-même besoin d’attentions.
17 Mais les applications des tablettes s’adressent aussi aux parents du bébé, afin de leur faciliter la tâche pour les soins ou de rechercher tous les conseils nécessaires dans une foire aux questions : comment comprendre les pleurs, suivre le quotidien, comment l’alimenter (avec une alarme programmable pour le biberon), comment changer les couches, surveiller le sommeil, l’humeur, prendre les rendez-vous et suivre l’administration des médicaments ou la courbe de croissance, etc. Il s’agit aussi de moyens de surveillance connectés. Ces moyens répondent à l’anxiété des parents et aussi à leur désir de protection, qui fait partie de la « préoccupation maternelle primaire ». Mais le numérique ne peut se substituer à l’humain indispensable, en particulier pour ce qui est transmis dans la vraie vie. Les applications peuvent-elles remplacer le conseil de puériculture ? D’autres fonctionnalités s’adressent directement au bébé, comme les berceuses, les doudous numériques ou raconter une histoire à lire à son enfant sans être présent. Elles ont aussi une vocation éducative : pour lui faire découvrir les langues étrangère, l’écriture, le dessin. Ainsi, ce n’est pas la seule relation avec les écrans qui nous occuperait ici, mais le fait qu’avec le numérique, c’est l’environnement du bébé dans son ensemble qui le connecte d’une manière diffuse et médiatise ses liens. Quels sont les effets d’une fixation de ses centres d’intérêts sur l’univers restreint de la tablette ? S’il est pris en charge par le non-humain de son environnement numérique, quelles seront les interférences avec ses relations d’attachement ? Seront-elles bénéfiques ou délétères ? On sait déjà que le smartphone absorbe trop l’attention des parents, et ce n’est que plus grands que les enfants peuvent éventuellement s’en plaindre [2].
Bibliographie
Bibliographie
- Allard, C. 2000. L’enfant au siècle des images, Paris, Albin Michel.
- Allard, C. 2016. Les désarrois de l’enfant numérique, Paris, Hermann.
- Bach, J.-F. ; Houdé, O. ; Léna, P. ; Tisseron, S. 2013. L’enfant et les écrans. Un avis de l’Académie des sciences, Paris, éd. Le Pommier.
- Mordant, C. 2017. « “Fais ce que je dis, pas ce que je fais” : quand le smartphone sème la zizanie à la maison », Le Monde, 6 février.
Mots-clés éditeurs : dynamique familiale, numérique, Développement psychoaffectif, bébé
Date de mise en ligne : 16/11/2017.
https://doi.org/10.3917/spi.083.0082Notes
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Le Monde.fr du 08 octobre 2010 : 12 % des nouveau-nés disposent déjà d’une adresse e-mail en Espagne, 7 % en France. Sur le plan international, 5 % des bébés ont leur profil sur Facebook, 81 % des enfants de moins de 2 ans ont leur photo ou leur profil sur les réseaux sociaux en ligne (93 % pour les bébés américains, 73 % en Europe occidentale, 74 % en France).
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Cf. sondage avg Technologies 2013 : 45% des enfants estiment que leurs parents consultent trop leur téléphone, 32% se sentent délaissés, et 27% rêvent même de leur confisquer.