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Article de revue

Neurophysiologie du sommeil de l'enfant : de la période fœtale aux premières années de la vie

Pages 19 à 28

1 Les difficultés de sommeil de l’enfant sont étroitement liées à la maturation du sommeil et à l’installation du rythme veille/sommeil, mais elles sont aussi le reflet de l’évolution psychoaffective de l’enfant et de ses relations avec ses parents. La tendance à dormir plus ou moins, à être du matin ou du soir, à déambuler ou à crier la nuit, est transmise par nos parents ; l’environnement, l’éducation module cette hérédité.

Les états et les stades de sommeil de l’adulte et du grand enfant

2 Adulte ou grand enfant, lorsque nous dormons, nous passons au cours de notre nuit par plusieurs cycles, d’une durée de 90 à 120 minutes. Chaque cycle comporte 2 états de sommeil : le sommeil lent et le sommeil paradoxal.

3 Après une période de veille au cours de laquelle l’activité électrique cérébrale (eeg) est rapide, l’endormissement se fait en sommeil lent. L’eeg permet de distinguer quatre stades sur la présence de plus en plus importante d’ondes lentes : les stades I (endormissement) et II correspondent au sommeil lent léger ; les stades III et IV au sommeil lent profond ; la respiration est lente et régulière, le tonus musculaire du corps est conservé. Puis survient le sommeil dit « paradoxal » parce qu’il associe des signes de sommeil profond (atonie musculaire complète, seuils d’éveil élevés) et des signes d’éveil (eeg rapide, mouvements oculaires, respiration irrégulière). C’est au cours du sommeil paradoxal que survient préférentiellement le rêve.

figure im1

4

  • Les éveils survenant en première partie de nuit pourront correspondre dès l’âge de 9 mois à des éveils incomplets au cours desquels l’enfant pleure mais n’est que partiellement réveillé.
  • Chez le jeune enfant la survenue en seconde partie de nuit d’éveils brefs est normale ; mais des difficultés apparaîtront si l’enfant ne sait pas s’endormir seul dans son lit dans sa chambre.

Les cycles de sommeil

5 Quatre à six cycles de sommeil vont se succéder au cours d’une nuit de sommeil, chaque cycle est séparé par un bref éveil. La durée de chaque stade varie au cours de la nuit : pour une nuit de huit heures, le sommeil lent profond prédomine dans les quatre premières heures, le sommeil paradoxal et le sommeil lent léger au cours des quatre heures suivantes.

Les cinq stades de vigilance du nouveau-né à terme

6 On retrouve chez le nouveau-né les états de sommeil de l’adulte : sommeil agité et sommeil calme équivalents du sommeil paradoxal et du sommeil lent profond de l’adulte. Sur la simple observation du nouveau-né, on peut classer ses états de vigilance en cinq stades allant du sommeil calme, au cours duquel le nouveau-né est complètement immobile (stade I), à l’excitation maximale de l’éveil avec pleurs (stade V).

Le sommeil calme (stade I)

7 Ce sommeil est profond, il n’est généralement interrompu par aucun éveil. Durant cette période, le nouveau-né est immobile ; il ne présente aucun mouvement corporel en dehors de quelques sursauts, mais il reste tonique : les poings sont souvent fermés, les bras pliés et ramenés vers le thorax. Les yeux sont fermés, sans aucun mouvement oculaire. La respiration est régulière. La durée de ce sommeil est très stable, de vingt minutes environ.

Le sommeil agité (stade II)

8 Ce sommeil est dénommé « sommeil agité » parce qu’il est interrompu par de fréquents mouvements corporels : mouvements globaux d’étirement, mouvements plus fins des doigts et des orteils, mouvements un peu plus amples des jambes et des bras. Le visage du nouveau-né est très expressif, du sourire à la tristesse, toutes les expressions des émotions fondamentales y passent : la peur, la colère, la surprise, le dégoût, la tristesse et la joie. Comme chez l’adulte, au cours du sommeil paradoxal on observe chez le nouveau-né des mouvements oculaires rapides, un tonus musculaire très diminué entre les mouvements corporels. La respiration est rapide et irrégulière. Ce sommeil est beaucoup moins stable que le sommeil calme, sa durée varie de dix à quarante-cinq minutes.

État de veille calme (stade III)

9 Au cours de l’éveil calme, le nouveau-né peut dès les premiers jours de vie être attentif à son environnement, mais cet état ne se produit que pendant quelques minutes, deux à trois fois par jour.

Les états de veille agitée sans ou avec pleurs (stades IV et V)

10 Ces états de veille sont bien plus fréquents au cours des premiers jours que les éveils calmes, puisque le pleur est chez le nouveau-né et le petit nourrisson un comportement cherchant à attirer l’attention maternelle. Les pleurs augmentent physiologiquement jusqu’à six semaines où ils sont maximaux (deux à trois heures par jour en moyenne à cet âge) puis ils vont diminuer progressivement en fréquence et en intensité.

Le cycle de sommeil du nouveau-né

11 Chez le nouveau-né à terme, le cycle de sommeil est beaucoup plus court que celui de l’adulte ; sa durée est de 50 à 60 minutes. Il est constitué d’une période de sommeil agité et d’une période de sommeil calme. Le temps de sommeil agité est important puisqu’il représente de 50 à 60 % du temps de sommeil, alors que ce pourcentage n’est que de 20 à 25 % chez l’adulte et le grand enfant. Les endormissements se font en sommeil agité (ils se font en sommeil lent chez l’adulte et le grand enfant). Le nouveau-né dort nuit et jour, ses cycles de sommeil sont nombreux, de 18 à 20 par 24 heures. Tous ses cycles sont identiques, que ce soit le matin ou l’après-midi, le début ou la fin de la nuit.

Le sommeil du fœtus et du prématuré

12 Le fœtus dort. L’échographie fœtale et l’enregistrement du rythme cardiaque fœtal permettent une étude précise des états de vigilance du fœtus. Ces études révèlent une alternance d’immobilité et d’agitation qui existe dès la vingtième semaine de gestation ; ce cycle « activité-repos » a une durée proche de celle du cycle de sommeil du nouveau-né, de 45 à 50 minutes. Ces études ont démontré que les états de vigilance du fœtus sont tout à fait identiques à ceux du prématuré de même âge conceptionnel et qu’ils sont indépendants de ceux de sa mère.

13 Le développement des états de vigilance chez les prématurés est parfaitement connu : les premières périodes de sommeil agité et de sommeil calme apparaissent dès 27-28 semaines de gestation (un peu avant le sixième mois). Après 36 semaines de gestation (le huitième mois), la structure du sommeil devient pratiquement identique à celle observée pendant les premiers jours de vie chez le nouveau-né à terme, mais son expérience extra-utérine ne lui aura servi à rien puisque l’organisation de son sommeil, lorsqu’il aura atteint le terme, sera presque identique à celle d’un nouveau-né à terme qui vient de naître.

Le développement de la structure du sommeil

14 Le développement du sommeil de la période néonatale à l’adolescence est caractérisé par des modifications importantes de la composition du sommeil et de l’organisation des différents états de vigilance au cours des 24 heures.

Principales étapes du développement des états de vigilance

ÂgeCycle veille /sommeilStructure du sommeil
– Période fœtale et premiers jours de vie– Rythme ultradien de 3-4 heures– Émergence du sa/sc à partir de 27 semaines de gestation
– Entre le terme et 1 mois– Rythmes en libre cours ou rythmes irréguliers transitoires
– À partir de 1 mois– Émergence du rythme circadien de 24 heures– Diminution du sa/sp, augmentation du sl,émergence des stades 1, 2 et 3-4 entre 2 et 3 mois
– À partir de 6 mois– Consolidation du sommeil nocturne
– À partir de 9 mois– Disparition des endormissements en sp à partir de 9 mois
– Entre 3 et 6 ans– Disparition des siestes– Allongement du cycle de sommeil entre 2 et 6 ans (90-120 min)

Principales étapes du développement des états de vigilance

sa = sommeil agité ; sc = sommeil calme ; sp = sommeil paradoxal ; sl = sommeil lent

Le sommeil des six premières années

15 Les principales caractéristiques du sommeil de l’adulte vont se mettre en place au cours de cette période. Le sommeil agité des premiers jours entrecoupé par de fréquents mouvements corporels va progressivement faire place à un sommeil stable que l’on va dès l’âge de 3 mois appeler « sommeil paradoxal ». Ce sommeil va surtout beaucoup diminuer en quantité, de 50 à 60 % du temps de sommeil à la naissance, il n’en représente que 35 % à 3 mois et atteint les valeurs de l’adulte vers 1 an (20-25 %).

16 À partir de 3 mois, il va être possible de reconnaître dans le sommeil calme les différents stades du sommeil lent de l’adulte, stades I, II et III-IV, sommeil lent léger et sommeil lent profond.

17 À partir de 6 mois, les endormissements se font comme chez l’adulte et le grand enfant, en sommeil lent.

18 Dès l’âge de 9 mois (voir figure), la structure du sommeil nocturne ressemble à quelques différences près à celle de l’adulte : le sommeil va devenir rapidement très stable au cours des 3-4 premières heures. Après la disparition des siestes, il va être, en première partie de nuit, presque exclusivement composé de sommeil lent profond : les éveils survenant en première partie de nuit pourront correspondre dès l’âge de 9 mois à des éveils incomplets au cours desquels l’enfant pleure mais n’est que partiellement réveillé. En seconde partie de nuit, des éveils brefs surviennent à chaque changement de cycle ; ils surviennent chez l’enfant de moins de 2 ans toutes les heures. Le nombre de ces éveils va diminuer avec : l’allongement du cycle de sommeil (après 3 ans), l’augmentation du temps de sommeil lent profond et de la stabilité du sommeil paradoxal.

19 Les parents, l’environnement jouent un rôle important dans la mise en place d’un rythme veille/sommeil stable ; on sait par exemple que des interventions maternelles trop fréquentes encouragent le bébé à se réveiller complètement et à signaler ses éveils nocturnes. Des vidéos ont d’ailleurs montré que des nourrissons réputés « bons dormeurs » pour leurs parents se réveillaient aussi souvent que les nourrissons jugés « mauvais dormeurs » : les premiers se rendormaient seuls sans signaler leur éveil, les seconds incapables de se rendormir seuls réveillaient leurs parents.

Le sommeil des 6-10 ans

20 Entre 6 et 10 ans, le sommeil nocturne est de très bonne qualité, très riche en sommeil lent profond dans la première partie de la nuit, ce qui va favoriser la survenue de certains comportements anormaux survenant au cours du sommeil : terreurs nocturnes, somnambulisme et énurésie, pathologies fréquentes et peu inquiétantes à ces âges. Le sommeil est très stable, les éveils nocturnes sont très brefs. Ces pré-adolescents sont normalement très vigilants dans la journée et se réveillent généralement tôt, un coucher tardif, dans cette tranche d’âge, entraînera donc une privation de sommeil puisque celui-ci ne sera généralement pas rattrapé par un éveil plus tardif ou par une sieste.

Durées de sommeil

21 La tendance à dormir plus ou moins, à être du soir ou du matin est héritée de nos parents mais influencée par l’environnement et l’éducation.

22 Le nouveau-né dort beaucoup. Ce temps de sommeil va diminuer progressivement au fil des années, d’un temps moyen de 16-17 heures chez le nouveau-né à 7-8 heures chez l’adolescent :

  • avant 6 ans, la diminution de la durée de sommeil est expliquée par la disparition progressive des siestes : à 6 mois le nourrisson fait généralement trois siestes, une le matin, une en début d’après midi, une en fin d’après-midi. La sieste de fin d’après-midi disparaît entre 9 et 12 mois ; celle du matin entre 15 et 18 mois ; celle du début d’après midi est généralement perdue entre 3 et 6 ans ;
  • entre 6 ans et 10 ans, la diminution du temps de sommeil est liée à un retard progressif de l’heure du coucher de 15 à 30 minutes par an. L’heure du coucher va passer progressivement d’un horaire moyen de 20 h 30 à 21 h 30, alors que l’heure du lever reste fixe en raison des impératifs scolaires.

Petits et grands dormeurs, couche-tôt et couche-tard

23 Il existe comme chez l’adulte, d’un enfant à un autre, des besoins de sommeil très différents avec des écarts de 2 à 3 heures, et on peut pratiquement affirmer qu’il existe dès les tout premiers jours de vie des petits et des grands dormeurs.

24 L’heure du coucher est, comme les durées de sommeil, très variable : certains enfants couche-tôt s’endormiront facilement à 20 h ou même 19 h 30, mais se réveilleront tôt, alors que les couche-tard auront beaucoup plus de difficultés à s’endormir le soir et à se réveiller le matin pour aller à l’école.

Installation du rythme jour/nuit

Des rythmes ultradiens aux rythmes de 24 heures

Le rythme veille/sommeil

25 Le nouveau-né dort presque autant le jour que la nuit, par périodes de 3-4 heures entrecoupées d’éveils ; on parle de rythme ultradien de 3-4 heures. En fait, la composante circadienne (aux environs de 24 heures) existe dès la période néonatale. Il existe d’ailleurs, dès les tout premiers jours de vie, un peu plus de sommeil dans la nuit. Un rythme jour/nuit stable de 24 heures va s’installer normalement avant le sixième mois. Il peut parfois apparaître très vite : chez les enfants nés à terme, les périodes de veille et de sommeil les plus longues peuvent survenir à heures régulières dès l’âge de 1 mois, être diurnes pour les premières, nocturnes pour les secondes. À partir de 6 mois, la période de sommeil la plus longue suit généralement la période de veille la plus longue.

26 En revanche, si l’influence de ce rythme prépondérant de 4 heures va diminuer rapidement pour les rythmes veille/sommeil, il va persister beaucoup plus longtemps pour les prises alimentaires.

Les rythmes biologiques

27 Les rythmes circadiens pour les fréquences cardiaques, les mouvements corporels, la température corporelle, le cortisol et la mélatonine, apparaissent tous au cours des deux premiers mois de vie. L’amplitude de ces rythmes, faible à 1 mois, va augmenter significativement à partir de 3 mois. Les rythmes circadiens de la température et de la mélatonine pourraient jouer un rôle dans l’installation de rythmes veille/sommeil stables chez le petit nourrisson.

Les donneurs de temps

28 Ce rythme circadien de 24 heures ne pourra s’installer sans donneurs de temps, son apparition pourra être retardée chez certains enfants, s’ils ne sont pas donnés.

29 Chez le nouveau-né, le donneur de temps le plus important va être sa relation avec sa mère, puis très vite, dès les toutes premières semaines de vie, d’autres donneurs de temps deviennent essentiels : l’alternance du jour et de la nuit ; la régularité des prises alimentaires et leur disparition progressive dans la nuit ; la régularité des moments de promenade et d’échanges ; un peu plus tard, celle des heures de siestes, de coucher et surtout de réveil le matin. Tous ces donneurs de temps vont aider le nourrisson dans l’installation de ce rythme jour/nuit. Le non-respect de ces donneurs de temps peut entraîner de très importantes perturbations du rythme veille/sommeil et conduire parfois à une véritable inversion du rythme jour/nuit.

Conclusion

30 On retrouve chez le nouveau-né les mêmes états de sommeil que chez le grand enfant et l’adulte, mais l’organisation des stades du sommeil et leur répartition sur les 24 heures sont très différentes. Les principales caractéristiques du sommeil adulte se mettent en place dans les deux premières années. Le nouveau-né dort presque autant le jour que la nuit, par période de 3-4 heures. Un rythme jour/nuit stable de 24 heures va s’installer normalement avant le sixième mois ; l’environnement, le comportement des parents jouent un rôle essentiel dans la mise en place de ce rythme.

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Date de mise en ligne : 01/10/2005

https://doi.org/10.3917/spi.034.0019

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