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Article de revue

Le museau, l'autiste et la tétine

Pages 69 à 76

Notes

  • [*]
    Pierre Delion, pédopsychiatre, psychanalyste, intersecteur ouest de psychiatrie infanto-juvénile du Maine-et-Loire, Angers.
  • [1]
    R. Spitz, De la naissance à la parole, Paris, puf, 1974, 52.
  • [2]
    Musement est la traduction intégrale proposée par G. Deledalle du mot employé par Peirce dans son article « A neglected argument for the reality of God » et dont le concept a été enrichi par M. Balat. Cf. G. Deledalle, Lire Peirce aujourd’hui, Bruxelles, De Boeck, 1990, 56.
  • [3]
    Chrétien de Troyes, Perceval, 1990, 131.
  • [4]
    M. Balat, Psychanalyse, logique et éveil de coma ; le musement du scribe, Paris, L’Harmattan, collection « L’ouverture philosophique », 2000, 24.
  • [5]
    Pour une première approche de la sémiotique, cf. G. Deledalle, Théorie et pratique du signe, Paris, Payot, 1979.
  • [6]
    M. Balat, op. cit., 25.
  • [7]
    M. Balat, ibid., 24.
  • [8]
    F. Tustin, Le trou noir de la psyché, Paris, Le Seuil, 1989, 30.
  • [9]
    M. Klein, « L’importance de la formation du symbole dans le développement du moi », Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1970, 267.
  • [10]
    F. Tustin, op. cit., 37.
  • [11]
    F. Tustin, Autisme et psychose de l’enfant, Paris, Le Seuil, 1982, 60.
  • [12]
    E. Bick, dans (et trad. par ) M. Haag, La méthode d’Esther Bick pour l’observa- tion régulière et prolongée du tout-petit au sein de sa famille, Autoédition, 18, rue E. Duclaux, Paris, 2002, 82.
  • [13]
    R. Spitz, op. cit., 49.
  • [14]
    A. Rey et al., Paris, Le Robert, 1992.
  • [15]
    Ibid., 1294.
  • [16]
    F. Tustin, Autisme et protection, Paris, Le Seuil, 1992, 104-105.
  • [17]
    F. Tustin, Le trou noir dans la psyché, op. cit., 30.
  • [18]
    Cette conjonction entre le sein et la bouche est ce que François Tosquelles proposait d’appeler la « voie du lait ».
  • [19]
    F. Tustin, « Améliorer les états autistiques. Approche psychanalytique de l’autisme infantile », Lieux de l’enfance, n° 3, juillet 1985, 32.
  • [20]
    C. Botella, S. Botella, G. Haag, « En deçà du suçotement », Rev. fr. psychanal., 5-6, 1977, 988.
  • [21]
    A. Bullinger, Les bébés à risque autistique, Toulouse, érès, 1998.
  • [22]
    G. Haag, S. Tordjman et al., « Grille de repérage clinique des étapes évolutives de l’autisme infantile traité », Psychiatrie de l’enfant, t. XXXVIII, 2, 1995, 513.
  • [23]
    Id., 989.
  • [24]
    P. Delion, L’enfant autiste, le bébé et la sémiotique, Paris, puf, 2000.
  • [25]
    S. Resnik, Le temps des glaciations, Toulouse, érès, 1999.

1 « Jusqu’à présent, nous n’avons examiné en détail qu’un seul des centres perceptifs primordiaux, la cavité orale. À ce stade du développement, ce centre éclipse tous les autres, tels la main, le labyrinthe et la surface de la peau, car c’est le seul qui soit réellement intégré et par conséquent opérationnel. On pourrait dire avec quelque justesse que, comme tant d’autres animaux, l’homme aussi aborde la perception de l’environnement avec son “museau[1].” »

2 Pourquoi un enfant autiste va-t-il se servir de sa bouche pour mordre, quelquefois sauvagement, soit son propre corps, soit ce qui passe à portée de lui, ou de sa « main-bouche » pour pincer, griffer et, en quelque sorte, mordre avec les doigts ? Que s’est-il passé dans son histoire qui l’amène à un exercice aussi guerrier de la douce jonction entre la bouche du bébé et le sein ? Quelle peut être la fonction de ces tétines auxquelles il va s’agripper avec tant de véhémence ?

3 Lorsque Michel Balat introduit son dernier et très remarquable livre consacré au « musement du scribe », centré sur les articulations entre « psychanalyse, logique et éveil de coma », et ce à partir de l’œuvre de C.S. Peirce, il se réfère, pour expliciter son concept de « musement [2] », à un mot hérité du vieux français, qu’il a su retrouver dans « le fameux passage du Conte du Graal dans lequel Perceval “muse” sur trois gouttes de sang se détachant sur la neige et qui lui rappellent la joue blanche et colorée de sa mie :

Percevax sor les gotes muse
Tote la matinee et use
Tant que hors des tentes issirent
Escuier qui muser le virent
Et cuiderent qu’il somellast[3] (v. 4189/93) [4] »
Michel Balat va s’appuyer sur cette référence pour exposer sa conception des trois catégories peirciennes de priméité, secondéité et tiercéité qui permettent d’aborder le processus sémiotique d’une façon totalement renouvelée. C’est ainsi que le signe peircien [5] est un « complexe » qui articule l’« objet » avec son « représentement » (representamen), le signe qui représente l’objet, et l’effet qu’il produit dans l’esprit de celui qui le reçoit, l’« interprétant ». Les représentements sont déclinables en trois classes en fonction des catégories susnommées : le « ton » en priméité, la « trace » en secondéité et le « type » en tiercéité. Balat nous indique que « le musement est ce par quoi le tonal nous apparaît, il en est son contenu essentiel [6] ». J’y vois toute une propédeutique pour l’espace transitionnel.

4 Il est sans doute intéressant de relever une proximité dans les étymologies de « muser », de « museau » et de « musique » dans la mesure où ces différents états et actions se réfèrent plus ou moins aux filles de Mnémosyne et de Zeus, les Muses, déesses des Champs et des Montagnes, qui font don aux hommes de l’inspiration poétique et de la connaissance. Dans ces origines, il n’est pas sans intérêt pour moi de constater que la musique est en quelque sorte la somme de tout ce que les muses ont pu créer et continuent de le faire… D’ailleurs, en proposant son concept d’« émotion esthétique », Meltzer nous ramène à cette période archaïque du développement de l’enfant qui met l’accent sur l’aisthesis, le monde des sensations, proche de la priméité peircienne. À ce sujet, Maldiney écrit : « Erwin Straus nomme moment pathique cette dimension intérieure du sentir, selon laquelle nous communiquons avec les données hylétiques, avant toute référence et en dehors de toute référence à un objet perçu. Ce qu’on appelle la sensibilité aux couleurs, aux formes, aux sons, est entièrement constitué par ce moment pathique [7]. »

5 Alors pourquoi évoquer ces éléments dans ce contexte précis ? C’est Frances Tustin qui pourrait nous donner la réponse puisqu’elle met l’accent sur l’importance de la tétée dans la construction des premières représentations psychiques : « Dans le développement normal, le très haut degré de réceptivité et la qualité particulière de l’attention, tant de la mère qui donne le sein, que de son bébé, participent du sublime, et même du mystique [8]. » Elle ajoute que « c’est une expérience à fondement physique mais de nature psychique. Cette communion par empathie est la forme la plus primitive de communication. Elle nourrit la croissance de la psyché. Les patients qui sont enclins à des modes de comportement autistique ont connu une perturbation traumatisante de cet état primitif de communication. Ce qui veut dire que, au lieu d’un noyau psychique qui maintient leur cohérence, ils ont un sentiment de perte dont ils n’ont pas fait le deuil – un “trou noir avec un méchant piquant”, comme l’a dit de façon si imagée John ».

6 Quand Melanie Klein commença à soigner Dick, elle nota avec précision dans l’histoire de la maladie du petit patient : « Nourrisson, il avait traversé une période particulièrement peu satisfaisante et troublée : sa mère avait essayé en vain, pendant plusieurs semaines, de le nourrir au sein, et il avait été près de mourir de faim. On eut alors recours à l’alimentation artificielle. Finalement, on lui trouva une nourrice – il avait sept semaines à ce moment-là mais il ne s’en porta pas mieux [9]. »

7 Frances Tustin ajoute que les difficultés de Dick au moment du sevrage sont caractéristiques des enfants autistes : « J’ai rencontré de telles difficultés précoces à téter chez tous les enfants autistes que j’ai vus et dans tous les cas que j’ai supervisés [10]. » « Bick (1968) présente un matériel éloquent, résultat de plusieurs années d’observation de nourrissons et du travail avec un enfant psychotique, pour illustrer ce qu’elle appelle le “phénomène de la seconde peau”. Elle suggère que chez le nourrisson encore non intégré les éléments de la personnalité qui sont peu différenciés des éléments du corps ont besoin d’éprouver la cohésion que procure une “peau psychique”, la perception que l’enfant a de sa peau jouant un rôle important à cet égard. Elle pense que la formation de cette peau se produit quand l’enfant a intériorisé assez d’expériences apaisantes et sécurisantes avec la mère pour que soit établie la capacité intrapsychique de contenir le mamelon en bouche [11]. »

8 Esther Bick est plus précise : « Ma thèse est que dans leur état le plus primitif, les parties de la personnalité sont senties comme n’ayant pas de force liante entre elles et doivent par conséquent être maintenues ensemble, d’une façon vécue par elles passivement, grâce à la peau fonctionnant comme limitation. Mais cette fonction interne de contenir les parties du self dépend d’abord de l’introjection d’un objet externe vécu comme capable de remplir cette fonction. Le besoin d’un objet contenant semble dans l’état non intégré du premier âge, produire une recherche frénétique d’un objet – une lumière, une voix, une odeur, ou autre objet sensoriel – qui puisse retenir l’attention et par là être vécu, momentanément au moins, comme tenant ensemble les parties de la personnalité. L’objet optimal est le mamelon dans la bouche tout ensemble avec la tenue, le parler et l’odeur familière de la mère[12]. »

9 Or Spitz insiste sur le fait que « la cavité orale avec la langue, les lèvres, les joues, les voies nasales et le pharynx est la première surface à être utilisée dans la vie pour une exploration et une perception tactiles. Elle est particulièrement bien dotée pour cela puisque les sens du toucher, du goût, du chaud et du froid, de l’odorat, de la douleur et même de la sensibilité profonde impliquée dans l’acte d’avaler y sont représentés [13] ».

10 Si l’on s’en tient à la définition de « museau » dans le Dictionnaire historique de la langue française[14], ce terme « employé proprement en parlant de la gueule et du nez d’un animal, s’est immédiatement dit familièrement, par mépris ou par plaisanterie, à propos de la bouche et du visage d’un homme [15] ». Si donc les travaux de Frances Tustin ont quelque crédit dans nos références autour de l’autisme, il nous est possible de voir dans son expérience avec John la manière dont elle envisage l’amputation du museau : « Le bout du sein, ou la tétine du biberon, le “bouton”, comme il [John] l’appelait, ne faisait pas partie de sa langue et de sa bouche, il en était séparé et échappait donc à son contrôle. Il avait ressenti que le “bouton” s’était cassé et qu’il l’avait perdu de façon traumatique, transformant sa bouche en un “trou noir avec un méchant piquant [16]” ». Mais cet auteur nous indique que « pour comprendre de tels patients, il est nécessaire de saisir la nature des premières expériences de tétées pour le bébé. C’est là que commence la relation. Le travail clinique indique que la sensation du mamelon dans la bouche (ou de la tétine du biberon ressentie à travers une Gestalt innée du sein) est le centre autour duquel se développe la psyché. Associée aux bras de la mère autour de lui, à ses yeux qui brillent et à la concentration mutuelle de leur attention, cette sensation devient pour le bébé le noyau du moi [17] ». Dans son exposé lors du colloque de Monaco de juin 1984, Tustin insiste à ce propos sur les expériences des enfants autistiques qui ont été très différentes de celles des enfants normaux : « Ils n’ont jamais fait l’expérience d’une conjonction créatrice [18] qui fut celle dont les enfants normaux ont joui et dans laquelle (au sein de l’état protecteur de l’unité mère-nourrisson) la langue-bout du sein (hard nipple-tongue) entre en coopération rythmique et récurrente avec la douce bouche-sein (soft mouth-breast). Dans les termes du Dr Bion il s’agit d’une “perception s’harmonisant avec une réalisation”. Dans cette situation, le cercle semble servir d’expression symbolique pour des expériences récurrentes de ce genre. Cette expression symbolique marque le début d’un sentiment d’identité distincte [19]. »

11 L’enfant autiste est donc dans une situation dans laquelle « son auto-érotisme est dissocié, par contraste avec l’unité que représente un suçotement que nous avons qualifié d’auto-érotisme type ou norme. Les éléments sensori-moteurs et cénesthésiques que nous trouvons à l’œuvre dans un suçotement, ou disloqués dans un auto-érotisme dissocié, coïncident avec ceux définis par Spitz, comme constituant la cavité primitive et les organes de la perception primitive [20] ». Cela nous permet sans doute de comprendre pourquoi de tels enfants peuvent à la fois se servir de la bouche d’une façon inhabituelle dans la tétée, en mordant ou en léchant, en fouissant ou en bavant, aussi bien leurs doigts que d’autres parties de leur corps, ou même d’autres corps « étrangers », tout cela en nous faisant parfaitement comprendre qu’ils ne sont en aucun cas en lien à ce moment-là avec un autre humain. Quand d’aventure leur rage va jusqu’à ce que de tels gestes dénués de toute tendresse se transforment en attaques violentes de leur propre corps pouvant aller jusqu’aux automutilations les plus sanglantes, il est difficile de garder en mémoire la référence de la tétée pour comprendre qu’elles dévient vers de telles extrémités. Et pourtant, il me semble qu’il s’agit bien là de comportements d’enfants totalement désespérés, soumis aux « agonies primitives » les plus archaïques, celles que Winnicott a décrites dans son fameux article « La crainte de l’effondrement » de 1963, et qui recherchent frénétiquement un sein à leur portée, une « tétine de survie » à laquelle s’agripper pour ne pas tomber dans des abîmes sans fond. Dans ces opérations de survie, la bouche et la main, unies par une même puissante hypertonie, et dont le « tonus pneumatique » de Bullinger [21] pourrait constituer une des formes cliniques subséquentes, viennent indiquer à quel point le mamelon et/ou la tétine peuvent être comparés aux pitons que l’alpiniste a installés dans son euphorique ascension d’un pic difficile, et dont l’importance ne se dévoile que si une chute aussi inattendue qu’inopportune vient faire effraction dans un beau matin d’été. Lors de telles expériences, la force de l’agrippement à tout ce qui dépasse est proportionnelle à l’envie de survivre. C’est dans cet esprit que je comprends d’ailleurs que l’hypertonie est une défense moïque d’un enfant autiste ayant encore la force de survivre, et qu’elle précède l’hypotonie qui, elle, vient indiquer l’abandon secondaire après une phase active de lutte. Progressivement, cette « quasi-tétine de survie » rentre dans le monde des « objets autistiques » par un processus centré sur l’oralité sadique que je comparerais volontiers au « carrefour pervers » dont Geneviève Haag [22] parle dans son article sur la grille de repérage clinique. Je rappelle que les objets autistiques sont pour Tustin soit des parties du corps de l’enfant, soit des parties du monde extérieur, vécues par l’enfant comme appartenant à son corps. Le paradoxe absolu est donc que l’enfant autiste est conduit à s’agripper à lui-même pour ne pas tomber…, recréant sur son propre corps ou son environnement les « tétines » dont il a besoin d’une façon impérieuse.

12 Aussi, lorsque Yohann, un enfant autiste, en vient, après une longue prise en charge psychothérapique complexe, à suçoter son bras gauche qu’il prend délicatement dans sa main droite et élève jusqu’à sa bouche pour y déposer, telle une marque de paix avec lui-même, un baiser entre les traces chéloïdes des auto- mutilations qu’il s’est infligées depuis des mois voire des années, et, s’appuyant sur ce doux baiser, à me sourire comme jamais auparavant, me dis-je que décidément « l’acquisition d’un suçotement signifie l’intériorisation d’une relation libidinale objectale[23] ». De même que Baptiste, en psychothérapie depuis plusieurs années, puisse sucer son pouce en écoutant l’histoire des Trois petits cochons et du grand méchant loup sans aussitôt se jeter littéralement sur moi avec sa main « en crochet » pour se suspendre à mon cou et à mes cheveux, nous a-t-il semblé indiquer une étape dans laquelle les représentations de défenses contre l’angoisse archaïque devenaient possibles voire efficaces sans démanteler son appareil psychique, invariablement comme auparavant. Mais également Quentin, dont l’autisme se traduisait notamment par une impossibilité absolue de manger quelque morceau que ce soit, lorsqu’il a pu, au bout de très longs soins, accepter leur introduction dans son alimentation et nouer enfin autour des repas une relation qui, jusqu’à ce dépassement précis, n’était ni « entendable » ni significative pour sa maman.

13 Il me semble intéressant de comprendre la « fonction phorique [24] » à mettre en place pour des enfants autistes en soin comme autant de praticables jouant le rôle d’une cavité primitive dans laquelle ils puissent à nouveau faire l’expérience d’une première communication sans craindre la fracture de l’axe langue-bouche-sein sur fond de solidité tonique et de souplesse rythmique étendues à l’environnement, en raison du fait qu’ils ont vécu avec les soignants de nombreuses expériences leur permettant de refabriquer cet axe, c’est-à-dire d’en libidinaliser les composants dans le transfert avec eux.

14 Ainsi peut-on proposer que le soin à l’enfant autiste consiste pour une part à reconstruire son monde interpersonnel en partant de cette matrice fondamentale de l’articulation bouche-mamelon, que cette reconstruction passe par un apprivoisement du museau et du sein et de tout ce qui en tient lieu par défaut, la fonction phorique des soignants. La grande reconstruction alors en jeu porte principalement sur celle des représentations qui avaient antérieurement fait l’objet de massifs contre-investissements. Un des plus importants « organes » visés par ce travail du négatif reste sans conteste le museau, et l’amputation dont il a été l’objet, résultat d’un gel survenu en « temps de glaciations » (Resnik [25]), ne pourra se dépasser que par un retour à un climat plus propice à l’efflorescence des représentations. Moyennant quoi, à l’instar d’un certain fabuliste :

Mais que faisiez-vous aux temps chauds ?
Vous tétiez, j’en suis fort aise
Eh bien pensez maintenant…

Notes

  • [*]
    Pierre Delion, pédopsychiatre, psychanalyste, intersecteur ouest de psychiatrie infanto-juvénile du Maine-et-Loire, Angers.
  • [1]
    R. Spitz, De la naissance à la parole, Paris, puf, 1974, 52.
  • [2]
    Musement est la traduction intégrale proposée par G. Deledalle du mot employé par Peirce dans son article « A neglected argument for the reality of God » et dont le concept a été enrichi par M. Balat. Cf. G. Deledalle, Lire Peirce aujourd’hui, Bruxelles, De Boeck, 1990, 56.
  • [3]
    Chrétien de Troyes, Perceval, 1990, 131.
  • [4]
    M. Balat, Psychanalyse, logique et éveil de coma ; le musement du scribe, Paris, L’Harmattan, collection « L’ouverture philosophique », 2000, 24.
  • [5]
    Pour une première approche de la sémiotique, cf. G. Deledalle, Théorie et pratique du signe, Paris, Payot, 1979.
  • [6]
    M. Balat, op. cit., 25.
  • [7]
    M. Balat, ibid., 24.
  • [8]
    F. Tustin, Le trou noir de la psyché, Paris, Le Seuil, 1989, 30.
  • [9]
    M. Klein, « L’importance de la formation du symbole dans le développement du moi », Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1970, 267.
  • [10]
    F. Tustin, op. cit., 37.
  • [11]
    F. Tustin, Autisme et psychose de l’enfant, Paris, Le Seuil, 1982, 60.
  • [12]
    E. Bick, dans (et trad. par ) M. Haag, La méthode d’Esther Bick pour l’observa- tion régulière et prolongée du tout-petit au sein de sa famille, Autoédition, 18, rue E. Duclaux, Paris, 2002, 82.
  • [13]
    R. Spitz, op. cit., 49.
  • [14]
    A. Rey et al., Paris, Le Robert, 1992.
  • [15]
    Ibid., 1294.
  • [16]
    F. Tustin, Autisme et protection, Paris, Le Seuil, 1992, 104-105.
  • [17]
    F. Tustin, Le trou noir dans la psyché, op. cit., 30.
  • [18]
    Cette conjonction entre le sein et la bouche est ce que François Tosquelles proposait d’appeler la « voie du lait ».
  • [19]
    F. Tustin, « Améliorer les états autistiques. Approche psychanalytique de l’autisme infantile », Lieux de l’enfance, n° 3, juillet 1985, 32.
  • [20]
    C. Botella, S. Botella, G. Haag, « En deçà du suçotement », Rev. fr. psychanal., 5-6, 1977, 988.
  • [21]
    A. Bullinger, Les bébés à risque autistique, Toulouse, érès, 1998.
  • [22]
    G. Haag, S. Tordjman et al., « Grille de repérage clinique des étapes évolutives de l’autisme infantile traité », Psychiatrie de l’enfant, t. XXXVIII, 2, 1995, 513.
  • [23]
    Id., 989.
  • [24]
    P. Delion, L’enfant autiste, le bébé et la sémiotique, Paris, puf, 2000.
  • [25]
    S. Resnik, Le temps des glaciations, Toulouse, érès, 1999.

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