L’échantillonnage de populations dont il est impossible de connaître a priori les contours avec précision constitue un défi majeur en sciences sociales. Ces populations « difficiles à atteindre » du fait de certaines de leurs caractéristiques potentiellement stigmatisantes (comme les usagers de drogues, les personnes LGBTQ…), ou plus simplement « rares » car trop spécifiques pour être saisies par les outils statistiques officiels sont en effet au cœur de nombreuses enquêtes. Les chercheur-e-s sont dans les faits bien souvent obligé-e-s de « bricoler » en croisant sources secondaires et données de première main au risque d’abandonner tout espoir de voir leurs conclusions « prétendre à l’assise du raisonnement probabiliste » (Schiltz, 2005, p. 30).Certaines solutions ont néanmoins été proposées pour tenter de produire des données fiables sur ce type de population dans le cadre d’un raisonnement inférentiel. Le champ de recherche autour des méthodes d’échantillonnage « adaptatives » (Thompson..…