Sigila 2019/1 N° 43

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Article de revue

Au marché des conversations anonymes : parler de soi en exil

Pages 87 à 96

Notes

  • [1]
    Lyn Lofland, A World of Strangers. Order and action in Urban Public Space, New York, Basic Book, 1973.
  • [2]
    Colette Pétonnet, « L’anonymat ou la pellicule protectrice », in Le Temps de la réflexion VIII (la ville inquiète), 1987.
  • [3]
    Abdelmalek Sayad, L’Immigration ou les paradoxes de l’altérité. 1. L’illusion du provisoire, Paris, Raisons d’agir, coll. « Cours et travaux », 2006.
  • [4]
    Erving Goffman, Comment se conduire dans les lieux publics. Notes sur l’organisation sociale des rassemblements, Paris, Economica, 2013 (éd. originale Behavior in Public Places. Notes on the Social Organization of Gatherings, 1963).
  • [5]
    Jacques Rancière, Politique de la littérature, Paris, Galilée, 2007.
  • [6]
    Georg Simmel, « Sociologie de la sociabilité » 1910, traduit par Isaac Joseph dans les Cahiers de recherche, n° 3, décembre 1978, grps, Université Lyon 2, p. 80-94. D’après la traduction anglaise de Everest C Hughes, A.J.S. – LV, novembre 1949, p. 254-261, du texte original « Soziologie der Geseiligkeit » paru en 1910.
  • [7]
    Ibid., p. 86.
  • [8]
    Ibid., p. 90-91.
  • [9]
    Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990.

1Si la ville est un « monde d’étrangers » [1], l’incertitude que porte le mouvement de la multitude couve également des occasions de découvertes et de rencontres impromptues. Colette Pétonnet a montré que l’anonymat pouvait fonctionner comme une pellicule protectrice non seulement parce qu’il permet d’échapper aux obligations de rôles et de statut et autorise l’indifférence, mais également parce qu’il permet de se dire, de se confier à des individus qui ne sont personne, que l’on ne reverra certainement jamais plus et dont le jugement est sans conséquences [2]. Si l’anonymat est perte ou dissimulation du nom, il n’est pas pour autant synonyme de dissolution du sujet. Lors de deux enquêtes ethnographiques menées dans les cafés du quartier des Quatre-Chemins entre Aubervilliers et Pantin et sur les marchés informels d’objets de récupération Porte Montmartre, nous nous sommes intéressés à la sociabilité publique qui anime ces univers de précarité et de déracinement. Sur ces deux terrains il apparaît que l’anonymat permet des jeux conversationnels et des récits de vie qui jouent un rôle déterminant en termes de construction du soi. C’est ce que nous proposons de démontrer à partir d’une description des conversations de café et de marché auxquelles nous avons participé.

1 – Se raconter aux Quatre-Chemins

2Le quartier des Quatre-Chemins, situé à la frontière d’Aubervilliers et de Pantin, se déploie autour de son carrefour animé à toute heure du jour. Il forme l’une des zones les plus pauvres de France, et son bâti de faible taille, datant de la fin du xixe siècle, abrite un prolétariat urbain et immigré qui trouve à se loger dans des appartements exigus et souvent insalubres. Accueillant une station de métro et de nombreux commerces, il est le lieu d’une circulation piétonne intense, et notamment en matinée lorsqu’il draine le flux des banlieusards partant travailler à Paris, et en fin d’après-midi lorsque ceux-ci rentrent chez eux.

3Au milieu de ces individualités sans nom qui se croisent, surgissent parfois d’autres formes relationnelles plus durables ou plus intenses, parfois les deux. En dehors des trottoirs, les cafés sont le lieu par excellence de ces échanges singuliers entre anonymes. Ces rassemblements mêlent des groupes d’amis, des gens de passage, des connaissances du quartier, parfois des compatriotes, souvent des personnes que l’on a appris à connaître sur place, au fil de la fréquentation des mêmes lieux aux mêmes horaires. On y croise des travailleurs au repos, quelques chômeurs ou retraités, des fans de paris sportifs, ou enfin quelques hommes ou femmes pour qui le carrefour est en lui-même un lieu d’activité professionnelle.

4Les ouvriers au repos, majoritaires, viennent évidemment pour se détendre voire mettre de la distance avec des vies souvent précaires et douloureuses, mais ils n’oublient pas de s’oublier dans des discussions politiques soutenues, des plaisanteries légères, des échanges de confidences ou parfois dans le pari sur les courses hippiques, source de passion ou d’expertise. Le loisir lui-même y est ainsi une catégorie double, oscillant selon les individus et les périodes, entre un temps de répit entre deux activités, pur moment de reproduction de la vie, et le déploiement d’une intensité propre.

5On ne s’étonnera pas qu’ici la parole vienne remplir l’espace de sa force, pouvant tour à tour organiser le commerce des boissons et du jeu, mimer par des surnoms et des réputations la fonction d’une institution absente, donner chair aux vies hors les murs, rendre compte des difficultés des existences, voire simplement prendre tous les prétextes qui se présentent pour permettre aux clients de se livrer au simple plaisir de fabuler. Ce petit monde des cafés est un monde qui baigne dans les mots.

Faire face au discours intrusif et excluant : quand l’anonyme a le droit de se taire

6S’ils entrent librement au café, les travailleurs immigrés ne disposent pas tous de la possibilité de laisser leur identité d’immigré pauvre à la porte d’entrée. D’abord parce que le pays tout entier est hanté depuis longue date par la part belle qu’offre l’espace public national à l’association entre les mots immigration et travail ; l’une étant supposée ne plus exister quand l’autre vient à manquer [3]. Mais aussi parce que ce discours dispose localement de nombreux relais, parmi lesquels on trouve des commerçants et des résidents. Des relais pour qui une évidence s’impose : le quartier ressemble à ce qu’il est, avec sa saleté, la déliquescence de son cadre bâti, sa foule anarchique, son insécurité, parce que depuis trente ans sont venus s’y installer des immigrés postcoloniaux.

7Or, face à cette injonction qui partout leur demande de montrer qu’ils ne sont pas en trop, l’anonymat offre de manière évidente une protection, un moyen d’éviter la question, de la retarder ou de répondre à côté. Certains choisissent ainsi de ne pas répondre aux questions de l’entourage, quand d’autres jouent habilement d’une nécessité contre une autre, et à la question inquisitrice du sociologue : « Alors, vous venez d’où ? Vous êtes bien sénégalais et sérère ? », on saura, tout en respectant formellement les règles de politesse, répondre à côté par ces mots : « oui oui, je travaille dans un monoprix ». Les civilités, ressources par excellence de l’anonyme, sont ainsi un moyen de refuser les demandes jugées trop intrusives [4].

Gagner le droit de faire des fables à partir de son propre passé

8Mais, d’autres récits, en semblant venir répondre à la question des raisons de l’émigration peuvent, à l’inverse de la réponse trop silencieuse, venir contourner le récit de la nécessité par leur caractère trop bavard. Thierno le marabout et entrepreneur en BTP témoigne ainsi, à chacune des évocations de son passé, des mille vies qu’il a vécues, chacune ayant son autonomie propre. Mamadou quant à lui, fait un jour devant le sociologue et quelques autres quidams, le récit de sa migration comme une suite d’évènements autonomes s’enchaînant au gré du hasard. C’est d’abord la décision prise au pays de trouver un moyen de combler le manque de recettes agricoles de la terre familiale, le départ imprévu pour Abidjan, la déception et la ruine causée par un homme pieux masquant derrière une apparente vertu une grande cupidité, la découverte d’une tuberculose, la guérison dans un hôpital parisien, le divorce avec une première femme, le mariage avec une seconde, et pour finir, l’établissement du ménage en France.

9En circulant entre le trop et le trop peu, ces récits de vie répondent à côté de l’aristotélisme convenu qui voudrait organiser ces existences en un tout comportant un début, un milieu et une fin, et dont le tracé permettrait de prendre pitié des difficultés de ces exilés ou à l’inverse de les blâmer pour leur illégalité ou leur immoralité : savoir si le départ est causé par la guerre ou par le manque d’argent, raconter le voyage vers la France, ses péripéties, son coût financier et humain, etc. À l’opposé de cette présentation convenue, ces récits offrent à ces hommes des moyens autres de se penser, de refuser d’être réduits à n’être que des immigrés ou à l’inverse, de témoigner de tous les évènements qui éloignent leurs parcours de la représentation que tout le monde s’en fait pour pouvoir décider si ces existences sont utiles ou inutiles, légitimes ou illégitimes, à plaindre ou à blâmer [5].

10Ces nouvelles façons de se dire ne sont possibles que dans ce cadre précis où l’anonymat constitue la base d’un échange régi par les civilités. Celles-ci dessinent un ensemble de règles égalitaires de prise de parole, les limites morales à ne pas franchir. Elles partent du principe que chacun a le droit de défendre son territoire propre, qu’il est le propriétaire de ses souvenirs et de la manière de se définir. Elles autorisent néanmoins quelques incursions imprudentes, quelques demandes d’aide ou d’information, mais elles offrent également à celui qui est interpellé le droit de dessiner lui-même les limites du dicible et d’arrêter ainsi la discussion en cours voire de prendre congé. Dans ces cafés, l’anonymat constitue ainsi une ressource permettant de suspendre momentanément les raisons de l’ordre social assignant l’immigré à une certaine forme d’identification. Et cette protection virtuelle permet ensuite, à celui qui s’en estime capable, de profiter de l’instant pour se livrer, à sa guise, à partir du matériau de son propre passé, au simple plaisir de fabuler.

2 – La sociabilité des marchés informels

11Envisageons à présent une autre foule, celle qui s’affaire chaque fin de semaine sur les marchés informels d’objets de récupération entre la porte de Clignancourt et la porte Montmartre. De mémoire de puciers, ces déballages ont toujours existé, et font partie du paysage urbain qui jouxte le périphérique nord depuis le début du xxe siècle. Les objets ont changé avec le contenu des poubelles et les plus anciens se désolent de la place prise désormais par le plastique et l’électronique. Les hommes ne sont plus les mêmes et les Chibanis qui vendent depuis parfois trente ans sous le pont du périphérique de la porte Montmartre racontent que le marché s’est détérioré depuis l’arrivée des « Chinois » et des « Roms ». Ces marchés perdurent, parce que la ville abrite de tout temps des nomades, des exilés, des personnes en situation de précarité qui ont besoin de cette économie pour survivre. Mais aussi étrange que cela puisse paraître à ceux qui restent à distance de ces déballages précaires et ne peuvent surmonter un sentiment de peur et de dégoût face à ce qu’ils perçoivent comme un marché de la misère, la nécessité n’est pas la seule raison de leur fréquentation. Nombreux sont les marchands, clients et badauds qui affirment aimer l’ambiance de ces marchés. Celle-ci varie en fonction des heures de la journée, de la météo et des descentes de police. Les petits marchés qui éclosent sous les ponts du périphérique, en marge du marché aux puces et du carré autorisé des biffins, sont régulièrement dissipés par l’arrivée de la police ou de la Garde Républicaine. En fonction de la régularité de ces opérations policières, l’urgence peut finir par cadrer tout échange, mais dès que les transactions peuvent se déployer, c’est tout un monde de paroles qui éclot avec ce marché. Les prix ne sont pas affichés et doivent toujours être discutés. Les négociations peuvent être âpres, le marchandage se muer en rapport de force ou la discussion tourner court une fois trouvé un accord sur la valeur. Mais elles peuvent également être un prélude à discussions.

L’art de la conversation anonyme

12Autour des étals précaires du marché informel, des citadins de toutes origines se saisissent du prétexte de l’évaluation d’un objet, de la définition de son juste prix, pour échanger. Un commentaire sur un tee-shirt couleur citron vient alimenter une discussion sur l’actualité des gilets jaunes, la précarité grandissante et le sentiment d’injustice, la politique étrangère française en Tunisie, le monde des puissants et la révolte des petites gens, en France, à Bamako, etc. Simmel [6] définissait la sociabilité comme « la forme ludique de l’association » et affirmait qu’elle entretenait le même rapport à la réalité que l’art lui même. Il pointait des formes d’associations qui n’ont d’autres fonctions que de satisfaire une « impulsion » d’être ensemble, et dont la conversation purement sociable, où la parole « n’est au service d’aucun contenu », serait une des manifestations. Une part importante de l’activité conversationnelle des marchés peut être interprétée en ces termes. Si l’échange trouve dans la négociation des objets un prétexte si ce n’est une finalité, ces conversations de trottoir semblent répondre à une forte appétence pour la sociabilité elle-même. C’est bien parce que « tout le monde discute avec tout le monde » que les habitués aiment fréquenter ce marché. La manière dont la parole circule à la recherche d’un contenu qui peut être partagé et oscille de la météo à l’actualité politique, en passant par des commentaires situés sur l’environnement partagé ; le plaisir que les protagonistes manifestent à construire ces communs, en acceptant de mettre entre parenthèses une part de ce qu’ils sont par ailleurs, de se maintenir en deçà de ce qui leur est personnel, renvoient fondamentalement à ces jeux de la sociabilité. L’humour et le tact y jouent un rôle important et c’est régulièrement par le rire que se régulent les distorsions et inévitables tensions de ces échanges anonymes. « Ce monde de la sociabilité, le seul dans lequel une démocratie d’égaux est possible sans frictions, est un monde artificiel, composé d’êtres humains qui ont renoncé aux aspects objectifs ou purement personnels de leur intensité ou de leur expansivité vitale, afin de produire entre eux une interaction pure, libérée de tout accent matériel parasitaire » affirme Simmel [7]. Si cette sociabilité entretient avec la réalité le même rapport que l’art, ce n’est pas parce qu’elle constitue un leurre ou une fuite en dehors de la vie mais une forme de sublimation des forces de la réalité. Aussi éloignées soient en apparence ces conversations de trottoirs de cette sociabilité qu’observait Simmel dans les cercles courtois d’amis de son époque, nous pouvons penser que le sens de la vitalité de ces échanges anonymes autour des étals précaires du marché informel se trouve dans ces jeux d’égalité formelle à la recherche de ce qui peut être partagé. Cette sociabilité publique et anonyme permet aux hommes de se libérer du poids des contraintes sociales et des réalités concrètes, qui peuvent être vues à distance et s’estomper le temps de l’échange.

Se raconter en passant

13Ces conversations peuvent également s’échapper pour donner des fragments de vie en partage dans une relation duale. Ces confidences constituent une sorte de transgression puisqu’elles rompent « l’heureux équilibre éthique de la sociabilité dans lequel l’individu subjectif et le substantif objectivé se sont dissous eux-mêmes entièrement au service de la sociabilité » [8]. Mais elles émergent aussi de manière paradoxale de cette sociabilité même. Il est fréquent que des personnes que l’on n’a jamais vues et que l’on ne verra certainement jamais plus saisissent une brèche ouverte par une discussion sur un objet ou une attention commune à un événement, pour se raconter.

14Beaucoup de vendeurs ou de vendeuses m’ont ainsi spontanément raconté, sans que je les aie questionnés à ce sujet, leurs vies d’avant et les événements qui les avaient conduits à vivre ainsi d’expédients. Tous ont eu à un moment donné une bonne vie, une famille et un travail avant d’être réduits à vendre ainsi, à côté des plus démunis. La vente dans la rue d’objets de récupération, quand elle n’est pas une activité annexe, correspond bien souvent à un moment de rupture. Ces histoires peuvent être comprises comme une invitation à une reconnaissance réciproque. Mais une fois lancés, j’ai eu bien souvent l’impression que ces récits ne m’étaient pas spécifiquement adressés, comme s’ils se racontaient pour eux-mêmes l’histoire d’une vie qui leur avait échappé, comme s’ils cherchaient à comprendre ce qui leur était arrivé, à évaluer rétrospectivement leurs choix. Les histoires de vie sont racontées au fil d’un récit déterministe qui égrène les ruptures leur ayant fait perdre le contrôle de leur existence, mais les transforment ainsi en des évènements narratifs dans le déroulement d’une histoire. Ils reviennent fréquemment sur les valeurs morales auxquelles ils se tiennent, au-delà des péripéties de la vie. Tout se passe comme s’ils cherchaient, par ces récits, à réaliser des liens et des synthèses entre ce qu’ils ont été et ce qu’ils ne sont plus, tout en restant les mêmes. Il est fréquent qu’ils questionnent et imaginent également ce que leur vie aurait pu être si les choses avaient été autrement ou s’ils avaient agi différemment. C’est par le truchement du récit que le soi peut se comprendre et s’énoncer comme tel, se désigner comme celui qui agit et auquel sont imputées des actions, affirme Paul Ricœur [9]. L’importance et la récurrence de ces récits anonymes racontés en passant sur les marchés informels d’objets de récupération où se croisent et se coudoient des hommes et des femmes malmenés par la vie nous amènent à penser qu’ils jouent un rôle clef dans ces trajectoires brisées. En se faisant narrateurs de leur propre vie à des interlocuteurs anonymes, en se racontant à d’autres qui ne sont personne, ils tentent de redevenir les acteurs de leur propre histoire.

15* * *

16Sur les comptoirs des cafés des Quatre-Chemins comme autour des étals du marché informel d’objets de récupération, des étrangers consacrent chaque semaine de longues heures à échanger avec d’autres, converser, discuter de tout et de rien et parfois se raconter, raconter des fragments de sa propre vie. Nous avons vu que le fait que ces autres à qui l’on parle aient au mieux un prénom ou un surnom, jamais de nom ni d’adresse, ou qu’ils soient de parfaits inconnus que l’on ne reverra plus, est une des conditions de la circulation de cette parole. Nous avons montré que cette sociabilité anonyme jouait un rôle important en ce qu’elle permet de tenir les réalités concrètes à distance, comme les récits de vie anonymes confiés en passant, au détour d’autres conversations de trottoir ou de comptoir, permettent à leur tour de ne plus subir sa vie, d’en redevenir l’auteur. Dans des contextes marqués par la précarité, la marginalité et peuplés par une population souvent stigmatisée dans l’espace public, cette sociabilité anonyme est avant tout une région de l’existence qui doit se conquérir. Cette quête est celle-là même qui donne accès aux virtualités du loisir là où le travailleur doit recouvrer ses forces, au plaisir de la construction de communs là où chacun tente de subvenir à ses besoins. À partir de ce point de bascule où la nécessité devient prétexte à l’échange, où la journée du lendemain s’oublie dans le plaisir conversationnel, les histoires des uns et des autres peuvent s’échanger comme un bien commun, et être de nouveau racontées ou réappropriées par ceux qui les prononcent.


Date de mise en ligne : 14/05/2019

https://doi.org/10.3917/sigila.043.0087

Notes

  • [1]
    Lyn Lofland, A World of Strangers. Order and action in Urban Public Space, New York, Basic Book, 1973.
  • [2]
    Colette Pétonnet, « L’anonymat ou la pellicule protectrice », in Le Temps de la réflexion VIII (la ville inquiète), 1987.
  • [3]
    Abdelmalek Sayad, L’Immigration ou les paradoxes de l’altérité. 1. L’illusion du provisoire, Paris, Raisons d’agir, coll. « Cours et travaux », 2006.
  • [4]
    Erving Goffman, Comment se conduire dans les lieux publics. Notes sur l’organisation sociale des rassemblements, Paris, Economica, 2013 (éd. originale Behavior in Public Places. Notes on the Social Organization of Gatherings, 1963).
  • [5]
    Jacques Rancière, Politique de la littérature, Paris, Galilée, 2007.
  • [6]
    Georg Simmel, « Sociologie de la sociabilité » 1910, traduit par Isaac Joseph dans les Cahiers de recherche, n° 3, décembre 1978, grps, Université Lyon 2, p. 80-94. D’après la traduction anglaise de Everest C Hughes, A.J.S. – LV, novembre 1949, p. 254-261, du texte original « Soziologie der Geseiligkeit » paru en 1910.
  • [7]
    Ibid., p. 86.
  • [8]
    Ibid., p. 90-91.
  • [9]
    Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990.

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