Sigila 2018/2 N° 42

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Article de revue

Éco-métamorphoses existentielles des milieux habités

Pages 111 à 119

Notes

  • [1]
    Ovide (43 av. J-C.-17 ap. J.-C.), Les Métamorphoses, trad. Danièle Robert, Arles, Actes Sud, « Thésaurus », 2001.
  • [2]
    Aristote, Anal, prior, I, 4, 25b33.
  • [3]
    Aristote, Éthique à Nicomaque, V, 9, 1033b34.
  • [4]
    Cf. l’ouvrage coécrit par un astrophysicien et un philosophe : Aurélien Barrau, Jean-Luc Nancy, Dans quels mondes vivons-nous ? Paris, Galilée, 2011.
  • [5]
    Leibniz, Nouveaux essais, préface p. 35 et L1 chap. 1, p. 57.
  • [6]
    Jakob von Uexküll, Mondes animaux et monde humain, [première édition : Umwelt und Innenwelt der Tiere, Berlin, Springer, 1909], trad. Ph. Müller, Paris, Pocket, 2004.
  • [7]
    Ibid.
  • [8]
    Georges Canguilhem, chap. « Le vivant et son milieu » in Connaissance de la vie, Paris, Vrin, 1992, p. 185-186.
  • [9]
    Cf. notamment Peter Sloterdijk, Écumes – Sphères III (éd. orig. 2003), trad. Olivier Mannoni, Paris, Maren Sell éditeurs, 2005.
  • [10]
    Ibid., p. 19.
  • [11]
    Cf. Myriam Revault d’Allones, La Crise sans fin, Paris, Seuil, 2012.
  • [12]
    Cf. Jean-Claude Ameisen, La Sculpture du vivant. Le suicide cellulaire ou la mort créatrice, Paris, Seuil, 1999.
  • [13]
    Paul Joseph Crutzen, météorologue et chimiste, a proposé l’an 1784 comme date de début de l’Anthropocène : date du brevet de la machine à vapeur par James Watt lors de la révolution industrielle anglaise. Certains en situent le début avec l’agriculture au néolithique, d’autres avec la bombe atomique.
  • [14]
    Paul Ricœur, Lectures 2, Paris, Seuil, 1999, p. 304-319.
  • [15]
    Hans Jonas, Le Principe Responsabilité [1979], Paris, Cerf, 1990.
  • [16]
    Rapport Brundtland – Commission « environnement et développement » de l’ONU : Notre avenir à tous, Québec, éditions du Fleuve, 1988 [Our Common future, 1987].
  • [17]
    Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
  • [18]
    Martin Heidegger, « Hebel, l’ami de la maison » (1958), Questions III, trad. Julien Hervier, Paris, Gallimard, 1966, p. 58.
  • [19]
    « Rencontre avec Henri Maldiney », in Chris Younès (dir.), Ville contre-nature. Philosophie et architecture, Paris, La Découverte, 1999.
  • [20]
    Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra [1892], trad. Georges-Arthur Goldschmidt, Livre de Poche, 2007, p. 39.
  • [21]
    Christian Arnsperger, Dominique Bourg, Écologie intégrale. Pour une société permacirculaire, PUF, 2017.
  • [22]
    Félix Guattari, Les Trois écologies, Paris, Galilée, « L’espace critique », 1989, p. 68.
  • [23]
    Henri Maldiney, Art et existence, Paris, Klincksieck, 1985, p. 89-90.

1Le terme de métamorphose, dont le préfixe « méta » signifie « au-delà » ou « ce qui vient après », désigne une succession de formes pour un phénomène, un être ou un milieu. Quelque chose ou quelqu’un se déforme pour se reformer autrement. C’est ainsi que chez Ovide [1], qui reprend des figures mythologiques célèbres, le même personnage change d’aspect pour réaliser un projet qu’il était incapable de concrétiser autrement. Zeus se serait transformé en aigle pour enlever Égine, d’autres divinités en arbre, en fleur ou en source. Les métamorphoses relèvent donc d’un pouvoir divin ou magique. Elles sont ruses ou punitions infligées par les dieux entre eux, à des héros ou à de simples mortels.

2Mais c’est aussi, dans les sciences de la vie, par exemple la chenille grise qui devient un papillon coloré, et ce, bien que l’ADN de l’animal reste identique : nous sommes ainsi en présence d’un double mouvement paradoxal constitué par une forme d’identité conservée (il s’agit toujours précisément d’un même être vivant) et par une transformation, comme dans le cas de la mutation de la chenille en papillon.

3En ce qui concerne les milieux existants, c’est s’inscrire dans leur devenir en intégrant d’une manière ou d’une autre ce qui a déjà eu lieu, et non comme dans l’antiquité gréco-latine un seul défi réservé à la mythologie, la sorcellerie. Dans la forme-milieu qui vient après, tout se déroule comme s’il s’agissait d’une puissance de réinvention et de reprise, que ce soit par des ajustements en fonction du temps qui passe ou par des transmutations naturo-culturelles.

L’éclatement du milieu-cosmos

4L’un des premiers usages connus du terme « milieu » ne se trouve pas dans les sciences de l’univers ou de la vie, mais c’est en logique et en morale qu’Aristote l’utilise. Dans les deux cas, il s’agit d’une valeur s’inscrivant dans un rapport à la fois logique et géométrique. Dans le premier domaine, le milieu qui se dit « moyen » indique un élément intermédiaire entre le plus général et le plus particulier. Ce moyen est reconnaissable dans le syllogisme en ce qu’il contient le particulier tout en étant contenu par le général [2]. En morale, le milieu qualifié de « juste » désigne un comportement évitant, à la suite d’une délibération, les extrêmes dans le sens de l’excès ou du défaut [3]. Cette conception correspond à la représentation grecque du monde : un cosmos fermé et ordonné, ayant la figure d’une sphère parfaite dont l’homme occupe le centre.

5Avec la révolution copernicienne et l’éclatement du cosmos, l’idée même de milieu se trouve décentrée et projetée à la périphérie, subissant ainsi un processus de multiplication. Il n’y a plus un milieu-monde mais des plurimilieux comme il y a des plurivers [4]. De plus, il est signifié par Deleuze qu’on « ne commence toujours qu’au milieu » : tout est déjà là en même temps que tout y advient, sans qu’on puisse rendre compte d’un commencement ni d’une fin.

Reconsidérations du vivant

6C’est en biologie et en éthologie que la notion de milieu a connu son véritable épanouissement, supplantant par le modèle de l’organisme celui de la machine qui s’était progressivement imposé à partir des Temps modernes. Chez les modernes, Leibniz a réactivé la double tendance du vitalisme et de l’animisme, non que pour lui le monde soit un animal mais parce qu’il est « plein de vie ». Et ceci en réaction au mécanisme ambiant, c’est-à-dire en réaction au cartésianisme. S’opposant à la réduction des corps physiques à de l’étendue et à une énergie passive, il affirme leur activité et leur dynamisme après les avoir doués d’action et de force [5].

7Les sciences de la vie conduisent à comprendre à quel point tout vivant, qui est un organisme individué, est capable à la fois de transgresser ses limites et d’entrer en relation. Caractérisé par un métabolisme propre, fait d’échanges entre le dedans et le dehors, c’est un système critique auto-organisé, poreux et interactif. L’organisme n’est pas un système mécanique ou un objet malléable dont on peut disposer comme d’une masse inerte. Au contraire, il a ses propres exigences, erreurs et retards, pour s’ajuster et intervenir. Ce nouveau paradigme est donc déterminé comme dynamique interne en échanges perpétuels avec le milieu externe. À partir du xxe siècle, la référence, largement partagée, au naturaliste et biologiste Jakob von Uexküll, s’avère très significative. Précurseur de l’éthologie, il a analysé comment le vivant animal ou humain [6] construit son territoire et comment il fait intervenir perception et conduite pour établir un monde spatio-temporel liant extérieur et intérieur. Deux concepts corrélés sont essentiels à ses travaux, à savoir l’Umwelt comme monde extérieur et l’Innenwelt ou monde intérieur, qui mettent en évidence comment chaque vivant les associe et comment chacun, même le plus sommaire, se révèle singulier et multiple. Il a été notamment souligné qu’il ne suffit pas qu’un stimulus soit déclenché pour qu’il agisse sur un animal. Encore faut-il qu’il soit remarqué par lui, qu’il capte son intérêt. Dans cette relation, le moteur déclenchant du comportement n’est pas seulement l’excitation mais bien aussi le psychisme animal. L’excitation doit être sélectionnée, classée, évaluée. Le milieu et l’organisme sont donc fonction l’un de l’autre : Von Uexküll traite du rapport de l’Umwelt (milieu de comportement) à l’Umgebung (environnement géographique) [7]. Canguilhem, qui explique qu’il n’y a pas « le » milieu mais le milieu « de », résume à propos de ces dénominations :

8

Prenant les termes Umwelt, Umgebung et Welt, Uexküll les distingue avec beaucoup de soin. Umwelt désigne le milieu de comportement propre à tel organisme ; Umgebung, c’est l’environnement géographique banal et Welt, c’est l’univers de la science. […] La Umwelt, c’est donc un prélèvement électif dans la Umgebung, dans l’environnement géographique. Mais l’environnement ce n’est précisément rien d’autre que la Umwelt de l’homme, c’est-à-dire le monde usuel de son expérience perspective et pragmatique. De même que cette Umgebung, cet environnement géographique extérieur à l’animal est, en un sens, centré, ordonné, orienté par un sujet humain – c’est-à-dire un créateur de techniques et un créateur de valeurs – de même, la Umwelt de l’animal n’est rien d’autre qu’un milieu centré par rapport à ce sujet de valeurs vitales en quoi consiste essentiellement le vivant [8].

Reconsidérations de l’existence et des coexistences

9Dans sa description des métamorphoses des établissements humains, Peter Sloterdijk pousse très loin la référence au vivant, introduisant, au cœur de la trilogie Sphères[9], le concept d’immunologie – dont la racine indoeuropéenne « mei » signifie changer, échanger – afin de traiter des propriétés métaboliques d’auto-organisation des organismes en termes de capacités d’attaque et de défense par rapport à d’autres agents pouvant être pathogènes. Il va jusqu’à annoncer la naissance de la biosophie, en passe de supplanter la philosophie :

La philosophie en tant que forme de pensée et de vie de l’ancienne Europe est indéniablement épuisée ; la biosophie vient tout juste d’entamer son travail ; la théorie générale des systèmes immunitaires et ses systèmes communs en est à ses débuts ; une théorie des lieux, des situations, des immersions se met timidement en marche [10].
Si nous pouvons discuter cette vision du devenir de la philosophie, ces réflexions manifestent l’importance qui est accordée au vivant en situation pour penser le devenir des installations humaines, qui s’avère des plus brouillé dans un monde en crise, plein d’incertitudes [11]. Dans les milieux habités qui sont des systèmes auto-organisés adaptatifs faits d’interactions, tous les maillons semblent solidaires. Pourtant chacun, en même temps qu’il est rattaché aux autres, dispose de sa propre initiative. Certes une systémique ordonne les éléments qui composent un milieu, mais elle n’est ni mécanique, ni absolue. Il y a toujours entre un chaînon et un autre une possibilité de variation, de retard, de changement, bien que ces constituants tiennent les uns aux autres dans un rapport dynamique. Ainsi, un milieu habité diffère d’un milieu inerte étant donné que, même mis dans des conditions limites, il ne perd jamais cette initiative qui reflète sa vitalité et son risque aussi de mourir puisque vie et mort sont étroitement intriquées [12]. À l’heure de l’Anthropocène [13], l’interrogation sur les capacités résilientes (au sens de « rebondissements », « rejaillissements », « résistances aux chocs élevées ») des territoires est particulièrement significative du changement de paradigme dans la façon d’envisager les relations des humains et du milieu naturel. Aristote distinguait les êtres naturels des êtres fabriqués en ce que les premiers sont pourvus d’un principe d’automouvement et de repos, intégrant la possibilité de devenir autre, de se déplacer, de s’accroître ou de diminuer (Physique II, 1-192) : la Nature recèle une puissance originaire ainsi qu’une loi du devenir (metabole). Le mot latin natura (du participe futur de nascer) signifie « ce qui donne naissance, le fait de naître, ce qui présage de la chose », alors que le grec ancien physis, par la racine phù, renvoie à « croître et pousser ». Avec le mot « nature » sont désignés l’eau, l’air, la terre, le feu, la faune, la flore, les rythmes des saisons, des jours et des nuits, du cœur et du souffle, de la veille et du sommeil ou de la naissance et de la mort. Cette nature, qui ne relève ni du domaine des choses extérieures à l’homme, ni de l’univers qu’elle fabrique, est en nous : elle nous porte, considérait Merleau-Ponty dans son cours sur La nature au Collège de France. Elle est tout à la fois environnement biophysique et paysage, au nouage du réel, de l’imaginaire et du symbolique, en une polysémie indissociable de ses expressions culturelles diverses. Bien que le temps de la nature et celui de la teknè ne soient pas semblables, il s’agit de deux modes de production dont le principe est la génération. De même que l’étymologie du terme « nature » désigne des capacités de genèses encore et encore réitérées, la racine indoeuropéenne tik du mot teknè signifie « engendrer », comme si la production au sens technique avait d’abord sa possibilité dans la nature.

Ressourcements

10L’insistance à s’établir partout et sans ménagement a produit un tohu-bohu menaçant. Chacun peut constater avec Ricœur qu’« à la fragilité de la vie, l’homme de la technique ajoute une fragilité qui est son œuvre » [14]. D’ailleurs toutes les cultures ont sécrété des récits de catastrophes liées à l’arrogance prométhéenne, annonçant les risques inhérents à un développement incontrôlé. Ils accompagnent notamment la culture occidentale (la démesure ou hybris chez les Grecs, l’apocalypse dans la culture judéo-chrétienne) et resurgissent avec la dénonciation de la croyance moderne en un progrès sans bornes. L’idée de limite se trouve réactivée, non comme une borne négative, un repli, mais comme une ressource pour construire d’autres alternatives. À ceci s’ajoute le défi de justice sociale, ainsi que pensé avec le mouvement des Lumières puis réinterprété par Hans Jonas [15], avant d’être relancé avec le projet de contrat planétaire préconisant le viable, le vivable et l’équitable [16].

11À un imaginaire techniciste qui a orienté un certain modernisme, se superpose désormais celui de ressourcements, à la fois par des synergies naturo-culturelles déconstruisant le dualisme entre les deux grands universaux [17] que sont la nature et la culture, et par le « naturel de la nature », selon une expression heideggérienne :

12

Ce naturel de la nature ne se dégage pas directement de la nature même, on le reconnaît plus proprement dans ce qu’autrefois les anciens penseurs grecs nommaient la « physi » : l’éclosion / retrait de tout étant dans sa présence / absence. Le naturel de la nature, c’est ce lever et ce coucher du soleil, de la lune et des étoiles, qui s’adressaient directement aux hommes en leur révélant en quoi le monde est plein de son secret [18].

13Le désir de nature qui hante les urbains est bien autre chose qu’une nostalgie de la vie villageoise ou un refus de la ville. Il se développe en même temps que se généralise le monde urbain, comme si les forces de la culture devaient se connecter à celles de la nature pour que le monde reste habitable. Dans une période qui appelle de nombreuses transitions, la part de la culture au sens large s’avère également un levier de première importance pour faire et refaire monde, ainsi que l’explique magistralement Henri Maldiney :

14

Quand je parle d’un animal, c’est simple : sa nature, c’est sa vie. Et la nature, son lieu vital. Pour l’homme, non. Entre le biologique et l’historique, ou plutôt en deçà et au-delà des deux, l’homme surgit en existant. […] L’entrée en présence de l’art et de l’homme dans l’art fait que l’homme se reconnaît au moment où, réellement en présence de l’œuvre, il outrepasse sa dimension biologique sans pour autant s’aliéner historiquement. C’est à partir de l’existence ouverte de celui qui se découvre passible de lui-même que se dévoile l’horizon du nous [19].

Devenirs

15Nietzsche en appelle par la voix de Zarathoustra à trois métamorphoses [20] selon lesquelles l’esprit se mue en chameau, le chameau en lion, puis le lion en enfant, supposant que « l’esprit » reste le même et que pourtant il devienne autre.

16Quelles métamorphoses des établissements humains projeter à l’ère de l’Anthropocène ? Que ce soit entre facteurs climatiques, tectoniques, mécaniques, chimiques, biotiques ou culturels, les interpénétrations, interdépendances et inter-engendrements renvoient à un tout et à des parties, à des singularités et à des visions et réalités intégratives [21]. Cette démarche s’apparente aux défis de « l’écologie environnementale d’un seul tenant avec l’écologie sociale et mentale à travers une écosophie de caractère éthico-politique » [22]. Dans la re-création de conditions propices à exister et cohabiter, le souci des co-rythmes et la considération des résistances et ressources des milieux est indissociable de la singularité des lieux, des multiplicités, des différences et du co-vivre. De telles perspectives tendent à relier, capter, révéler, préserver, revivifier, dans un ensemble de coévolutions et compatibilités. Différentes figures de transaction du local et du global se trouvent alors particulièrement sollicitées, telles les limites et échanges à établir entre ville et campagne, urbain et terres agricoles, architecture et milieux habités, tout en prenant en charge le chantier des iniquités et misères qui s’amoncellent, ainsi que les défis de l’hospitalité.

17Ce sont des éco-métamorphoses transversales, interculturelles et existentielles d’un autre type entre humain et non-humain, matériel et immatériel, soi et l’autre, dans lesquelles entrent en jeu des changements de formes. Dans un court texte remarquable intitulé « Forme », Maldiney établit comment la forme biologique et la forme esthétique expriment une rencontre avec le monde et une puissance d’automouvement. Il note qu’« au niveau des formes biologiques, le décisif est que la forme se forme : elle est non Gestalt mais Gestaltung. Et ce statut définit l’essence du vivant. […] Le geste de l’artiste est capté par la forme : cela veut dire que le geste du faire œuvre incarne, incorpore dans un tracé actif le schème d’une rencontre avec le monde » [23].

Notes

  • [1]
    Ovide (43 av. J-C.-17 ap. J.-C.), Les Métamorphoses, trad. Danièle Robert, Arles, Actes Sud, « Thésaurus », 2001.
  • [2]
    Aristote, Anal, prior, I, 4, 25b33.
  • [3]
    Aristote, Éthique à Nicomaque, V, 9, 1033b34.
  • [4]
    Cf. l’ouvrage coécrit par un astrophysicien et un philosophe : Aurélien Barrau, Jean-Luc Nancy, Dans quels mondes vivons-nous ? Paris, Galilée, 2011.
  • [5]
    Leibniz, Nouveaux essais, préface p. 35 et L1 chap. 1, p. 57.
  • [6]
    Jakob von Uexküll, Mondes animaux et monde humain, [première édition : Umwelt und Innenwelt der Tiere, Berlin, Springer, 1909], trad. Ph. Müller, Paris, Pocket, 2004.
  • [7]
    Ibid.
  • [8]
    Georges Canguilhem, chap. « Le vivant et son milieu » in Connaissance de la vie, Paris, Vrin, 1992, p. 185-186.
  • [9]
    Cf. notamment Peter Sloterdijk, Écumes – Sphères III (éd. orig. 2003), trad. Olivier Mannoni, Paris, Maren Sell éditeurs, 2005.
  • [10]
    Ibid., p. 19.
  • [11]
    Cf. Myriam Revault d’Allones, La Crise sans fin, Paris, Seuil, 2012.
  • [12]
    Cf. Jean-Claude Ameisen, La Sculpture du vivant. Le suicide cellulaire ou la mort créatrice, Paris, Seuil, 1999.
  • [13]
    Paul Joseph Crutzen, météorologue et chimiste, a proposé l’an 1784 comme date de début de l’Anthropocène : date du brevet de la machine à vapeur par James Watt lors de la révolution industrielle anglaise. Certains en situent le début avec l’agriculture au néolithique, d’autres avec la bombe atomique.
  • [14]
    Paul Ricœur, Lectures 2, Paris, Seuil, 1999, p. 304-319.
  • [15]
    Hans Jonas, Le Principe Responsabilité [1979], Paris, Cerf, 1990.
  • [16]
    Rapport Brundtland – Commission « environnement et développement » de l’ONU : Notre avenir à tous, Québec, éditions du Fleuve, 1988 [Our Common future, 1987].
  • [17]
    Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
  • [18]
    Martin Heidegger, « Hebel, l’ami de la maison » (1958), Questions III, trad. Julien Hervier, Paris, Gallimard, 1966, p. 58.
  • [19]
    « Rencontre avec Henri Maldiney », in Chris Younès (dir.), Ville contre-nature. Philosophie et architecture, Paris, La Découverte, 1999.
  • [20]
    Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra [1892], trad. Georges-Arthur Goldschmidt, Livre de Poche, 2007, p. 39.
  • [21]
    Christian Arnsperger, Dominique Bourg, Écologie intégrale. Pour une société permacirculaire, PUF, 2017.
  • [22]
    Félix Guattari, Les Trois écologies, Paris, Galilée, « L’espace critique », 1989, p. 68.
  • [23]
    Henri Maldiney, Art et existence, Paris, Klincksieck, 1985, p. 89-90.
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