Anne Raulin, Les Traces psychiques de la domination, Essai sur Kardiner, Lormont, Le Bord de l’eau éditions, coll. Perspectives anthropologiques, 2016, 198 pages
1Le livre est foisonnant. Son auteure, anthropologue de l’urbanisme, a une connaissance approfondie des États-Unis, de son histoire intellectuelle, de son tissu urbain, en particulier celui de New York.
2Cette étude très documentée, aux références pluridisciplinaires, anthropologiques, historiques, sociologiques, philosophiques, psychanalytiques, retrace la longue trajectoire existentielle d’Abram Kardiner, fondateur du courant Culture et personnalité. Il fut anthropologue, psychiatre, psychanalyste, et né en 1891, il mourut en 1981. D’une famille juive aux origines russes, émigrée aux États-Unis, qui s’installa à Harlem au début du xxe siècle, dans ce quartier de New York qui, alors, était habité par les Blancs, bien avant de devenir le ghetto noir. Abram Kardiner est connu en France, dans le milieu psychanalytique, par le récit de sa cure avec Freud dans les années 1920, Mon analyse avec Freud. Réminiscences. Après son passage par Vienne et le divan du père de la psychanalyse, il revint à New York et fonda, en 1944, son propre centre de recherche et de formation psychanalytique à Columbia University. Grâce à l’accueil généreux de la fille de Kardiner, Anne Raulin a eu accès aux archives privées du chercheur et nous révèle ce qui fut la source du témoignage écrit : il s’agit d’un document de plus de sept cents pages, transcription d’un entretien réalisé dans les années 1962-1963 avec Bluma Swerdloff qui interviewait des représentants des différents courants de la psychanalyse américaine.
3Le modèle de la psychobiographie est adopté par Kardiner qui devint un théoricien des sciences humaines, et souhaitait nouer ensemble la psychanalyse, l’anthropologie et la sociologie. Kardiner s’inspire de la psychanalyse tout en critiquant certains fondamentaux freudiens, comme le refoulement et l’articulation entre l’ontogenèse et la phylogenèse. Kardiner centra sa réflexion sur le rapport de l’individu au social et au culturel, notamment dans son étude L’Individu dans sa société. Essai d’anthropologie psychanalytique. Selon lui, « l’individu est “simultanément le créateur, le vecteur et la créature de toutes les institutions” ».
4Anne Raulin manifeste son vif intérêt d’anthropologue pour le livre d’entretiens psycho-biographiques que Kardiner signe avec Lionel Oversey et qui est consacré à la minorité africaine-américaine, The Mark of Oppression. A psychological Study of the American Negro, à paraître en français. Elle soulève la question du rapport que Kardiner entretenait avec sa judaïté qu’il tenait à distance. Par quelles fibres secrètes, inconscientes, Abraham (il avait choisi de changer son prénom en Abram) qui, enfant, avait grandi à Harlem, était-il « passé » du côté de la minorité noire pour « interroger la condition américaine dans ses paradoxes et ses ambivalences » et « les traces psychiques de la domination » ?
5Sylvie Sesé-Léger
Rabih Alameddine, Les Vies de papier, trad. par Nicolas Richard, Paris, Les Escales, Prix Femina étranger 2016, 330 pages
6Ce livre étrange et bouleversant nous raconte la vie d’une femme libanaise, Aaliya Saleh, soixante-douze ans, cheveux bleus, dotée d’une culture littéraire phénoménale, qui a consacré sa vie à la lecture et à la traduction en arabe de traductions des plus grands auteurs (avec une prédilection pour Pessoa) ; traductions qu’elle n’a jamais publiées mais gardées précieusement dans des boîtes en carton qu’elle accumule. Et de citer justement Le Livre de l’intranquillité : « La seule attitude digne d’un homme supérieur, c’est de persister tenacement dans une activité qu’il sait inutile, respecter une discipline qu’il sait stérile… » Et sa discipline c’est de commencer chaque 1er janvier une nouvelle traduction. Au moment où elle écrit, elle va commencer la trente-huitième : elle hésite entre Les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar et En attendant les barbares de Coetzee.
7C’est un livre sur le passage (on comprend qu’elle ait une grande admiration pour Walter Benjamin) : le passage d’une année à l’autre, d’une époque à l’autre, d’un âge à l’autre, d’une langue à l’autre. En fait un livre sur la vie.
8Nous sommes à Beyrouth, sur fond de guerre du Liban. Et cette vieille femme, qui a connu la ville dans tout son éclat et sa fascination, vit dans les gravats et les ruines, en osmose totale avec sa ville. Elle s’est « glissée dans l’art pour échapper à la vie ». Mariée par son père, elle est devenue veuve et, à part une brève liaison avec un jeune homme, a vécu seule, ou plutôt en compagnie d’auteurs prestigieux, d’abord découverts dans une librairie qu’elle a animée durant plusieurs années, puis dévorés dans la solitude de sa maison délabrée.
9La grande particularité de cet ouvrage à l’érudition brillante réside dans le fait que cette réflexion sur la société libanaise et la femme a été écrite par un homme… Il paraît en effet étonnant qu’un homme puisse aller aussi loin dans la connaissance de la substantifique moelle d’une femme. Et l’intérêt de ce livre, déjà brillant, en est évidemment accru.
10Monique Le Moing
Marie-Françoise Vieuille, Proust et les Juifs, Paris, L’Harmattan, 2017, 166 pages
11On a souvent comparé À la Recherche du Temps perdu à une symphonie – pour l’ampleur des thèmes, leur entrelacement magnifiquement architecturé, mais aussi pour la beauté musicale de sa phrase. Cette remarque pour dire qu’il n’est pas étonnant de voir Marie-Françoise Vieuille, l’auteur de livres sur l’art lyrique et particulièrement sur Mozart, s’intéresser à Proust. Cela dit, ce n’est pas à l’art proustien que ce livre s’attache, mais à analyser comment les origines maternelles juives de Proust ont pesé sur celui-ci et sur son œuvre. Disons-le d’emblée : ce livre, Proust et les Juifs, est passionnant et se lit d’une traite tant il est simple, profond et lumineux à la fois.
12Les racines maternelles juives sont restées « vivaces dans l’âme de Proust », nous dit très vite l’auteur. Et celle-ci, fidèle en cela à Proust qui n’a pas cessé d’entremêler observation du monde et introspection, commence par nous donner une vue d’ensemble de la situation des Juifs dans la France d’alors (époque, ne l’oublions pas, de l’Affaire Dreyfus), tout en nous en montrant l’évolution, là encore à l’instar de Proust dont la fresque présentée dans La Recherche, nous dit-elle encore, « souligne avec force la peinture des transformations qui se sont opérées dans la société française entre 1870 et 1914 ».
13Mais ces racines, pour vivaces qu’elles soient, sont porteuses d’ambigüité, voire d’une ambivalence affective liée au sentiment filial qui unit Proust à sa mère. Cet amour si particulier, qu’analyse en profondeur Marie-Françoise Vieuille, induit chez Proust – et cela dès l’enfance – une culpabilité douloureuse : témoin, la scène où il raconte comment il force sa mère, par ses pleurs, son irrépressible chagrin, à rester près de lui la nuit, problématique œdipienne source de culpabilité d’autant plus que la mère y consent malgré ses réticences et les reproches de son mari.
14Adulte, Marcel Proust continuera de se sentir coupable : il vit son éloignement de la religion juive comme un reniement des convictions maternelles (même si son œuvre montre « la présence d’une affectivité juive et les traces d’une spiritualité juive à la fois puissante et diffuse ») et il associe la vie sexuelle à l’idée du sacrilège d’où découle le thème du châtiment.
15Mais Marie-Françoise Vieuille va plus loin dans son analyse, fouille et débusque les vérités cachées sous la fiction, tout ce fouillis inextricable de désir/culpabilité. Il m’est impossible d’entrer ici dans les méandres du livre, riches, complexes, et pourtant si évidents à sa lecture ! Je dirai simplement que l’auteur nous fait percevoir la « présence obsédante du judaïsme dans La Recherche, masque et révélateur d’une homosexualité menacée par les gouffres » et « l’étroite parenté (qui) relie cette souffrance à la souffrance homosexuelle ». S’y rattache ainsi le thème de la « double exclusion » : « Juifs et invertis apparaissent en premier lieu comme des parias ».
16L’écriture procède comme le rêve, dit Marie-Françoise Vieuille : elle masque et dévoile tout à la fois et « cet étrange jeu de miroir montre que la condamnation de la mondanité et la mondanité elle-même sont des cartes biseautées dans le grand jeu proustien. Des masques destinés à cacher et à révéler, avec des violences de fin de carnaval, de bien plus lourdes transgressions que la passion du monde ».
17Je vous livre la dernière phrase parce qu’elle synthétise ses analyses et parce qu’elle se termine par une sorte de cri d’amour pour l’œuvre proustienne : « Le déguisement qui caractérise l’illustration des thèmes amoureux et celui des thèmes juifs est à nos yeux un moteur puissant de la création littéraire et l’une des sources de l’inépuisable richesse du Temps Perdu : épopée somptueuse d’une conscience éclatée. »
18Dominique Sierra
Frédérique Kerbellec, Lunes mendiantes, Préface de Jean-Luc Maxence, Paris, Le nouvel Athanor, 2017, 81 pages
19Frédérique Kerbellec publie un deuxième recueil de poèmes et le titre même de ce recueil, « Lunes mendiantes », distille une lumière tamisée, plus nuancée, plus oblique peut-être que d’autres poèmes déjà publiés :
21Les splendeurs tragiques de son île grecque auraient-elles quelque ombre secrète distillée par des lunes ? Dans un mouvement d’union mystique avec la nature et le cosmos, la poète ne leur prête-elle pas cette imploration-là, la mendicité ? En fait, n’est-ce pas l’humain qui mendie à l’astre lunaire quelque douceur après trop de douleur :
23Les clartés lunaires offriraient-elles alors un répit, une consolation à la lumière trop crue d’un « Éblouissant » soleil ?
25Cet implacable éblouissement évoque les mortelles blessures que s’infligent les hommes entre eux :
27Et il invoque aussi le Destin qui voue l’être humain à « La verticalité » et au « vide éblouissant ».
28La transparente clarté lunaire recèle-t-elle une infaillible consolation au regard des vicissitudes de la destinée humaine ? Au fond, rien n’est moins sûr, l’astre a ses caprices : elle n’est pas si fiable que cela :
30La lune serait-elle le miroir de nos nuits insomniaques, l’envers de nos tourments ? Sans doute, mais alors, déclare le poète : les nuits prennent aussi fin. L’éveil et la perspective d’un jour porteur de nouveauté peuvent être à leur tour une consolation, plus qu’une promesse :
32Évidemment, il semble que ce soit une vive sensualité qui émeut et fait sens dans la poésie de Frédérique Kerbellec. Et c’est l’écho en soi-même de cette vive sensualité qui permet l’étroit secret passage du tragique à la légèreté de l’« amour flottant », et de l’« amour dansant ».
33Isabelle Baladier-Bloch
Berta Roth, Je ne suis pas d’ici, Crux-la-Ville, La tête à l’envers, 2013, 124 pages
34Ce récit condense, si c’est possible, tous les sentiments de déréliction du monde.
35Il ne s’agit pas seulement de l’histoire factuelle d’un exil. Il s’agit aussi de disparitions violentes et traumatiques, de leur remémoration tout aussi impossible que leur oubli, ces événements se déroulant pendant les années de terreur et de dictature en Argentine et en Europe.
36La narratrice débarque à Paris (dans les années soixante-dix ou quatre-vingt. Cela n’est pas précisé) dans le plus grand désarroi, la plus grande dépossession d’elle-même. Orpheline de père, de mère, de frère, elle n’a pas d’amis, même si, raconte-t-elle avec humour, la mode dans ces années-là, était d’inviter un exilé d’Amérique Latine lors de dîners mondains au cours desquels celui-ci était sommé de raconter l’irracontable. Elle n’est pas dupe de ce snobisme : elle s’y sent plus seule encore. « Ces dîners… firent place alors à un cauchemar éveillé. »
37Et c’est alors le cauchemar de sa vie psychique qu’elle tente de décrire, d’écrire (sur la suggestion d’une psychanalyste lors d’un premier rendez-vous).
38Au cœur, une disparition effrayante et monstrueuse : celle de l’homme de sa vie, Ricardo, qui a succombé sous les supplices des tortionnaires argentins. Et c’est le sentiment « absurde de l’étrangeté » qui l’envahit et non ce qu’il est convenu de nommer chagrin, ou bien, disons que la forme que prend son chagrin est celle d’une étrangeté aux autres et à elle-même.
39Double torture psychique : la mort de cet homme aimé devait rester secrète. Et « la douleur devient secret à force de ne pouvoir se dire ».
40Une autre torture psychique s’y ajoute et s’y enracine : venant se réfugier en Europe, elle a parcouru le chemin inverse de celui de ses parents ayant fui la barbarie nazie dans les années trente jusqu’en Amérique Latine. Vivant à Paris à son tour l’exil, elle prend conscience de l’horreur subie par eux alors que jusque-là elle l’avait occultée. Elle la traîne en elle, l’emmêle à ses propres douleurs, toutes ces pertes formant un magma informe et insoutenable.
41Porteuse de tous les exils, elle est exilée de partout et d’elle-même.
42« Quel nom donner à ce qui déserte la vie et n’est pas non plus la mort ? »
43L’amoncellement de pertes objectales, la perte de repères spatiaux provoquent chez la narratrice le sentiment d’arrachement à soi-même, de vide, d’irréparable et d’ineffable douleur ; elle n’est pas seulement « pas d’ici », elle n’est plus nulle part.
44On aimerait alors penser que le passage au travail de l’écriture permet in fine d’éviter à la narratrice la tentation de l’anéantissement psychique et de la déchéance physique.
45Isabelle Baladier-Bloch
Miguel Roxo de Brito, Voyage au pays des Papous (1581-1582), trad. par Jacky Doumenjou, Besançon, La Lanterne magique, 2016, 143 pages
46Ce petit livre débute par un texte d’introduction de Jacky Doumenjou, où celui-ci expose l’enjeu de l’expédition commandée par Miguel Roxo de Brito aux îles Moluques et sur la côte occidentale de la Nouvelle-Guinée (1581-1582), dans une période où le roi Philippe II d’Espagne régnait aussi sur le Portugal.
47Brito emmène avec lui cent quarante hommes, quoiqu’il soit le seul Portugais à bord. À partir des îles de Misoöl, Waïgéo et Céram, avec l’appui d’un roitelet local et d’un interprète malais, il s’aventure jusqu’à la « terre ferme de la Nouvelle-Guinée » (ainsi dénommée depuis 1545 par l’Espagnol Yñigo Ortiz de Retez, à cause de la ressemblance, superficielle il faut le dire, entre les aborigènes et ceux de la Guinée d’Afrique). Finalement, Brito trouve Diogo de Azambuja, le Portugais qui gouvernait Tidore.
48Le long de ce périple, le commandant observe les lieux, les gens, leur aspect et leurs mœurs, la géographie humaine, la flore et la faune, les climats et les courants. Mais son objectif principal – il ne le cache pas et y revient toujours – est la quête de l’or et d’esclaves papous. De tout cela il dicte un rapport destiné au roi. C’est le texte de ce compte rendu qui est présenté dans ce livre, en français et en castillan.
49Brito l’a dicté, et le copiste a commis quelques erreurs de transcription. Des notes et tout un appareil critique éclaircissent les imprécisions. Le livre se termine par une chronologie de l’expédition et une chronologie générale des découvertes en Insulinde et en Nouvelle-Guinée. Quelques dessins et gravures représentent les habitants des contrées visitées, des types de bateaux, des vues des îles et une carte de l’Indo-Pacifique, afin que le lecteur puisse suivre l’itinéraire du voyage.
50Voilà un rapport succinct, pragmatique et presque expéditif d’une exploration pourtant assez longue (dix-neuf mois), « sans l’augmenter ni rien omettre, rien que la vérité. » (p. 84). Pourquoi ce récit est-il resté si longtemps dans l’oubli, de même que son auteur ? Il faut admettre que les Portugais l’ont ignoré parce que Brito travaillait pour le roi d’Espagne ; et que les Espagnols ont terni sa renommée dès qu’il a été soupçonné de trahir deux missionnaires espagnols, crucifiés au Japon sur l’ordre de Hideyoshi, en 1597.
51António Vieira
André Péron, Le Passage Pommeraye, Nantes, Coiffard libraire éditeur, 1996, in quarto, 128 pages
52Considéré comme l’un des plus beaux passages couverts du xixe siècle en Europe, et surtout comme le plus original (il est composé, sur un fort dénivelé de plus de neuf mètres, de trois niveaux reliés par un escalier central), le passage Pommeraye à Nantes fait fantasmer bien des chalands et inspire des artistes friands d’énigmes, amateurs de labyrinthes, curieux de parcours initiatiques, comme l’écrivain surréaliste André Pieyre de Mandiargues, le cinéaste Jacques Demy, le bédéiste Jacques Tardi ou encore Stéphane Pajot, auteur de romans policiers.
53Louis Pommeraye, l’homme qui a donné son nom à ce passage car il en a été le principal promoteur immobilier – jusqu’à la ruine qui a entraîné sa mort en 1850 –, nous intrigue déjà de par sa naissance (en 1806) de père inconnu dans une vieille famille aristocratique. Il porte le nom de sa mère comme d’ailleurs ses cinq sœurs, elles aussi signalées de « père inconnu » dans les registres d’état civil.
54Mais ceux qui ont fait de ce passage un lieu fantasmagorique – où les statues lactescentes d’une vingtaine d’enfants rêveurs se reflètent dans les miroirs et les vitrines et semblent veiller sur la descente de l’escalier monumental comme s’il s’agissait d’un rituel de passage – sont les architectes, les sculpteurs, les menuisiers, les décorateurs de toutes spécialités qui ont laissé libre cours à leur imagination. Jouant avec la symbolique du passage-caverne, ils ont façonné une sorte de bestiaire monstrueux de nos peurs primitives qui a pu alimenter dans les années 1960 une rumeur « archaïque » de l’ordre de celle dite d’Orléans – des jeunes femmes disparaissent dans des cabines d’essayage de magasins de lingerie – que des sociologues, autour d’Edgar Morin, ont analysée en son temps.
55La personne qui, franchissant une entrée du passage Pommeraye, croit n’emprunter qu’un raccourci l’abritant à l’occasion de la pluie ou du froid, ou ne pénétrer que dans un trivial centre commercial, ne tarde pas à être captivée « par la secrète promesse de mystérieuses initiations et par les variations infinies de la lumière que filtre la grande verrière qui règle l’alchimie de ses métamorphoses ». Ce que ne peuvent pas rendre tout à fait les pourtant belles photos accompagnant le texte d’André Péron. Il faut voir, in situ, le passage Pommeraye pour le croire.
56Sa restauration qui a eu lieu entre janvier 2013 et mars 2015 (donc après la parution du livre) et a dû respecter les nouvelles normes de sécurité, ni même son extension, ne lui ont en rien fait perdre de son charme. Il y subsiste toujours des recoins ombreux que la lumière tant naturelle qu’électrique ne parvient pas à révéler.
57Laurence Motoret