La pandémie de Covid-19 a révélé les forces et les faiblesses de notre système de santé. Ses forces : la solidarité financière assurée par la Sécurité sociale et la qualité de ses professionnels. Ses faiblesses : notre carence historique en santé publique (insuffisance de la prévention et inégalités sociales de santé), le défaut d’organisation (insuffisance du travail en équipe pluriprofessionnelle, insuffisance de la coordination ville-hôpital), le sous-financement de la recherche, l’application à la médecine d’une vision industrielle, commerciale, mondialisée, l’inflation d’une bureaucratie éloignée du terrain promouvant la gestion par les normes et par les nombres, le manque de démocratie sanitaire. L’épidémie a révélé au grand jour la crise de l’hôpital public dénoncée par les soignants depuis des mois et des années. L’hôpital est en effet victime à la fois d’une politique d’austérité, d’une gestion d’entreprise commerciale et du retard à la construction d’un service public de la médecine de proximité. La première vague a montré ce qu’était un service public où les professionnels collaborent au service des patients et où les gestionnaires sont au service des soignants et non l’inverse. La leçon sera-t-elle retenue ? Cela supposerait de changer les modalités de détermination de l’Ondam, de revoir les modes de financement des établissements et de rémunération des professionnels, et de remplacer le néomanagement par une cogestion entre administratifs et professionnels, avec la participation des usagers.
- hôpital public
- Ondam
- T2A
- Sécurité sociale
- mutuelles
- management
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
5,00 €
Acheter ce numéro
35,00 €
S'abonner à cette revue
À partir de 130,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
4 numéros papier envoyés par la poste