Voyage dans les chroniques politicomédiatico-judiciaires de la fin du xxe au début du xxie siècle en présence de Renaud Van Ruymbeke, l’un des plus célèbres magistrats français. Épris de justice, de piano et d’œuvres classiques, rendant hommage à la médecine, le juge en appelle à la défense du bien commun et du libre arbitre.Les Tribunes de la santé :En parcourant votre biographie, j’ai découvert que vous étiez né à Neuilly-sur-Seine… était-ce prémonitoire ?Renaud Van Ruymbeke :
Je ne sais pas si c’était prémonitoire (rires). En tout cas, ce dont je suis sûr c’est que c’est accidentel : ma mère avait une connaissance à l’hôpital de Neuilly-sur-Seine où elle a préféré accoucher pour des raisons personnelles. Après ce passage éclair à Neuilly-sur-Seine, j’ai grandi et passé toute ma jeunesse à Cachan (92).Les Tribunes de la santé :De Robert Boulin – ministre français du Travail retrouvé mort dans un étang près de Rambouillet le 30 octobre 1979 –, à l’affaire Elf, en passant par les frégates de Taïwan, Clearstream, sans oublier Kiervel, Karachi, Cahuzac ou Ferrand… on relit quarante ans de chroniques judiciaires françaises à travers votre parcours. Qu’est-ce que cela raconte de notre histoire contemporaine ?Renaud Van Ruymbeke :
(Long moment de respiration). Cela raconte une période qui a vu la justice sortir de la réserve et de la prudence où elle était confinée jusqu’ici. Finalement, nous avons assisté à un changement progressif, mais bel et bien radical. Comme nombre de mes collègues juges, j’ai très souvent été confronté au pouvoir politique…
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